Audience AESH du 20 11 2019

Mercredi 20 novembre 2019 avait lieu un rassemblement intersyndical à l’appel du SNUipp, du SNES, de la FSU, de FO, de Sud éducation, du SE UNSA et de la CFDT. Cette action visait à mettre en lumière les conséquences de la rentrée chaotique de AESH qui n’a permis que d’accentuer leur précarité.

Une trentaine de collègues était réunie devant les grilles du Rectorat de Poitiers et une délégation composée de 4 AESH et de 2 représentants de l’Intersyndicale (FSU et FO) a été reçue 1h30 par le Secrétaire Général Adjoint du 86, l’IEN ASH, les 2 coordinatrices SAVISCOL et la chef de la DPE5.

Cette audience a permis aux AESH de témoigner de la réalité de leurs situations, et des difficultés accumulées depuis la rentrée : contrats ou d’avenants erronés, retard de paie, perte de la compensation de la CSG, volume horaire insuffisant, problèmes dans les PIAL… et d’obtenir certaines informations, par exemple que toutes heures réalisées en sorties scolaires sont prises en compte dans les heures connexes.

L’administration a indiqué que le DASEN avait demandé aux chefs d’établissement d’intégrer pleinement dans la communauté éducative les AESH. Ainsi, il a été confirmé que pour tout problème de contrat, de paiement etc… les AESH pourront écrire à leur supérieur hiérarchique directement (chef d’établissement ou IEN pour le 1er degré) qui seront alors chargés du suivi de leur dossier.

Le Secrétaire Général, en tant que président du CDAS (Action sociale), a rappelé que tout-es les AESH peuvent déposer un dossier et bénéficier d’une aide sociale exceptionnelle.

Les organisations syndicales ont porté localement les demandes suivantes :

  • Retour d’une adéquation du temps de travail des AESH sur le temps de présence élève ( par exemple, passage de 60% à 62% pour le premier degré)
  • L’augmentation de la quotité des contrats pour les AESH en faisant la demande.
  • Le traitement immédiat des paiements et accomptes pour les AESH, hors du calendrier imposé par le service payeur (DDFIP)
  • La possibilité de bénéficier d’un départ en congé formation professionnelle, pour tout projet de formation, même de reconversion professionnelle.
  • La mise en place de groupes de travail avec les AESH et les organisations syndicales pour faire des points d’étapes de la mise en place des PIAL

Le Secrétaire Générale s’est engagé à transmettre ces demandes à l’Inspecteur d’Académie, nous attendons donc leurs retours.

Pour rappel, nationalement, l’intersyndicale exige :

  • Le réemploi de toutes les AESH ;
  • Une meilleure gestion des AESH, des personnels administratifs en nombre et formés (contrats et avenants à jour, des salaires versés, des affectations en fonction des situations des AESH)
  • Le maintien des accompagnements individuels dans le respect des notifications MDPH ;
  • L’arrêt de la mutualisation forcée aggravée par les PIAL ;
  • Une véritable prise en compte du travail invisible. L’organisation des activités connexes doit être gérée par l’AESH ;
  • Une formation professionnelle de qualité sur le temps de travail, initiale, continue, spécifique et qualifiante ;
  • La fin du recrutement par les EPLE ;
  • La création du nombre d’emplois nécessaire pour couvrir tous les besoins ;
  • Une revalorisation immédiate des salaires ;
  • La création d’un véritable statut de la Fonction Publique pour les AESH ;