Audience SNUipp-FSU 86 / mairie de Poitiers 

2 juin 2021

Le SNUipp-FSU 86 a eu un peu plus d’1 heure d’échange avec  Léonore Moncond’huy, Maire de Poitiers, et Hélène Paumier, Adjointe, à l’Éducation et aux écoles publiques.

 

Le SNUipp-FSU 86 avait demandé une audience à la mairie de Poitiers pour effectuer le bilan de cette année écoulée pour les écoles de Poitiers, mais aussi, pour échanger sur le futur scolaire de la ville.  Le SNUipp-FSU 86 avait déjà obtenu une audience en septembre 2020 (lien). Pour préparer cette audience, nous avons consulté l’ensemble des écoles de Poitiers et nous remercions toutes celles et tous ceux qui ont pris le temps de répondre.  

 


Évolution des effectifs sur Poitiers

Le SNUipp-FSU 86 a fait remonter les nécessaires besoins d’ouvertures de postes sur Poitiers en cette période de carte scolaire (CTSD le 10 juin). La mairie nous a indiqué avoir reçu l’information des projets de l’inspection, mais que pour certaines situations, l’inspection indiquait attendre la rentrée pour avoir des effectifs “stabilisés”. La mairie nous a indiqué que des réunions avec l’IENA et l’IA avaient été envisagées pour réfléchir à des gestions d’effectifs par “secteurs/quartiers”, mais que cela ne s’était pas tenu. La mairie nous indique son inquiétude concernant les Couronneries, une cinquantaine de nouveaux élèves arriveraient selon Ekidom pendant l’été. 

Le SNUipp-FSU 86 a aussi fait remonter son inquiétude quant aux évolutions démographiques des quartiers des Couronneries mais aussi des 3 Cités, qui voient chaque année leurs écoles s’agrandir. Le SNUipp-FSU 86 a porté la nécessité de revoir les modalités d’affectations pour créer de la mixité sociale. Le SNUipp-FSU 86 a posé la question de la création de nouvelles écoles pour à la fois soulager ces écoles des quartiers mais aussi créer les conditions de davantage de mixité sociale. La mairie nous a indiqué que cela n’était actuellement pas envisagé car au niveau du financement, cela empiéterait sur le budget de la rénovation indispensable. La mairie indique sa volonté de défendre 2 ouvertures de TPS sur Poitiers pour le mandat : 1 à  Brel et 1 à Andersen.


Chantiers d’écoles

 La mairie a confirmé les chantiers déjà annoncés de rénovation d’écoles :

  • Poitiers Brassens en cours
  • Poitiers Montmidi mat 
  • Poitiers Pagnol / Pérochon

Les travaux sur Andersen doivent être aussi budgétisés (seule école de ce quartier REP a ne pas avoir été réhabilitée) et cela devrait être vu sur un vote pluriannuel le 28 juin.

La mairie précise aussi que des travaux sur l’accessibilité handicap allaient être réalisés sur Poitiers Laîné mat.

Le SNUipp-FSU 86 a demandé où en étaient d’autres projets évoqués par l’équipe municipale précédente : Coligny/Pasteur, Allard-Ferry/Renaudot. La mairie a indiqué que ces projets n’étaient plus d’actualité faute de financement suffisant, malgré une augmentation du budget due à la volonté de faire des rénovations de qualité en terme de développement durable. Cependant, sur ces sites, des travaux seront indispensables et seront donc réalisés concernant les huisseries et l’accessibilité. 

Le SNUipp-FSU 86 a alerté la mairie sur la nécessité de mettre en place un diagnostic amiante dans les écoles datant d’avant 1997 car elles peuvent encore en receler (principalement dans les sols et plafonds). (lire ici l’article à ce sujet)


Éducation prioritaire

Le SNUipp-FSU 86 a alerté la mairie sur l’avenir de l’éducation prioritaire. En effet, l’année prochaine, la carte de l’éducation prioritaire doit être revue, mais il est aussi possible que  la mise en place de la réforme portée par ce gouvernement (en expérimentation sur les académies de Nantes, Lille et Aix-Marseille) puisse impacter rapidement notre académie.

Le SNUipp-FSU 86 a fait remonter la demande de certaines équipes d’une reconnaissance plus importante de la difficulté scolaire :

  • passage de labellisation en REP+ pour celles actuellement en REP
  • reconnaissance des difficultés scolaires et sociales sur les Quartiers Politiques de la Ville sans appellation REP ( Beaulieu, St Eloi, Bel-Air …). 

Un gros plan a été effectué sur l’école de Poitiers Micromégas élém pour illustrer cette difficulté d’exercice au quotidien. Si les appellations et donc les moyens dépendent principalement de l’Éducation Nationale, il a été rappelé à la mairie qu’elle pouvait aussi agir notamment par des moyens humains (recrutement de médiateurs…),des aménagements de rythmes scolaires ou des aménagements bâtimentaires (salle en plus permettant à des élèves des temps calmes…).

La mairie a répondu que son objectif était de stabiliser les équipes périscolaires pour ces écoles, ce qu’elle a réussi cette année sur Micromégas en confiant la gestion à la maison de quartier de SEVE. Un travail est ainsi en cours pour savoir quels services périsco sont à externaliser ou à garder en régie.

La mairie indique que pour sécuriser/tranquilliser les alentours des écoles, 3 sites d’écoles vont servir de test à la rentrée prochaine (Micromégas, Daudet, Paul Bert). Les rues pourraient être bloquées 45 min avant et après la rentrée d’école pour stopper la dangerosité du trafic automobile, offrir un espace apaisé propice aux échanges…etc.  Un travail va être en cours sur ce projet avec les familles, le quartier, l’école …


Les rythmes scolaires 

Le SNUipp-FSU 86 a fait remonter la demande croissante de modifications de rythmes scolaires parmi la profession à la mairie. Le SNUipp-FSU 86  a expliqué que les enseignant-es cherchaient à se libérer du temps en semaine pour par exemple réussir à placer les multiples réunions ou pour prendre contact avec les différents partenaires de l’école. 

Le SNUipp-FSU 86  a demandé que la mairie questionne les écoles. La mairie a répondu que ce sujet ne lui semblait pas une préoccupation des équipes car seulement 2 écoles sur la commune avaient fait remonter le sujet en conseil d’école cette année. La mairie indique son opposition à la semaine des 4 jours. Pour le SNUipp-FSU 86, il y a toutefois nécessité de questionner les équipes à ce sujet. 

Le SNUipp-FSU 86  a également indiqué que d’autres organisations étaient possibles comme l’organisation “Hamon” qui permet de travailler sur 5 matinées et 3 après-midi par semaine, comme actuellement à Loudun et prochainement à Civray et St Savin. Cela va de pair avec une offre périscolaire de qualité qui bénéficie d’un temps long pour mener des activités. L’avantage pour la mairie dans ce cadre étant que l’après-midi libérée pouvant varier selon les écoles, les mêmes activités (culturelles, sportives, artistiques …)  peuvent tourner toute la semaine avec les mêmes personnels, permettant également de leur offrir des contrats avec de vrais temps de travail. La mairie indique ne pas connaître cette organisation, va se renseigner et se questionner en interne sur le sujet.

La mairie indique que ce sujet, comme d’autres, s’il ressort de la consultation actuelle de la ville de Poitiers sur sa politique éducative (consultation du 10 mai au 20 juin), par exemple pour la modalité de mise en oeuvre des axes présentés, pourra être abordé par ce biais : https://jeparticipe-grandpoitiers.fr/project/participez-a-la-politique-educative-de-la-ville-de-poitiers/questionnaire/questionnaire


Demandes des écoles

Pour clôturer ce rendez-vous, le SNUipp-FSU 86 a souhaité évoquer les différentes remontées de terrain qui lui ont été confiées par les écoles. Celles-ci ont porté sur : 

ATSEM

(jours de carence, sanctuarisation du temps scolaire pour les entretiens annuels, co-élaboration des emplois du temps scolaire…)

La mairie indique qu’elle a réussi à réduire à un jour de carence le remplacement des ATSEM en politique de la ville, mais reconnaît que la question n’est pas réglée pour les autres écoles, principalement du fait de la crise sanitaire qui augmente le nombre de remplaçant-es nécessaires.

Périscolaire

(problème de stabilité des animateurs, temps de concertation en pré-rentrée, besoin d’harmonisation entre les responsables de secteurs, élaboration de fiches de référence sur la sieste, la surveillance…)

La mairie entend la demande de temps de concertation, lors de la pré-rentrée entre les agents périscolaires et les équipes des écoles. Elle va étudier la faisabilité d’octroyer des heures rémunérées avant la rentrée aux responsables périscolaires afin de permettre ce temps. Par ailleurs, elles nous indiquent que les personnels municipaux des écoles bénéficieront le 31 août d’une journée de formation autour de l’éducation à la nature aux bois de St Pierre. Enfin, s’agissant de la coordination des 6 responsables de secteurs, la mairie est heureuse d’annoncer le recrutement au 1er septembre d’une coordinatrice qui assurera la cohésion et l’animation de cette équipe.

COVID

(disparité des protocoles scolaires et périscolaires, problème de concertation avec les directeur-trices…)

La mairie reconnaît qu’il existe des incohérences entre les différents protocoles mais essaie, quand cela est possible, de les résorber. 

Travail mairie- direction école

(utilisation d’ONDE, visibilité tardive sur les inscriptions, problèmes sur les primo-inscription, PAI…)

S’agissant du travail supplémentaire des directeur-trices généré par la non utilisation d’ONDE par la municipalité, Mme Paumier nous annonce que la directrice du service éducation Mme Fèvre travaille sur la question et la mairie s’oriente vers la conception d’un module permettant la liaison entre ONDE et le logiciel municipal. 

Concernant les PAI, elle propose d’utiliser, si possible le même formulaire que celui de l’Éducation nationale en y ajoutant les signatures municipales nécessaires. Une fois complété côté école, il serait remis au responsable périsco qui se chargerait alors du circuit de signature restant. 

Matériel

(délais pour les travaux, problème d’équipement numérique et internet, photocopieur couleur)

La mairie ne peut équiper chaque école de photocopieuse couleur et s’oriente vers le système proposé par la région aux enseignant-es de lycée : le document est envoyé à une adresse mail et est livré imprimé en couleur le lendemain à l’établissement. Cette solution est actuellement à l’étude. 

Enveloppe pour les personnels itinérants

(UPE2A – rased) actuellement à 230€/école, ce qui n’a pas bougé depuis des années et est faible par rapport aux autres communes limitrophes. 

La mairie indique qu’elle vient d’équiper les psychologues scolaires de Poitiers qui en ont fait la demande d’ordinateurs et de téléphones portables. Pour tous les autres personnels concernés, il faut faire une demande avec devis à l’appui et celle-ci sera étudiée. Mesdames Moncond’huy et Paumier indiquent qu’en tout cas il est normal que la municipalité contribue à l’équipement de ces personnels comme à celui des écoles. 

pour la délégation SNUipp-FSU 86, Céline Couty, Julien Massé, Matthieu Menaut, Gilles Tabourdeau