Les résultats des demandes de changements de départements sont tombés ce 9 mars.

Pour la Vienne :

  • 12 départs sur 43 demandes de départ, soit 27,91% de satisfaction
  • 19 entrées sur les 158 demandes qui avaient été formulées – le/la dernier-ère entrant-e (par mutation) avait un barème de 328 pts

Des chiffres de satisfaction qui n’ont jamais été aussi faibles ! Retrouvez l’ensemble des résultats 2022 sur le site du ministère https://www.education.gouv.fr/cartes-des-resultats-des-mouvements-interdepartemental-et-interacademique-donnees-generales-274397

Votre résultat est positif

Un formulaire à renseigner permet de recevoir toutes les informations nécessaires pour participer au mouvement dans le département d’accueil. Il permet également d’entrer en contact avec les élu-es du personnel de ce département pour toutes les questions pratiques qui peuvent se poser.

Votre résultat est négatif

Remplissez ce formulaire pour vous permettre d’obtenir des explications et de contester ce résultat si vous le souhaitez à partir des nouvelles règles de recours. Un accompagnement dans ces démarches sera assuré par les élu·es du SNUipp-FSU.

Communiqué national

Pour 80 % des PE, refus de demande de mutation interdépartementale

Mercredi 9 mars, le ministère a rendu public les résultats de la phase informatisée des mutations interdépartementales des professeurs des écoles. Au total, sur les 17 462 demandes de changement de département, 13 892 n’ont pas obtenu satisfaction. Le taux de mutation, 20,44%, est en chute continue depuis plus de 10 ans. Pour mémoire, il s’établissait 23,95 % en 2017, et à 45,97 % en 2013 ! Concrètement cela signifie que des enseignantes et enseignants sont empêchés de muter depuis plusieurs années.

De toute évidence, les engagements ministériels durant le Grenelle de l’Education visant à « Mieux réfléchir aux mobilités, mieux les identifier et les valoriser » sont restés à l’état d’annonces, violemment contredits aujourd’hui par la réalité.

Le SNUipp-FSU exige le retour de la transparence sur ces opérations de gestion des personnels, mise à mal par la loi de transformation de la Fonction publique d’août 2019, l’ouverture d’un groupe de travail pour analyser les blocages et faire évoluer les règles. Il est nécessaire de donner des perspectives de mutation à l’ensemble des enseignantes et enseignants. Il et demande au ministère d’apporter des réponses favorables aux situations humaines difficiles qui ont trop duré, dont les demandes de rapprochement de conjoint qui sont chaque année refusée.

Paris, le 11 mars 2022

Analyse des résultats

Après plusieurs rebondissements tel que le décalage de la parution des résultats d’une semaine, les résultats des permutations ont enfin été communiqués aux enseignant-es par voie numérique, non pas à toutes et tous à la même heure comme l’avait annoncé la sous-directrice de la DGRH, mais entre 11h30 à et 16h….. #onestpret

Toujours aucune transparence pour les collègues

Pour la troisième année, seuls les chiffres du MEN sont disponibles et ces données sont lacunaires. Pour autant, les barèmes minimums mis sur le site du ministère ne sont d’aucune utilité pour les collègues et ne contribuent absolument pas à rendre transparente cette opération administrative. En effet, les barèmes minimums des derniers entrant-es ou sortant-es ne tiennent absolument pas comptent des départements d’origine ou demandés, or les possibilités de sortir ou d’entrée d’un département dépendent à la fois de l’attractivité du département d’origine et de celle du département demandé. De plus, les barèmes indiqués ne concernent que la phase de mutation, pas celle des permutations, ce qui rend illisible la mobilité.

Quelques chiffres et statistiques

· Nombre de participant-es : 17 462 (17 179 en 2021 et 16 238 en 2020)

· Mutations réalisées : 3 570 (3 614 en 2021 et 3 790 en 2020)

Ces chiffres ne tiennent pas compte du mouvement POP.

Alors que le nombre de candidat-es au mouvement interdépartemental augmente, le nombre de collègues muté-es, lui, continue de baisser, tout comme le taux de satisfaction globale. Il est de 20,44% (il était de 21.03 % l’an dernier, 23.34 en 2020, 23.47 % en 2019, 23.69 % en 2018, 23.93% en 2017…).

Mais derrière ce taux global des réalités très contrastées : des taux de satisfaction qui vont de 5,74% pour Paris à 100% pour le Finistère, La Haute Corse et le Territoire de Belfort.

– 16 départements ont un taux de satisfaction inférieur ou égal à 15% dont tous les départements de l’IDF sauf les Yvelines. (L’IDF représente la moitié des candidat-es et seulement un tiers des collègues muté-es.)

– 10 départements ont un taux de satisfaction supérieur ou égal à 80%

– Départements sans sortant-e par mutation seulement par permutation : Paris, Haute-Loire, Corrèze, Lot, Pyrénées-Atlantiques, Finistère

– Départements sans entrant-es par mutation seulement par permutation : Haute-Saône et Mayenne (pour la 3eme année consécutive)

Pour la troisième année, nous n’avons aucune donnée, nombre de participant-es à ce titre, mutations réalisées, concernant les mutations avec des priorités légales comme le rapprochement de conjoint-e, les collègues en situation de handicap ou le CIMM.

Le SNUipp-FSU s’adresse au ministère pour obtenir un bilan statistique complet, données genrées incluses et mouvement PoP compris, et demande un groupe de travail permettant de traiter spécifiquement la situation des personnels.

Le SNUipp-FSU exige le retour de la transparence sur ces opérations de gestion des personnels, mise à mal par la loi de transformation de la Fonction publique d’août 2019, l’ouverture d’un groupe de travail pour analyser les blocages et faire évoluer les règles. Il est nécessaire de donner des perspectives de mutation à l’ensemble des enseignantes et enseignants.