inspeGroupe de Travail Académique sur la formation initiale du 16 juin 2022

Partie 1er degré

Présent-es : M. Vial (SGA), Mme Depardieu (SGA  DRH), Mme Duport (SGA Moyens)  M. Monlun (SGA Moyens transversaux et Vienne) M. Liniers (DAFPEN), M. Lucisano (DPE), Mme Pionnier (DOSES), DSDEN 17, DSDEN 16, DSDEN 79, Mme Charpentier,  4 FSU-CGT Educ’Action, 2 Unsa Education, 1 SNALC. Inspe excusée,

Le SNUipp-FSU, syndicat majoritaire des professeur-es des écoles, fait partie de la délégation FSU/CGT Educ’Action.

Opérations de recrutement et d’affectation de rentrée

Résultats des commissions des STAR 1er degré

Pour rappel, les STAR sont les des étudiant-es en Master MEEF 1er degré qui effectuent ⅓ de responsabilité classe, soit 8h hebdomadaire en moyenne. 

Un nombre de STAR insuffisant

129 STAR étaient prévu-es sur l’académie pour l’année 2022/23, mais seulement 91 sont annoncé-es.

La délégation FSU/CGT Educ’Action a demandé au rectorat leur analyse sur ce manque d’attractivité de cette modalité STAR ? Pour la DRH, certaines zones sont plus attractives que d’autres, et donc ce qui expliquerait en partie pourquoi la Vienne attire moins de candidat-es que la Charente Maritime par exemple. Elle explique que selon les lieux, il y a beaucoup de concurrence avec d’autres métiers ou formations.. 

Pour la délégation FSU/CGT Educ’Action, l’analyse est aussi simple : combiner la responsabilité classe avec la préparation au CRPE et la validation d’un Master 2, est simplement une mauvaise formule car la charge de travail est bien trop importante. La question de la non prise en compte des frais de déplacements est de plus inadmissible. Le SG indique que cette dernière partie a été remontée par l’académie au niveau ministériel, et que c’était une problématique que rencontraient les académies rurales. 

Répartition par département

Par département, cela donne :

  • 16 : pour 21 berceaux, il y a eu 22 candidat-es mais seulement 17 retenu-es et 2 marquée en liste complémentaire
  • 17 : pour 45 berceaux, il y a eu 53 candidat-es mais seulement 43 retenu-es et 3 marqué-es en liste complémentaire
  • 79 : pour 18 berceaux, il y a eu 14 candidat-es mais seulement 10 retenu-es 
  • 86 : pour 45 berceaux, il y a eu 28 candidat-es mais seulement 21 retenu-es 

Liste complémentaire

La/délégation FSU/CGT Educ’Action a demandé pourquoi les collègues en liste complémentaire ne sont pas retenu-es quand la possibilité existait, comme par exemple en Charente ? L’administration n’a pas su répondre. La FSU/CGT Educ’Action demande l’intégration de toutes celles et ceux sur liste complémentaire.

Manque de STAR et contractuel-les

La délégation FSU/CGT Educ’Action a demandé comment les postes non pourvus par les STAR, par exemple l’équivalent de 8 postes pour la Vienne, allaient être couverts ? Le SG indique que le ministère nous accompagnera dans la démarche en termes d’emplois. Concrètement, il y aura des contractuel-les dès la rentrée prochaine dans les départements en déficit car il indique qu” “on n’a pas la ressource humaine en revanche en titulaires à hauteur des besoins de l’acad aujourd’hui”. Il indique que la priorité sera la reconduction des contractuel-les actuel-les. La FSU-CGT Educ’Action demande que la situation de ces contractuel-les soit la plus sécure pour elles et eux et stabilisée dès le mois de juin : conditions de contrat, affectations, mise en place formation… Le SG souhaite le faire, pour assurer leur présence en septembre et prévoir de la formation. M. Liniers rajoute que l’objectif de cette pérennité est aussi qu’elle se traduise par une réussite au concours ultérieure. Mme Charpentier indique la construction d’un parcours de formation pour les contractuel-les en lien avec DGESCO : parcours M@gistère, livret d’accueil, Journée d’accueil en septembre, mise en place de tutorat au niveau départemental…

Date et modalité de lieu d’affectation des STAR ? 

Mme Charpentier indique que cela attendra les résultats du M1, et donc également la fin des épreuves de rattrapage. Cela aura un effet de réajustement des listes. Ensuite, la distribution des postes se ferait le plus rapidement possible…. 

Affectation des PES R 2022 

Les PES sont les lauréat-es du CRPE qui effectuent leur année de stagiaire. Les résultats du CRPE 2022 ne seront connus que ce 17 juin, et donc les profils et les choix départementaux des lauréat-es également, le rectorat effectue des projections hypothétiques sur les futur-es PES qui seront issu-es d’un MASTER MEEF ( qui seront donc à plein temps classe) et celles et ceux qui seront issu-es d’un autre parcours (qui seront donc à mi-temps classe).

Répartition des postes par département

Sur les 155 postes annoncés au CRPE 2022 (lien vers l’annonce du ministère), le rectorat fait la prévision de 73 lauréat-es à 50% et 84 lauréat-es à 100%… soit 157 postes ! Le rectorat n’a pas donné d’explications sur ce décalage.

L’hypothèse annoncée est :

  • pour le 16 : 34 PES avec 17 collègues à 50% et 17 à plein temps
  • pour le 17 : 43 PES avec 23 collègues à 50% et 20 à plein temps
  • pour le 79 : 34 PES avec 17 collègues à 50% et 17 à plein temps
  • pour le 86 : 46 PES avec 16 collègues à 50% et 30 à plein temps

Le rectorat prévoit aussi 2 PES renouvelé-es dans le 79 et jusqu’à 5 dans le 86.

La délégation FSU/CGT Educ’Action a demandé ce qui avait une telle répartition entre postes à 50% et postes à 100% ? Pourquoi une telle différence pour le 86 ?

La FSU/CGT Educ’Action a rappelé que ce choix, cette prévision ou plutôt ce pari, n’était pas sans conséquence. Tout d’abord en termes de mouvement, où le nombre de postes bloqués pour l’accueil des PES est forcément plus important dans la Vienne puisque le nombre de postes PES à plein temps est le plus important. Ensuite, pour couvrir ces postes, si le nombre de lauréat-es à temps plein est inférieur au nombre prévu, cela va créer des problèmes pour couvrir les postes des départements.

Mme Charpentier indique qu’il faut attendre le résultat du concours pour se projeter et ne pas formuler d’hypothèses inquiétantes.

M. Vial indique qu’une régulation sera faite au moment de l’affectation des lauréat-es du CRPE 2022 pour éviter le déséquilibre entre départements et aller vers la prévision de PES à temps plein et à 50%. Il explique ainsi qu’un département ne pourrait pas se retrouver avec tous les PES à temps plein et un autre avec tous les PES à 50%. Concrètement, cela veut dire que le rectorat peut être amené à ne pas respecter le choix de l’affectation départementale de toutes les lauréat-es en fonction de leur rang au concours, mais affectera aussi dans les départements en fonction des profils des candidat-es,. La FSU/CGT Educ’Action dénonce cette manœuvre dictée par une réforme bancale qui va à l’encontre de l’esprit des concours de la fonction publique. La FSU/CGT Educ’Action indique que s’il manque de personnels dans certains départements, une liste complémentaire existe et il faut y faire appel.

Dates et procédures d’affectation

La réunion d’affectation est prévue :

  • Pour le 16 : mardi 28 juin à l’INSPE d’Angoulême.
  • Pour le 17 : lundi 27 juin en visio.
  • Pour le 79 : vendredi 24 juin à l’INSPE de Niort.
  • Pour le 86 : jeudi 30 juin au rectorat de Poitiers.

Les SNUipp-FSU départementaux aideront les futur-es lauréat-es à connaître les postes offerts et à mettre ensuite en relation les PES et les écoles de stage.

Suite à l’interrogation de la FSU/CGT Educ’Action, le rectorat a indiqué que l’affectation au sein du département se ferait comme les années précédentes : situations de handicap prioritaires, rang au concours … sachant que l’impact des supports à mi-temps et à 100% conditionnera forcément une part des affectations.

La FSU/CGT Educ’Action a demandé que les collègues recrutés en cours d’année sur liste complémentaire CRPE 2021 ne soient pas oubliés dans les procédures d’affectation. La FSU/CGT Educ’Action a rappelé les difficultés que ces collègues avaient rencontrées au cours depuis leurs recrutements.

Organisation du parcours de formation

Concernant les différents profils 

L’administration a présenté un graphique sur les modalités de formation en fonction des parcours antérieurs des lauréat-es.

Pour faire simple, les lauréat-es qui sont issu-es du Master MEEF ou qui ont une expérience de plus de 1 an 1/2 d’enseignement sont à plein temps en classe avec 15 jours de formation sur l’année, les autres sont à mi temps classe, mi temps à l’INSPE.

Mise en place de la commission de définition du parcours 

Les fonctionnaires stagiaires bénéficient d’un parcours de formation adapté prenant en compte les parcours académique et professionnel antérieurs selon les modalités définies à l’article 2 de l’arrêté. Ce parcours de formation adapté est défini par une commission académique présidée par le recteur d’académie ou son représentant. Le recteur d’académie fixe la composition de cette commission. Le directeur de l’institut national supérieur du professorat et de l’éducation (INSPE) ou son représentant, en est membre de droit. Dès que les textes définitifs qui encadrent la formation des temps plein seront connus, il est envisagé à la rentrée scolaire de mettre en place la commission qui aura pour missions d’arrêter les différents parcours et de les valider à la fin du mois de septembre.

Les contenus de formation et son organisation

La définition des parcours de formation

Le parcours de formation qui sera proposé aussi bien pour les PES que pour les fonctionnaires stagiaires du 2nd degré s’appuiera sur :

  • La construction de modules de formation prenant en compte les parcours de chaque stagiaire.
  • L’outil compas qui est en cours d’évolution afin de prendre en compte dès la rentrée un état des lieux des compétences qui devra être travaillé entre le stagiaire et le tuteur. Dès lors que les textes de cadrage seront connus, les 2 structures INSPE et rectorat se réuniront pour avancer sur le sujet. 
  • Une analyse croisée au plus tard fin septembre permettant de proposer un premier parcours consolidé. Celui-ci pourra aussi être conforté/réorienté dès lors que les commissions de suivi (2 par année) en feront la demande. 
  • La démarche d’accompagnement qui devra être consolidée prenant en compte les différents parcours de formation de chaque stagiaire. Le parcours tuteur qui sera proposé dès la rentrée prendra en compte ces évolutions (cf en supra).

Modalités de formation pour les alternant-es du 1er degré et les PES:

STAR 1er degré

La formation des alternant-es s’effectuera selon les mêmes modalités que l’année 2021/2022. Une journée par semaine en école (lundi ou vendredi en fonction des groupes) avec des jours supplémentaires pour atteindre le 1/3 temps (différent en fonction des semaines à 4j et 4,5j) 

La FSU/CGT Educ’Action demande que ce soit les collègues complété-es, majoritairement des directeurs/trices, qui choisissent le jour où ils/elles sont complété-es.

PES

Temps pleins

L’administration annonce que les PES temps pleins suivront 10 jours de formation sous forme massée + 5 jours de formation adaptées en fonction des besoins des PES soit 3 semaines : 1 semaine début octobre /1 semaine fin janvier/1semaine avril sur des temps remplacés. Les groupes de PES devraient être coupés en 2 pour faire 2 groupes et répartir ainsi les formations sur 2 semaines consécutives. Il n’est pas encore précisé si ces journées de formation seront associées à une reconnaissance universitaire.

Le SG indique que le choix de formation massée a été retenue car il est plus facile de cibler moyens de remplacements sur 4-5 jours, la priorité sera donnée au remplacement. Par conséquent, sur ces périodes, les remplacements des titulaires passera en priorité peut-être qu’on ne sera pas toujours en capacité de le faire. La FSU/CGT Educ’Action a remis en cause l’assurance de pouvoir trouver autant de remplaçant-es à la fois.

Suite à la question de la FSU/CGT Educ’Action, les Mercredis entiers seront inclus dans ces 3 semaines de formation. Mme Charpentier indique que cela sera décompté des 18h d’animation pédagogique et M@gistère. La FSU/CGT Educ’Action a rappelé la difficulté que pouvaient entraîner l’exercice pour les PES le mercredi après-midi. 

Mi-temps

Les PES mi-temps seront en binôme sur un même support. L’organisation du temps en responsabilité sera progressive tout au long de l’année (2,5 jours/semaine en septembre, puis des semaines entières jusqu’aux congés d’hiver, et enfin des périodes de 2 semaines consécutives jusqu’à la fin de l’année).

 Il y aura un double accompagnement INSPE/Rectorat

Pour les stagiaires à mi-temps, à l’INSPE, il est mis en place un Diplôme Inter-universitaire (DIU) « Professeurs et conseillers principaux d’éducation stagiaires – entrée dans le métier »…

La FSU/CGT Educ’Action a demandé quelle était la place de DIU pour la titularisation ? Le rectorat attend encore les textes de cadrage, mais pense qu’il ne sera pas obligatoire de valider ce DU pour être titularisé-e.

L’accompagnement proposé pour la rentrée 2022

Le parcours de formation des tuteurs-trices et neo-tuteurs-trices

Selon l’ancienneté des collègues dans le tutorat de stagiaires (néo ou expérimenté), des modules de formation sont prévus en présentiel ou en mixte ou uniquement en distanciel de façon synchrone (visio), ou asynchrone (quizz, auto-formation …) sur M@gistère.

Pour les néo tuteur-trices, trois journées sont annoncées d’octobre à janvier pour travailler sur la posture du tuteur-trice, l’analyse de l’activité, les leviers de l’accompagnement.

Cela est annoncé présenté aux tuteur-trices le 29 août lors d’une “journée d’accueil”.

Suite à la question de la FSU/CGT Educ’Action, l’administration a précisé qu’une convocation aurait lieu pour les tuteurs-trices pour cette journée et donc, que des frais de déplacements seront mis en place.

M. Liniers précise qu’il souhaite qu’il veut consolider le référentiel du tutorat et comme il y aura plus de tuteur-trices, il faudra les accompagner au mieux.

Les dispositifs d’accompagnement 

Le rectorat indique que des liens étroits auront lieu avec les référent-es de l’INSPE, et que des rendez-vous réguliers seront définis dans le cadre du calendrier. 

Le rectorat indique que l’objectif est d’accompagner et non de stigmatiser.Ils indiquent un suivi dynamique, avec la possibilité de sortir du dispositif si objectifs atteints. L’Inspecteur/trice coordonne le parcours d’accompagnement de chaque stagiaire. 

Pour la FSU/CGT Educ’Action, le document n’évoque l’accompagnement que sous l’angle de la difficulté. Il n’indique rien de manière positive, le nombre de visites par exemple. De plus, faute de moyens de remplacement, certaines des propositions d’accompagnement (par exemple que le stagiaire aille dans une classe de PEMF ou tuteur…) ne peuvent pas se mettre en place sans que le/la stagiaire soit identifié-e comme étant en difficulté, puisqu’il/elle doit pour cela sortir de sa classe… Donc l’accompagnement n’est pas conçu de manière “positive” mais uniquement pour répondre à des “difficultés”.

Le SG et M. Liniers reconnaisse que c’est le biais du document, mais que la préoccupation était aussi pour celles et ceux qui ne sont pas en difficulté. 

La délégation FSU/CGT Educ’Action a demandé que figurent dans les docs préparatoires le chiffrage des visites et les indications sur la nature et les modalités de l’accompagnement (pas seulement les procédures d’alerte et de signalement).

 

L’organisation des journées d’accueil

Accueil administratif 0,5j 

  • 2nd degré : Accueil mutualisé fin août au rectorat – (25 août ou 26 août)
  • 1er degré : en département en juillet 

 

Accueil institutionnel 0,5 j 

  • 1er et 2nd degré – campus Poitiers – Lundi 29 août – en présentiel  

 

Accueil pédagogique 2 x 0,5 j, dont 1 avec tuteur-trices

  • 2nd degré : 2 fois 0,5 j fin août, dont 1 avec tuteurs 
  • 1er degré : 0,5 fin août avec tuteur-trice (+ en département)

 

TUTEURS 1j, dont 0,5 avec stagiaires STAR (et AED 4ème année) 

  • Accueil institutionnel, puis accueil spécifique selon statut et/ou disciplines, avec les stagiaires 

 

Concrètement pour les PES et STAR 1er degré de toute l’académie, le 29 août sera une journée complète sur Poitiers.

 

La FSU/CGT Educ’Action a fait rappeler que ces journées n’étaient pas obligatoires pour l’ensemble des stagiaires, car leur contrat ne part qu’au 1er septembre. Le rectorat a confirmé cela, même s’il a rappelé l’importance de ces temps pour la construction de l’année de stagiaire ensuite, dit que c’était des invitations et que cela n’amenait donc aucun frais de déplacements.