Présents :
MEN : M. Christofari et M. Jouve, conseillers auprès de Monsieur Darcos. SNUipp : Marianne Baby, SG adjointe, Annette Claverie et Françoise Dalia, responsables du collectif national des psychologues du SNUipp-FSU.

Le SNUipp, en tant que premier représentant des psychologues scolaires, se félicite de voir sa demande d’audience enfin satisfaite. Trois questions sont abordées :
- le devenir des psychologues scolaires dans le contexte de remise en cause des RASED,
- l’évolution de leurs missions
- et la formation.

Contexte, « sédentarisation » de 3000 enseignants spécialisés

- Le SNUipp présente les inquiétudes des psychologues scolaires dans le contexte de bouleversements importants de l’école, notamment avec les décisions prises au sujet des enseignants spécialisés et de la prise en charge de la difficulté scolaire.

Le travail des psychologues scolaires s’inscrit dans un travail d’équipe, où la complémentarité des différents personnels est indispensable. Le SNUipp rappelle la nécessité du travail en équipe pour permettre des approches complémentaires et des regards croisés sur la difficulté. Le SNUipp rappelle son désaccord concernant la remise en question des RASED, il démontre notamment qu’un enseignant spécialisé « sédentarisé » sur une classe ne pourrait remplir les mêmes prises en charge des difficultés que dans le cadre des RASED.

Il dénonce le démantèlement des RASED programmé avec la réaffectation de 3000 enseignants spécialisés dès la rentrée prochaine, et rappelle que les 120 000 signatures de la pétition en faveur des RASED témoignent de l’émoi considérable que les décisions du ministère ont soulevé dans les écoles.

Sans RASED, les psychologues scolaires ne pourraient plus proposer aux enfants et aux familles les suivis qui ne nécessitent pas de médicalisation et qui permettent d’aider un très grand nombre d’élèves. C’est tout un pan de leur travail d’aide aux élèves en difficulté qui se trouverait amoindri.

Pour le ministère, seul « un petit tiers » des enseignants de RASED sera sédentarisé, ce qui ne remet pas en cause l’existence de ces derniers.

Il considère également que ces enseignants pourront efficacement jouer un rôle auprès des élèves en difficulté et des enseignants dans leur école, s’en tenant à l’idée que ces enseignants sont « capables d’enseigner », et sans qu’il soit question de recréer des classes regroupant les élèves en difficulté.

Le ministère renvoie aux questions de formation des enseignants les besoins exprimés pour la prise en charge des élèves en difficulté.

Missions des psychologues scolaires

- Concernant les missions des psychologues scolaires, le SNUipp interroge le ministère sur ses intentions, rappelant son appréciation positive de la circulaire de 1990. Il s’étonne de l’abandon du projet de réécriture présenté en 2006 qui avait pourtant recueilli l’approbation des personnels.

Le ministère considère que les missions des psychologues scolaires ont « beaucoup changé ces dernières années », en particulier depuis la loi de 2005 sur la scolarisation des enfants en situation de handicap. Cette loi donne une nouvelle place aux psychologues scolaires. Cela nécessite une ré-actualisation du texte définissant les missions. Il s’engage à réétudier le texte de 2006 et à proposer rapidement un nouveau projet.

Formation des psychologues scolaires

- Le SNUipp demande au ministère des précisions sur la formation des psychologues dans le cadre de la mastérisation des enseignants, faisant référence à la circulaire du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (Circulaire Hetzel) sur les futures maquettes de master.
Dans cette circulaire les psychologues scolaires apparaissent, aux côtés des professeurs des écoles, conseillers d’éducation, formateurs d’adultes, concepteurs et gestionnaires de formation, sur le master « métier de l’éducation et de la formation ».
Ce cadrage semble curieux car il suppose un double parcours pour les futurs psychologues scolaires : 5 ans pour l’obtention d’un master, puis le concours de recrutement, et ensuite un nouveau cursus pour obtenir un master de psychologie… cela ne semble pas raisonnable, et invite à revisiter la conception actuelle dans le recrutement des psychologues scolaires du premier degré.

* Le SNUipp rappelle qu’il s’agit des seuls psychologues obligés d’exercer préalablement un autre métier que celui de psychologue, puisqu’il faut obligatoirement avoir été enseignant des écoles. * Le SNUipp rappelle ses revendications : master 2 de psychologie et concours de la fonction publique d’état + une année de formation professionnelle, statut de psychologue de l’Education Nationale.

Un master qui n’est pas un master de psychologie ne donne pas droit au titre. Les certifications européennes sur le métier de psy valident 6 ans d’études.

Le SNUipp demande que les psychologues scolaires aient un parcours identique à celui des autres psychologues, afin de limiter toute remise en question de leur professionnalité, comme celle du SPEL (Syndicat des psychologues en libéral).

Concernant les formations pour 2009-10, le SNUipp demande à ce que la circulaire sur les candidatures DEPS 2009-2010 parvienne aux IA et que le recrutement soit prévu pour l’an prochain.

Les conseillers du ministre découvrent les implications de la circulaire Hertzel. Ils vont contacter le cabinet de Madame Pécresse (Enseignement supérieur et Recherche).

Au sujet des formations pour 2009-2010, le ministère nous informe que le recrutement sera conforme aux années antérieures et que les appels à candidatures devraient arriver dans les inspections académiques avant fin novembre.

Le SNUipp rappelle que des IA ne respectent pas la réglementation pour le recrutement des faisant-fonction, et demande qu’elle soit rappelée aux inspecteurs d’académie.

L’abondement des enveloppes de frais de déplacement est une nécessité. Il faut que les fonctionnaires aient les moyens de « fonctionner ».

Le SNUipp demande à participer à tout groupe de travail sur l’évolution de la profession de psychologue dans les écoles.

Le ministère propose une nouvelle rencontre début décembre, après avoir consulté les autres organisations syndicales et associations de psychologues.

Le SNUipp, de son côté, demande une audience à Mme Pécresse