Le rapport Tabarot propose des « jardins d’éveil » pour les 2/3 ans

Dépêche afp :

« Le rapport de la députée est destiné à préparer la mise en œuvre du droit opposable promis par Nicolas Sarkozy d’ici 2012, qui permettra aux parents de faire appel à la justice si aucune solution de garde ne leur est proposée.

Jardins d’éveil pour les 2/3 ans, assouplissement des normes, congé parental plus court et mieux rémunéré, une série de propositions de Michèle Tabarot (UMP), remises mercredi au Premier ministre, visent à combler le déficit de places de garde d’enfant, estimé à 320.000.(…)

A partir de 2012, ce droit serait effectif pour les 2 à 3 ans, pour lesquels elle propose de créer des “jardins d’éveil” dans les locaux des crèches et écoles maternelles, ce qui libérerait des places en crèches pour les tout petits. Les plages horaires seraient semblables à celles des crèches, mais l’encadrement moindre (un adulte pour 12 enfants), générant donc un coût plus faible. Les seniors pourraient participer à l’accueil. (…) »

Concernant les personnels « l’offre d’enseignants du préprimaire spécialement formés devrait être améliorée dans bon nombre de pays » selon le rapport de la communauté européenne. Pourtant le rapport Tabarot préconise une prise en charge des plus petits dans les jardins d’éveil par des personnels non enseignants (dont des « papy-sitters et des mamy-sitters… qui « représentent un gisement potentiel de main d’œuvre » p.87 )

Le rapport Martin-Papon (sénateurs RAPPORT D’INFORMATION N° 47, Annexe au procès-verbal de la séance du 22 octobre 2008, FAIT au nom de la commission des Affaires culturelles (1) par le groupe de travail sur la scolarisation des jeunes enfants)

Tombé en ce début du mois de novembre 2008, ce rapport reprend l’idée des « jardins d’éveil » pour les 2-3 ans en lieu et place de l’école maternelle. Les personnels seraient des Educateurs de Jeunes Enfants et des ATSEM. (Les Professeurs des Ecoles pourraient transmettre leurs savoirs-faire !).

Les enfants ne pourront être scolarisés qu’à 3 ans révolus en janvier (donc à près de 4 ans s’ils sont nés entre septembre et janvier). Cette scolarisation ne sera possible que si la communauté éducative estime que l’enfant y est prêt… (Y aura-t-il un concours d’entrée ?!!!)

Ce service public territorialisé serait en partie payant.

« A l’issue de ses travaux, le groupe de travail a acquis la conviction que les conditions actuelles de la scolarisation des jeunes enfants, qui font l’objet de critiques de l’ensemble des acteurs, au sens large, du système éducatif, mais aussi l’intérêt de l’enfant qui a guidé sa réflexion, doivent conduire à s’écarter progressivement d’un tel dispositif.

Force est de reconnaître que le fonctionnement de l’école maternelle semble peu adapté à cette tranche d’âge, tout au moins pour une immense majorité des enfants.

Néanmoins, il ne s’agit pas d’éloigner trop brutalement les jeunes enfants et leurs familles de l’école maternelle, car celle-ci propose encore aujourd’hui un accueil parfois nécessaire en l’absence de structure appropriée.

Se désengager d’une politique de scolarisation précoce suppose que l’on soit en mesure d’apporter d’autres réponses à la question de l’accueil des jeunes enfants.

Le groupe de travail propose de constituer un pôle autour de l’accueil de la petite enfance reposant sur un ensemble de structures éducatives, qui s’articulerait en un triptyque fondé sur une approche chronologique du temps de l’enfance :

- destiner en priorité les établissements d’accueil de type crèche collective et familiale aux seuls bébés ;

- promouvoir de nouvelles structures d’accueil éducatif pour les jeunes enfants âgés de deux ans et plus ;

- assurer une scolarisation réussie des enfants à partir de trois ans révolus dans l’année civile.

Vos rapporteurs souhaitent que les pouvoirs publics soient en mesure d’apporter une réponse à l’interrogation formulée par le linguiste Alain Bentolila à propos de l’entrée à l’école maternelle des enfants de moins de trois ans : « comment assurer, à un moment crucial du développement d’un enfant, une qualité d’accueil et d’accompagnement qui lui donne les meilleures chances d’épanouissement ? ».