Dans le cadre de la journée de grève et mobilisation intersyndicale du 19 octobre, une délégation intersyndicale d’AESH (2 FSU, 2 FO) a été reçue en audience au Rectorat par Monsieur Monlun, Secrétaire général adjoint d’académie et Madame Meyer, Inspectrice ASH de la Vienne.

Les principaux points qui ont été évoqués :

  1. Le salaire et les faibles quotités horaires (60% d’un temps plein) ne permettent pas de vivre du métier d’AESH. On constate un abandon du métier qui n’est pas attractif.
  2. La nouvelle grille salariale mise en place à partir du 1er septembre 2021 est déjà caduque, le SMIC a augmenté en septembre 2021 et a rattrapé le premier indice. Les AESH n’ont pas reçu d’avenant pour le changement d’indice (sauf ceux gérés par le lycée Victor Hugo).
  3. Le manque de reconnaissance par la communauté éducative du métier d’AESH n’ayant pas le statut de fonctionnaire.
  4. Six personnes n’ont pas reçu de salaire depuis septembre 2021.
  5. Le manque de coordonnateur-trice de Pial engendre de nombreux problèmes entre AESH.
  6. Une personne service civique a remplacé un-e AESH pendant son absence (incident en classe, violence).
  7. La différence de gestion des AESH entre le lycée mutualisateur Victor Hugo et le service de gestion du Rectorat, notamment dans la déclaration des frais de déplacement.
  8. La difficulté de transmettre des documents administratifs exemple : qui est le destinataire des arrêts maladies ?
  9. La difficulté qu’ont les AESH en général pour s’adresser à l’administration. Les syndicats sont souvent dépositaires des paroles des AESH.
  10. Le peu de formations.
  11. LAESH référent-e n’a toujours pas été nommé-e.

Les réponses qui ont été apportées :

  1. Les AESH qui ont un contrat avec une quotité de 60 % ont la garantie d’un emploi, ce qui n’est pas négligeable puisque le contrat assure une pérennité de leur travail.
  2. Une grille salariale avait été envisagée par notre académie et travaillée en CTA. Le ministère avait ensuite pris l’initiative de créer cette nouvelle grille suite aux remontées des différentes académies qui travaillaient déjà sur la rémunération des AESH. M. Monlun, pour répondre à notre questionnement sur les avenants, va se rapprocher du service de gestion du Rectorat.
  3. La réponse de M. Monlun est très claire, le décret voté concernant l’application de la nouvelle grille salariale est une reconnaissance du métier d’AESH. Il remarque que le fonctionnement de la fonction publique est prévu par des décrets, et qu’il existe de nombreux contractuel-les comme nous.
  4. M. Monlun connaît les situations de ces personnes et assure qu’il s’en occupe.
  5. Mme Meyer répond qu’il manque encore 6 coordonnateurs-trices de PIAL (sur les 21 Pial publics, les 4 pial privés du département ont un coordonnateur Pial). Elle dit bien connaître la situation puisque pour un Pial, c’est la deuxième année sans coordonnateur. Elle nous informe que le pilote de Pial va désigner le coordonnateur-trice, il en a le droit mais ne peut pas l’imposer, il faut être volontaire pour accepter d’être coordonnateur-trice. Elle nous informe que des progrès ont été faits pour que ces nouvelles missions soient plus attractives, 1 IMP complète est attribuée et 0,25 IMP pour une tranche de 10 (AESH). Du temps de décharges leur a déjà été accordé en début d’année pour former des groupes de travail.
  6. Mme Meyer est très étonnée de cette pratique et ne peut pas l’autoriser. Elle nous fait part de la formation des directeurs-trices en cours et le sujet va y être abordé. Une personne exerçant le métier d’AESH fait partie de la communauté éducative et doit donc être considérée comme telle, ce n’est pas un pion. Elle va aussi diffuser une information auprès de tous les établissements sur les missions d’une personne en service civique qui ne peut pas remplacer un AESH.
  7. Il existe un groupe de travail pour permettre un fonctionnement unique concernant la gestion des AESH relevant du titre 2 et ceux hors titre 2.
  8. Toute personne malade a 48h pour déclarer son arrêt maladie, c’est valable pour tous les personnels et salariés. La déclaration peut être faite par voie postale. En ce qui concerne la personne destinataire, c’est le supérieur hiérarchique qui doit le recevoir, le ou la chef-fe d’établissement dans le second degré, l’inspecteur/trice de circonscription par l’intermédiaire des directeurs/trices des écoles dans le 1er degré.
  9. M. Monlun rappelle le rôle des syndicats à propos de l’écoute des paroles des AESH et de l’aide ou du soutien que ces organisations apportent. M. Monlun rassure sur ce point et exprime la bienveillance de tout le personnel du Rectorat.
  10. Il existe depuis la rentrée un plan de formation (PAF) ouvert à tous, AESH compris. Le problème est que pour la plupart des AESH, ces formations sont totalement inconnues. Elles sont inscrites sur l’intranet. Ces formations restent pour les AESH complètement invisibles. Le rôle des chefs d’établissement est d’informer le personnel, notamment sur les formations FIL qui peuvent intéresser les AESH. Mme Meyer va relayer l’information auprès des chefs d’établissement.
  11. Départ de Mme Noël, conseillère technique qui était chargée de la mise en place de ces nouvelles missions. Elle a été remplacée cette année par M. Fondin, nouveau conseiller technique. Mme Meyer explique qu’ils attendent le cadrage académique, qu’ils ne veulent pas se précipiter. Un appel à candidature sera fait. Actuellement, rien n’a encore été envisagé.

Dans la Vienne on compte 450 AESH et 766 élèves accompagnés.

M. Monlun, en tant que secrétaire général d’académie, nous assure qu’il fera remonter nos revendications au ministère sur les salaires, la précarité, la dégradation du métier d’AESH depuis la création des Pial, le manque de formations. Il conclut et affirme qu’avec la Rectrice, les inspecteurs, les chefs d’établissement, ils mettent tout en œuvre pour que les AESH soient traité-es « comme les autres personnels ».

pour la FSU 86, Isabelle Delaplace

 

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