Le ministre le reconnaît : « il serait digne » de mieux payer les enseignants. Les chiffres parlent d’ailleurs d’eux-mêmes : un enseignant français du primaire gagne en moyenne 320 euros de moins que ses collègues européens. En milieu de carrière, ils sont payés 600 euros de moins que les enseignants du secondaire : les enseignants du primaire ont en effet un faible taux d’accès à la hors classe (échelons supérieurs de la grille des salaires), mais aussi un faible taux d’indemnités (5,3 % contre 21,8 % pour l’ensemble de la fonction publique), et un faible recours aux heures supplémentaires.
Les professeurs des écoles sont victimes d’un déclassement salarial qu’il est urgent de résorber. D’autant que ces inégalités, constatées bien avant que la crise économique ne s’affirme, sont aujourd’hui gravées dans le marbre par des experts ! Pour la première fois, un rapport de la fonction publique(1) considère officiellement que les PE exercent une
« profession intermédiaire » et non « intellectuellement supérieure » comme les professeurs du second degré ; pourtant, sur le papier, le niveau de recrutement BAC + 5 et le statut en catégorie A sont les mêmes.
À ces inégalités s’ajoute celle d’un sous-salaire des femmes (interruptions de carrière, temps partiels, accès plus complexe à des fonctions de responsabilité) dans un métier féminisé à plus de 80 %. « Faire carrière » dans le corps des professeurs des écoles est de moins en moins valorisant et l’on peut s’inquiéter pour les recrutements à venir. L’annonce de la poursuite du gel du point d’indice est un signe supplémentaire peu encourageant.
Le SNUipp-FSU demande l’ouverture rapide du dossier de la revalorisation qui participe à la priorité à l’école primaire affichée par le président de la République. Il invite les enseignants des écoles à se mobiliser et envoyer une carte au ministre de l’Education nationale « Mieux rémunérer les professeurs des écoles : c’est maintenant ! ».
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la carte du pétition
La remise de ces cartes sera organisée en janvier 2013