Où en est la réforme des rythmes scolaires ? Depuis l’annonce du président de la République d’étaler sur deux ans le passage à quatre jours et demi, le temps semble s’être arrêté au ministère de l’Éducation nationale.
Pourtant, sur le terrain, enseignants, parents et élus ont besoin d’y voir clair. Pour le SNUipp-FSU, cette nouvelle donne nécessite des clarifications précises et rapides.
L’organisation du temps scolaire ne peut être la décision unilatérale d’une mairie. Il s’agit bien de construire une journée articulant de manière cohérente des temps scolaires et des temps périscolaires de qualité pour tous les élèves. Un partenariat confiant et serein est indispensable. Dans ce cadre, les conseils d’école qui réunissent parents, enseignants et élus doivent participer activement aux choix concernant l’organisation du temps scolaire d’une semaine à 4 ou 4,5 jours ainsi qu’à l’élaboration d’un éventuel projet éducatif territorial.
De la même manière, le ministère doit préciser ses intentions concernant le service des enseignants. Comme l’a clairement montré la consultation que le SNUipp-FSU a mené auprès de plus de 24 000 enseignants, ces derniers attendent des améliorations concrètes de leurs conditions de travail : mieux travailler c’est mieux faire réussir leurs élèves. Le décret sur les obligations de service des enseignants défini par Xavier Darcos en 2008 lors du passage à quatre jours doit être remis sur la table. Toutes les dimensions du métier de professeur des écoles doivent être mieux prises en compte : temps des animation pédagogiques remis à plat, temps de travail en équipe et de rencontre avec les parents augmenté, aide personnalisée actuelle, placée sur la pause méridienne ou après l’école, abandonnée.
Toutes ces questions ne peuvent rester en suspens plus longtemps. Le SNUipp-FSU demande au ministre de l’Éducation nationale de clarifier la situation. Des réponses doivent être apportées aussi bien sur le temps de service des enseignants que sur la procédure de décision d’un éventuel changement de rythmes, qui devra obligatoirement associer les conseils d’école. Pour cela, les discussions doivent reprendre au plus vite et aboutir à un cadrage national précis avant que les incompréhensions et le désordre ne s’installent. D’autre part, la table ronde réunissant collectivités territoriales, enseignants et parents est plus que jamais d’actualité.
Paris, le 29 novembre 2012