Une école inégalitaire ne peut être une fatalité !

front

L’école publique est un pilier de notre République, et il est temps que nos élu·es prennent leurs responsabilités pour la défendre et la renforcer. Nous demandons au Parlement de voter dès cet automne une loi de finances à la hauteur des enjeux, garantissant un budget suffisant pour baisser les effectifs et un moratoire sur la carte scolaire, sans nouvelles fermetures de classe.

La FSU-SNUipp continuera de se mobiliser pour une école publique de qualité, inclusive et équitable, où chaque élève, chaque enseignant·e, peut trouver les conditions nécessaires à la réussite et à l’épanouissement. Il en va de l’avenir de notre société et de la confiance que nous plaçons dans les valeurs républicaines que l’école se doit de transmettre.

La FSU-SNUipp appelle les personnels des écoles à effectuer plusieurs actions pour exiger l’abandon total du choc des savoirs et exiger un choc des moyens.

Boycott des évaluations nationales = boycott des choix de politiques éducatives

Les raisons de ce boycott

Au delà du caractère chronophage et de leur utilité discutable pour permettre de réellement évaluer nos élèves,  ce gouvernement utilise ces évaluations diagnostiques pour évaluer la performance du système, voire l’évaluation des politiques publiques, et s’en sert comme un instrument de contrôle et d’enfermement des pratiques enseignantes. Tout ne peut pas servir à tout et encore moins à la communication politique ! La FSU-SNUipp appelle les équipes à boycotter les évaluations nationales et ainsi :

  • REFUSER une politique construite quasi-uniquement sur les chiffres. Outil de pilotage du Ministère, elles privilégient un enseignement d’attendus mesurables au détriment de savoirs émancipateurs, contre tous les consensus scientifiques. Nos élèves ne se résument pas à des datas !
  • REFUSER le tri 
de nos élèves.  En favorisant la mise en place des groupes de niveaux, elles renforcent une école sélective et inégalitaire.
  • DÉFENDRE notre liberté pédagogique. Comme les nouveaux programmes et manuels labellisés, elles visent à contrôler nos pratiques pédagogiques, réduisant les enseignant·es au rôle d’exécutant·es.
  • PRÉSERVER les cycles d’apprentissage. Les évaluations créent des repères standardisés annuels qui nient les cycles d’apprentissage et les divers rythmes de développement des élèves.
  • AMÉLIORER nos conditions de travail. Les pratiques mécaniques imposées et les pressions de résultats accentuent les inégalités et dégradent encore nos conditions de travail !

lien vers vers le tract

Réunion d’information sur les évaluations

La FSU-SNUipp 86 vous propose une réunion d’information d’1 heure sur les évaluations nationales, déductible des 18h dédiées à la formation et à M@gistère.

Cette réunion aura lieu en visio de 17h à 18h mercredi 4 septembre.

Pour recevoir le lien pour assister à cette visio, inscrivez-vous sur https://forms.gle/uAFwAYgQ9SXFmKgeA

Les outils pour ce boycott

Motion de conseil des maître-sses

à modifier et à envoyer à sa circo + snu86@snuipp.fr depuis la boite école

M. l’Inspecteur d’Académie

Le Conseil des maîtres de l’école XXXXXXX, ville XXXX, réuni le XXXXXXX, s’oppose aux évaluations nationales qui se généralisent du CP à la 2nde à la rentrée 2024. Ces évaluations inscrites dans l’idéologie du plan « Choc des savoirs » se répèteront à chaque rentrée pour tous les élèves dès 6 ans.

Tout d’abord, elles vont à l’encontre de la logique des cycles qui prennent en compte les différents rythmes de développement et d’apprentissage des élèves. Elles construisent une école plus normative, sélective et inégalitaire. Elles visent à rythmer la scolarité des élèves par des épreuves annuelles insécurisantes et inutiles.

Par ailleurs, les évaluations dont les enseignant·es ont besoin sont celles qui les aident à comprendre les procédures des élèves pour adapter et réguler les activités pédagogiques.

Les enseignant.es n’ont pas besoin des évaluations qui installent une logique de tri des élèves et organisent les groupes de niveau.

Enfin, des évaluations nationales ainsi envisagées représentent un instrument de contrôle et d’enfermement des pratiques enseignantes. Or la liberté pédagogique, qui consiste à concevoir et adapter les enseignements, est une condition nécessaire à la réussite scolaire de tous les élèves. L’école ne peut ni ne doit devenir une institution aux pratiques uniformisées éloignées des besoins des élèves.

Le conseil des maîtres de XXX  formule le vœu de l’abandon des évaluations nationales standardisées.

Compteur des remontées de boycott

Au regard des expériences passées, nous savons que ce type de consigne n’aura de poids et de chances d’aboutir que si une émulation, un mouvement se crée sur la question et que les collègues ne se retrouvent pas isolé-es, donc la FSU-SNUipp fera remonter toutes les initiatives  et les diffusera pour faire collectif autour de ce sujet.

Les enseignantes et les enseignants doivent-ils obéir ?

Le discours institutionnel évoque régulièrement l’obligation d’obéissance du fonctionnaire. A tel point que c’est devenu pour beaucoup une évidence que nul ne peut débattre. On trouve aujourd’hui des pages de sites institutionnels, des documents de formation, voire des écrits syndicaux qui affirment cette obligation d’obéissance sans davantage de commentaires.
Et pourtant… ce n’est pas si simple. Analyse de Paul DEVIN, président de l’Institut de recherches de la FSU, mars 2023.

2023-03_paul-devin_les_enseignants_doivent-ils_obeir

Grèves

La FSU-SNUipp a déposé un préavis de grève couvrant les personnels des écoles pour la période du 16 août 2024 au 31 janvier 2025.

Appel pour le 10 septembre

Cette rentrée est inédite : elle se fait avec une “ministre démissionnaire” qui profite de la confusion générale pour appliquer la politique éducative massivement rejetée par la profession. Dans ce contexte, seule la mobilisation permettra d’obtenir d’autres choix pour l’école et ses personnels.

Conditions de travail, politique éducative, moyens, il faut faire front pour l’école publique. Pour un choc des moyens, la FSU-SNUipp nationale appelle à une 1ère journée de grève le 10 septembre avec SUD éducation et la CGT, au début de la passation des évaluations.

Pour la Vienne, il n’est pas actuellement prévu de mobilisation ou de manifestation ce mardi 10 sept.

Les revendications de l’appel

  • Faire front pour refuser les évaluations nationales et garantir la liberté pédagogique – Injonctions incessantes, pilotage par les chiffres, méthodes imposées… La généralisation des évaluations va aggraver la perte de sens du métier et une école du tri des élèves. Refusons d’y soumettre nos élèves. Refusons la standardisation de notre métier.
  • Faire front pour plus  de recrutements – Remplacements assurés, effectifs abaissés dans toutes les classes, RASED reconstitués : exigeons un budget permettant les créations de postes nécessaires.
  • Faire front pour les moyens de l’inclusion – Effectifs, formation, places en établissements spécialisés, en ULIS, recrutement d’AESH : obtenons les moyens d’une école inclusive qui garantisse un climat scolaire respectueux des élèves et des personnels.
  • Faire front pour le respect des droits – Mutations, temps partiel, autorisation d’absence, 108h qui débordent : gagnons le respect de nos droits.
  • Faire front pour les AESH – Pour ces personnels précaires devenus indispensables, gagnons la création d’un corps de la Fonction publique et une reconnaissance professionnelle.

lien vers vers le tract

Qui peut faire grève ?

L’ensemble des professeur-es des écoles, psyEN et AESH ont le droit de faire grève : les adjoint-es comme les directrices-teurs, les enseignant-es spécialisé-es, les enseignant-es en stage, les titulaires, les non-titulaires, les stagiaires INSPE, les professeur-es des écoles recruté-es sur liste complémentaire, les conseiller-es pédagogiques, les AESH…  Les seuls personnels n’ayant pas le droit de grève sont les chef-fes d’établissement du second degré.

Lorsqu’un préavis de grève a été déposé, toute personne exerçant des fonctions d’enseignement dans une école, doit déclarer au moins 48 heures avant la grève son intention d’y participer. La personne qui participerait à un mouvement de grève sans s’être préalablement déclarée gréviste encourrait une sanction disciplinaire. En revanche, la personne qui aurait fait connaître son intention de participer au mouvement de grève peut librement y renoncer.

Attention, UNIQUEMENT POUR LES PERSONNELS NON CHARGÉ·ES DE CLASSE le jour de la grève (Rased, Conseiller·ères péda, ULIS, directeur-trice en décharge etc), aucune déclaration d’intention de faire grève est nécessaire.

Intention de faire grève

Pour rappel, la FSU-SNUipp 86 invite les collègues à envoyer leur intention de grève, même s’ils/elles ne sont pas grévistes, pour montrer leurs préoccupations aux thématiques de cette journée : conditions de travail, postes, ….
Intention à envoyer à son IEN avant samedi 7 septembre minuit pour la grève du mardi 10 septembre.
Monsieur /Madame l’Inspecteur,

Je vous informe de mon intention de participer au mouvement de grève du 10 septembre 2024 à partir de 9h. Ceci est une déclaration d’intention qui ne présage en rien de ma participation effective à ce mouvement. Conformément à la loi, je vous rappelle que cette lettre « est couverte par le secret professionnel et ne peut être utilisée que pour l’organisation du service d’accueil » (article L133-5).

Le …..

Nom :

Prénom :

Affectation :

Adresse des circonscriptions

Circonscription Centre Vienne ASH ienp2.ia86@ac-poitiers.fr
Circonscription de Châtellerault iench.ia86@ac-poitiers.fr
Circonscription de Lencloitre ienlencloitre@ac-poitiers.fr
Circonscription de Montmorillon ienmo.ia86@ac-poitiers.fr
Circonscription de Poitiers Est ienp3.ia86@ac-poitiers.fr
Circonscription de Poitiers Nord ienpnord@ac-poitiers.fr
Circonscription de Poitiers Ouest ienp1.ia86@ac-poitiers.fr
Circonscription de Poitiers Sud-Vienne ienp5.ia86@ac-poitiers.fr