Sommaire
Compte rendu du CDEN du 8 novembre 2016
Ordre du jour
Déclaration liminaire de la FSU/CGT : sécurité, aides à la direction supprimées, accumulation des temps des enseignant-e-s
Bilan de rentrée du 1er degré
Modification de rythmes scolaires
Bilan de rentrée dans le 2nd degré
Sectorisation des collèges
Élèves allophones
Transports scolaires
Le CDEN est le conseil départemental de l’éducation nationale. il était présidé par la Préfète, l’IA et le président adjoint du conseil départemental.
Le CDEN est composé de représentant-e-s :
des collectivités locales
des personnels des établissements d’enseignement et de formation. Le SNUipp 86 y siège au sein de la délégation FSU/CGT.
des usagers (parents d’élèves, associations, etc.)
Déclaration liminaire
Suite à notre déclaration liminaire (voir en PJ), l’inspecteur d’Académie est revenu sur plusieurs points :
la question de la sécurité : Pour l’IA, l’objectif n’est pas d’aller vers une « bunkerisation » de l’Ecole, qui doit collaborer étroitement avec les parents d’élèves, mais doit s’habituer à de nouvelles mesures de sécurité que le contexte général exige. Aucun mot de l’IA sur les tâches supplémentaires qu’effectuent les enseignant-e-s …
sur les 13 Aides à la direction supprimées, l’administration nous a indiqué qu’elle étudie avec les personnels en CUI concernés des possibilités d’affectation pour accompagner des élèves en situation de handicap. Aucun mot prononcé sur le déni de la charge de direction …
IMPORTANT : suite à l’intervention de la FSU/CGT, l’IA a confirmé qu’il ne pouvait plus avoir d’annualisation du temps de travail des personnels en CUI/CAE. Fin des CUI à 24h payé-e-s 20h.Comme l’affirme le SNUipp-FSU depuis longtemps, seule une modulation est possible avec l’accord du personnel concerné. exemple : une semaine à 18h suivie d’une semaine à 22h. L’IA indique qu’une note de la rectrice a été envoyée le 22 septembre à tous les chefs d’établissements. Concernant l’accumulation des tâches à effectuer au regard de toutes les nouvelles réformes (Programmes, ULIS, collèges, exercices-attentats..) , l’IA a salué l’engagement des équipes sur le terrain, sans lesquelles ces mesures ne pourraient pas s’appliquer… et toujours pas un mot de l’IA concernant le réquisionnement des mercredis après-midis !
Rentrée scolaire dans le 1er degré
A cette rentrée 2016 dans la Vienne, les moyennes des effectifs par classe selon l’inspection sont :
Maternelle : 24,76 contre 25,40 en 2015/16
Élémentaire : 22,79 contre 22,58 en 2015/2016
Spécialisé : 11.62 contre 11,88 en 2015/16
Total : 23,22 contre 23,32 en 2015/2016
Total hors enseignement spécialisé : 23,48 contre 23,56
Pour l’IA, ces moyennes sont très acceptables. Si le SNUipp-FSU a souligné que c’était la première année où la moyenne d’élèves par classe baissait depuis ces 4 dernières années, certaines situations restaient compliqués comme Usseau avec 30 élèves en classe unique. Le Snuipp-FSU a aussi souligné que la moyenne en élémentaire augmentait … l’année de la mise en œuvre de la nouvelle circulaire ULIS.
Le SNUipp-FSU a souhaité faire un gros plan sur les ULIS école. En effet, les écoles avec ULIS font face à plusieurs difficultés :
un certain nombre d’ULIS-école dépassent les 12 réglementaires (Mirebeau, Loudun, Neuville, Verrières, Lussac, Montmorillon …). L’IA est intervenu pour indiquer qu’il préférait une ULIS à 13 plutôt qu’un-e élève soit obligé de faire trop de kilomètres de transport pour rejoindre son école. Le SNUipp-FSU lui a répondu qu’il y avait un texte qui ne faisait pas une préconisation mais une obligation à ne pas dépasser 12 élèves.
La diversité des profils d’élèves accueillis en ULIS, dont le handicap met parfois à mal les écoles et ne facilitent pas l’inclusion dans les classes ordinaires. Certains élèves arrivent maintenant en ULIS soit par manque de place dans d’autres structures spécialisées (IME, ITEP) soit par « décalage » de la difficulté lié au handicap. De plus en plus d’élèves qui auparavant relevaient des CLIS se retrouvent maintenant en classe ordinaire (avec ou sans AVS), et donc par ricochet, de plus en d’élèves qui étaient auparavant en IME se retrouvent en ULIS.
Les effectifs importants des classes ordinaires de certaines écoles accueillant les élèves ULIS complexifient l’inclusion (Lusignan, St Benoit, Verrières …).
Pour répondre aux exigences d’une école inclusive et pour permettre la réussite de tous nos élèves, le SNUipp-FSU ne peut pas se contenter de bricolages mais demande de véritables moyens (postes, formation, Sessad …).
Pour répondre à une majorité de ces problématiques, l’IA est revenu sur sa marotte : le regroupement d’écoles dans le rural !
Cela permettrait de faire des structures plus importantes et donc des possibilités d’y créer des ULIS, créant ainsi un meilleur maillage territorial
Cela permettrait de gagner des postes et donc de baisser les effectifs dans les écoles accueillant des ULIS.
Le SNUipp-FSU a rappelé à l’IA qu’aucune généralité ne devait prévaloir dans le cadre de fusions/regroupements mais que chaque territoire devait être abordé avec ses spécificités et son historique, en concertation avec tous les acteurs/trices.
Le SNUipp-FSU est aussi intervenu sur ce bilan pour s’alarmer sur l’augmentation dans le privé ( + 35) alors que le public perd des élèves ( – 179). Pas de réponse de l’IA.
Rythmes scolaires
L’iENA a présenté les 34 écoles qui ont eu une modification de rythmes scolaires à la rentrée et indiqué que sur le département 95.3% des communes ayant au moins une école ont un PEDT.
Le SNUipp-FSU est intervenu pour :
le fait d’avoir un PEDT dans une commune n’était pas suffisant pour être satisfait. Combien d’enfants cela concerne t’il ? quels tarifs ? quelles activités avec quels encadrants ? quels résultats sur la réussite des élèves ? voilà les questions qu’il faut se poser
que des études qualitatives sur l’impact des différents rythmes scolaires sur la réussite scolaire soient enfin menées. Plus de 80 organisations scolaires existaient déjà dans le département et cette année encore,avec les nouvelles organisations, la diversité perdure notamment sur le retour de classe après la pause méridienne (13h15, 13h20, 13h30, 13h40, 13h45, 14h , 14h30, 14h45 !).
que l’enquête du CHSCT sur l’impact des rythmes scolaires sur les personnels soit enfin publiée
remonter la situation des écoles maternelle du « mirebalais » qui ont par exemple une pause méridienne en alternance de 1h30 (11h45 ) et de 3h (14h45) avec des impacts négatifs dans la scolarisation des élèves
Un élu s’est inquiété du turn-over des animateurs/trices dans sa commune.
Jacques Demiot, de la ligue de l’enseignement, a indiqué qu’une étude qualitative par le comité de suivi des rythmes était déjà en cours et que des vidéos pour expliquer les meilleures organisations de rythmes étaient aussi en cours de réalisation. Il a précisé que ces PEdT avaient aussi créé de l’emploi dans la Vienne.
Vote : les membres du CDEN devaient se prononcer sur ces nouvelles organisations scolaires – la délégation FSU/CGT s’est abstenue
Rentrée scolaire dans le 2nd degré
Les effectifs moyens dans le département au collège en cette rentrée 2016 sont de :
6ème : 25,18
5ème : 25,10
4ème : 24,90
3ème : 25,33
Le SNES est intervenu pour contester l’expression de » confort pédagogique » utilisé par l »IA sur leur demande d’abaissement des seuils et qu’au regard des derniers chiffres en Europe, la demande était plus que légitime. Le SNES a aussi demandé que les divisions d’ULIS ne soient pas prises en compte car cela fausse les moyennes.
Segpa
Moyenne à 14,63 élèves par division avec notamment 16.63 en 4ème. L’attention de l’IA a été portée sur le fait qu’encore plusieurs sections dépassaient le nombre de 16 élèves, qui est le maximum recommandé par la circulaire 2015-176 du 28-10-2015.
L’IA a estimé que la situation des sections SEGPA était bonne sur le département et a rappelé que les SEGPA étaient amenées à être de plus en plus inclusives à l’avenir.
Sectorisation des collèges
Sur l’agglomération de Poitiers, les effectifs augmentent ( + 133 élèves) mais diminuent sur le reste du territoire ( – 229 élèves ). Ronsard, Rabelais et Moulin gagnent le plus en effectif.
400 élèves en plus sont prévus sur les 4 ans à venir. La FSU/CGT s’inquiète de la construction d’un nouveau collège privé qui risque de « capter » ces nouveaux élèves si l’offre publique sur Poitiers ne s’améliore pas, car les augmentations d’élèves sont prévues dans les collèges déjà sous tension.
Les répartitions des élèves selon les catégories socio professionnelles des parents ont été communiqués pour les collèges de l’agglomération de Poitiers. Les 2 extrêmes :
Clg Jules Verne Buxerolles : Défavorisé (63.8%) Moyenne (19.1%) Favorisé (16.9%) Non renseigné (2.2%).
Clg Jardin des Plantes : Défavorisé (19%) Moyenne (26.1%) Favorisé (54.8%) Non renseigné (2.7%)
Des réunions ont commencé pour définir des hypothèses de resectorisation pour la rentrée 2017. La FSU/CGT prendra pleinement sa place dans ces discussions pour rechercher une mixité sociale sur l’ensemble des établissements.
Élèves allophones
Le FSU/CGT a interpelé l’IA sur l’augmentation du nombre d’élèves allophones arrivant dans les classes, tant dans les écoles que dans les établissements du second degré. Nous avons demandé si de nouveaux moyens allaient être alloués pour mieux accueillir ces nouveaux élèves, au profil particulier.
L’IA a répondu qu’il n’y avait pas de nouveaux moyens alloués mais qu’il existait déjà des dispositifs UPE2A, tant en école qu’au collège, et que les ressources étaient présentes sur le site du Casnav ( lien). Il a seulement reconnu une difficulté liée à l’arrivée de nombreux adolescent-e-s, n’ayant pas ou peu été scolarisé auparavant, et qui ne possédaient donc pas les bases requises pour entrer dans les apprentissages. Il a également admis que le maillage UPE2A, s’il était bien présent en ville, ne couvrait pas l’intégralité des besoins en milieu rural. Le SNUipp-FSU 86 précise qu’il ne couvre quasiment pas le rural et insuffisamment l’urbain pour les écoles de la Vienne.
Transports scolaires
Le département ne conservera à partir du 1er septembre 2017 que le transport des élèves en situation de handicap. A partir de cette date, c’est la région Nouvelle-Aquitaine qui prendra en charge les transports scolaires.
pour la délégation FSU/CGT : Charles Girault ( SNUipp) Matthieu Menaut (SNUipp) S Walter (SNES) Julien Dupont ( SNES) Muriel Frison (CGT)