C’est la déception qui domine à la lecture du nouveau projet de programme. Malgré quelques aménagements notamment en maternelle et dans une partie du programme de français, le ministre sous estime largement le contenu des réactions au projet de programme dont les orientations générales subsistent. Qui plus est il juge bon dans ses déclarations de porter des accusations sur les organisations syndicales et les mouvements pédagogiques.

Au delà de l’abandon du passé antérieur, de la mention explicite de la littérature ou de la place de la résolution de problèmes, ce nouveau projet reste déséquilibré. Il est toujours marqué par une vision simpliste et mécaniste des apprentissages.

Dans la consultation, les enseignants des écoles ont exigé la publication des horaires attribués à chaque domaine disciplinaire. En effet comment assurer l’enseignement d’un programme qui malgré quelques évolutions reste plus lourd alors que le volume horaire d’enseignement passe de 26 à 24 heures ?

Le ministre, dans l’embarras, procède à un véritable tour de passe-passe. Il ne publie qu’un volume horaire annualisé pour l’ histoire-géographie, l’ éducation physique, les sciences et l’éducation artistique et cherche ainsi à masquer la forte réduction du volume horaire dévolu à ces domaines disciplinaires.

C’est la faisabilité du projet qui est en cause. Le ministre doit prendre la mesure du malaise, de la déstabilisation professionnelle et de la déception que provoque ce nouveau projet.

L’exigence d’une suspension du projet et d’une réécriture profonde sera au cœur des actions de grève et de manifestation du jeudi 15 mai.