Le SNUipp n’a pas signé le relevé de conclusion.

C’est plus de 20 000 puis plus de 10 000 collègues qui ont été consultés et 78,2% souhaitant que le syndicat ne signe pas le document

Notre opposition sur le fond :

- il n’y a pas une difficulté, mais plusieurs difficultés et beaucoup ne se règlent pas par le soutien scolaire (la difficulté ne se réduit pas aux difficultés d’apprentissage)

- l’ajout de 60 heures pour les enfants relevant d’un PPRE contribue à prélever tous les ans 72 heures à des élèves dit “moyens” et les conséquences pourraient être au contraire une aggravation de l’échec scolaire

- sur le plan du rythme scolaire, nous n’avons jamais été demandeur d’une réduction du temps de scolarité : C’est la journée qui est longue et non la semaine : 24h sur 6 jours sont beaucoup plus efficaces que sur 4 : tout le monde le sait. Du professeur Debré au docteur Hubert Montagner, les médecins ont répété que six heures de classe pour des enfants de moins de 8 ans, c’est trop pour être efficace. Le ministre […] entretient la confusion quand il déclare dans un entretien accordé au Monde (29 septembre 2007) : « Ce que le gouvernement propose, c’est ce que la plupart des pays font et je n’ai pas l’impression que les enfants soient particulièrement traumatisés. » Il « oublie » de dire que, si le samedi matin est effectivement « libéré » dans la plupart des pays, l’organisation des journées scolaires et le mode de fonctionnement de l’école y sont différents. […]

- cette nouvelle organisation s’appuie sur des programmes que nous dénonçons et qui sont copieux. En perdant 72h par an, il faudra bien faire des coupes sombres. Non seulement l’art visuel, la musique, les sciences pourraient en pâtir mais comment travailler mieux les notions avec moins de temps ?

- Nous sommes opposés à une stigmatisation des élèves en difficulté. L’enfant apprend aussi grâce aux autres : tutorat, soutien etc… La difficulté scolaire, est aussi une affaire collective et l’enfant n’est pas responsable de son échec et n’a pas à “subir” des heures en plus.

- les vives inquiétudes de beaucoup de nos collègues quant à la faisabilité de ce dispositif dès la rentrée compte tenu notamment du calendrier précipité et de l’absence de cadrage national (que le SNU avait demandé) et des nombreuses contraintes relatives aux transports, aux services municipaux etc…

Nous défendons les points essentiels :

- ne rien précipiter et laisser aux collègues le temps nécessaire à la rentrée pour organiser ce dispositif

- liberté laissée aux équipes d’école,

- part significative du volume horaire de 60 heures dévolue à la concertation, à l’organisation, aux réunions d’équipe etc…

- possibilité de dispositifs en direction de la totalité des élèves permettant des interactions entre élèves de niveaux différents,

- respect des rythmes des enfants

- maintien des animations pédagogiques les mercredis matins