Lors de son passage au salon de l’éducation jeudi 24 novembre, le ministre, Luc Chatel, a annoncé son intention de revaloriser les enseignants en début de carrière.

Cette revalorisation concernerait 107 000 enseignants et le coût de la mesure est estimé à 72 M€. Ces mesures prendraient effet à compter du 1er février 2012.

Reclassement indiciaire proposé

oooooooooo oooooooooo Ancienne grille Propositions Chatel oooooooooo
Ancienneté Echelon IM Traitement net “nouvel
IM”
Traitement net Evolution
Première année 3 410 1579,51 € 432 1664,26 € + 5,4 %
Après un an 4 431 1660,40 € 445 1714,34 € + 3,2 %
Après 3ans et 6mois 5 453 1745,16 € 458 1764,42 € + 1,1 %
Après 7ans 6 467 1799,09 € 467 1799,09 € =

Remarques :

Les valeurs données en net ne tiennent pas compte de la hausse du taux de cotisation pension qui augmentera le 1er janvier 2012 et les années suivantes.

La nouvelle grille fait apparaître une faible progression indiciaire entre les 5e et 6e échelons (moins de 35 € en net), ce qui ne donnera pas aux jeunes collègues le sentiment d’avoir été réellement promus.

Commentaires du SNUipp-FSU

Le SNUipp-FSU avait écrit le 9 novembre dernier au ministre de l’Éducation nationale pour demander une revalorisation pour tous les enseignants.

En faisant ces annonces, le ministre reconnaît que la question salariale reste une question sensible pour les enseignants. Les comparaisons internationales et en particulier les travaux de l’OCDE confirment que le salaire des enseignants en début de carrière est un des plus faibles d’Europe.
La France est d’ailleurs le seul pays de l’OCDE où le salaire moyen des enseignants a baissé ces 10 dernières années.

Ce second coup de pouce en début de carrière ne compense pas la perte de salaire versé pendant l’année de PE stagiaires.

Les mesures proposées sont loin de régler l’ensemble de la question salariale. Les annonces ne concernent que les 7 premières années de la carrière (essentiellement les 3 premières années) et écartent, une fois encore, l’immense majorité des enseignants.

De plus elles interviennent dans un contexte où le pouvoir d’achat des enseignants est rogné par le gel de la valeur du point d’indice, l’augmentation du taux pour pension et l’introduction d’un (voire deux) jours de carence.

Les annonces ne répondent donc pas à la situation injuste et inégalitaire que vivent les professeurs des écoles tant au niveau salarial qu’en termes de déroulement de carrière. Le SNUipp-FSU demande une révision complète de la grille et des mesures pour que tous les enseignants puissent finir leur carrière à l’indice terminal du corps.