1/2 journée d’info syndicales le mercredi 11 Avril à Poitiers

Plus de 200 collègues ont participé.

“C’est Comment qu’on Freine ?” était la question du jour

Elle était liée à la fois aux injonctions locales :

– pressions sur le jour de solidarité, les droits syndicaux, les autorisations d’absence pour aller aux congrès etc….

– traitement inacceptable de tous les personnels dont les postes sont supprimés : RASED, BFC etc…qui n’ont pas été reçus par leur hiérarchie et qui ne disposent de l’information que par le biais de leurs représentants syndicaux. Des personnels TICE quant à eux ont reçu une lettre leur annonçant la fin de leur mission sans plus d’explication, sans informations préalables et on leur reprocherait presque de ne pas faire sur leur mi temps ce qu’ils faisaient sur un temps plein !

– pilotage académique très victim-fashion : on est les prem’s dans les postes profilés dans les ECLAIR, dans les départements qui s’énervent avec AFFELNET transformant au passage les directeurs en secrétaire de collège, dans la mise en œuvre du LPC Numérique au travers de Cerise Prim’ et LSN etc…

C’est comment qu’on freine ensemble ?

– Pour Affelnet, le SNUipp soutient tous les collègues (et sera à leurs côtés) qui ont hiérarchisé leurs activités et n’ont pas fait de cette application la première de leur préoccupation. Car outre, un calendrier resserré et une transformation des tâches des directeurs, cet outil pose des questions éthiques, par l’impossibilité aux familles de se soustraire aux fichages informatiques sous peine de voir leurs affectations empêchées et par la future possibilité de transfert du LPC comme élément de tri et de classement des élèves.

– Concernant le LPC

La résistance collective va dans le sens d’un boycott d’un outil qui pose de multiples questions :

D’un point de vue pédagogique

Le système de validation ne permet pas une approche fine des progressions et une analyse des réussites partielles. L’élève est censé avoir acquis telle compétence à telle date (et pourquoi pas à telle heure !?!) comme si cela devenait définitif. De plus, nombre d’items renvoient à une évaluation totalement subjective. Comment évaluer par exemple « Respecter tous les autres, et notamment appliquer les principes de l’égalité des filles et des garçons » ou encore « Avoir conscience de la dignité de la personne humaine et en tirer les conséquences au quotidien » ?!?

Quant à sa facilité de lecture par les familles : c’est tout ce qu’il y a de plus discutable.

D’un point de vue éthique

Alors même que le ministère a dû retirer de Bases Élèves tout ce qui concernait le dossier scolaire des élèves, l’informatisation du livret de compétences porte en elle un risque de fichage des élèves. Qui aura accès à ces données ? Dans quel but ?

Du point de vue de la charge de travail

Un tel livret nécessite de nombreuses heures d’analyse, de concertation et de remplissage sans qu’aucun temps institutionnel ne soit dégagé…

Enfin, et cela n’est pas qu’anecdotique, aucun financement n’est prévu pour l’impression de ces livrets obligeant dans la plupart des cas les écoles à se mettre dans l’illégalité en finançant l’impression via la coopérative.

Évaluations nationales CE1 et CM2, mise en place du LPC … des dispositifs qui suscitent interrogations, inquiétudes et colère dans la profession, tant sur les finalités que sur les dérives possibles. Ils se mettent en place sans concertation, sous la pression et les injonctions de la hiérarchie. C’est pourquoi le SNUipp/FSU revendique l’abandon de ces dispositifs.

Pour le SNUipp-FSU 86, c’est l’intérêt de tous les élèves qui doit guider les enseignants. Nous réunirons très vite les directeurs pour avoir une position commune qui devra aussi être discutée en équipe.

N’oubliez pas de répondre à l’enquête en ligne sur l’Aide Personnalisée (ça prend 3mn)

N’oubliez pas de signer la Pétition contre le jour de carence sur le site

N’oubliez pas de signer l’appel des RASED sur le site

N’oubliez pas les dates pour le très beau film : “Un parmi les autres” de Pierre de Nicola

- Châtellerault le 19 avril à 400 coups à 20h30

- Poitiers le 10 mai au Dietrich à 20h30 débat avec Françoise Wauters (ancienne présidente de la FNAREN)

Merci à tous de votre participation toujours chaleureuse, pour votre confiance, votre présence.
Continuons à résister Ensemble !