La FSU demande aux ministres de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur que le CLES2 ne soit pas exigé des enseignants stagiaires comme preuve supplémentaire de qualification pour être titularisés. Elle relance également sa pétition intersyndicale.
Dans un courrier adressé à Vincent Peillon et à Geneviève Fioraso son homologue de l’enseignement supérieur, la FSU leur demande que le CLES2 et le C2i2e ne soient pas exigés des enseignants stagiaires pour être titularisés. Elle demande par ailleurs que les universités et les futurs Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) forment tous les enseignants à la maîtrise des TICE et des langues vivantes. On se souvient en effet, que devant l’impossibilité de mettre en œuvre les conditions de certification imposées aux étudiants se destinant aux métiers d’enseignant ainsi qu’aux stagiaires, le gouvernement avait publié un arrêté dispensant du CLES2, jusqu’en 2014, « tous les lauréats, titulaires d’un master ou d’un diplôme de l’enseignement supérieur obtenu en France et sanctionnant un cycle d’études d’au moins deux ans validant des enseignements comprenant la pratique d’au moins une langue vivante étrangère ». Pourtant, pour le SNUipp comme pour les autres syndicats de la FSU, cette mesure ne règle pas toutes les difficultés et des inégalités de traitement subsistent.
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Ne laisser personne au bord du chemin
Ainsi, le décret ministériel ne prévoit pas par exemple la situation des candidats au concours de recrutement ayant obtenu une licence ou un master n’incluant pas d’unité d’enseignement en langues. Rien non plus sur les candidats étant passés par une commission de validation. (VES, VAE…) Le risque est donc bien là, pour un certain nombre d’étudiants et de PE stagiaires, de ne pas être titularisés à l’issue de leur formation. Un comble, à un moment où il va s’agir de remplacer 22 000 départs à la retraite par an et recruter 60 000 nouveaux enseignants dans les cinq années à venir. La demande des syndicats de la FSU reste donc la même : que le CLES2 et le C2i2e ne soient pas exigés comme preuve supplémentaire de qualification pour être titularisé. La pétition en ligne à l’appui de cette revendication retrouve donc, elle aussi, toute son actualité.
Une formation de qualité pour tous
Il n’en reste pas moins que pour le SNUipp, universités et futures Écoles supérieures du professorat et de l’éducation doivent se donner tous les moyens d’offrir à l’ensemble des étudiants et des stagiaires un formation de qualité à ces nouvelles dimensions du métier. Les futurs professeurs des écoles doivent être aujourd’hui en capacité d’enseigner une langue vivante étrangère, tout comme les nouvelles technologies de la communication à tous leurs élèves.
Lire :
la lettre aux ministres
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