Le mardi 4 décembre, le ministère de l’Éducation nationale a présenté au SNUipp un projet de circulaire sur la mise en œuvre du « plus de maîtres que de classes » à la rentrée prochaine. Compte rendu des premières discussions.
Pour le SNUipp, le « plus de maître que de classe » doit constituer un dispositif de grande ampleur avec un engagement pluriannuel. Il doit permettre des interventions principalement dans le cadre de la classe. Ces postes seront prioritairement implantés en éducation prioritaire ou « dans des écoles relevant de besoins similaires ». En tout état de cause, le SNUipp plaide pour un grand plan national de cette réforme. S’agissant de projet de circulaire, il est découpée en 5 parties :
Sommaire
Les objectifs
Le SNUipp rappelle que ce dispositif ne doit en aucun cas se substituer aux RASED comme ce fut le cas avec l’aide personnalisée. Il demande que les missions du « plus de maître que de classes » soient clarifiées en ce sens. Le ministère assure que son intention n’est pas là et s’engage à trouver des formulations pour lever les ambiguïtés. Le « plus de maître que de classe » doit permettre de diversifier les situations d’apprentissage des élèves et les modalités de travail des enseignants.
La mise en œuvre
Point important : c’est l’équipe qui définit l’utilisation de ce moyen et qui rédige le projet. Celui-ci est ensuite validé par l’IEN. Le SNUipp a fait remarquer que cela nécessite du temps. Par ailleurs et pour le syndicat, le « plus de maître que de classe » doit être pleinement engagé au service des apprentissages des élèves et de l’amélioration des pratiques dans le cadre d’un travail en équipe. En ce qui concerne la mise en œuvre, les modalités pourront être très diverses (co-intervention, prise en charge de groupe d’élèves, autres organisations…) à l’exclusion des missions de coordination.
L’affectation des maîtres
Sur ce sujet deux points importants :
le mode d’affectation : Pas de postes à profil. Pour le SNUipp c’est la qualité de l’accompagnement mis en œuvre et la formation continue qui sont susceptibles de faire réussir le dispositif. Ces postes et leur implantation doivent être connus de tous, notamment lors des opérations de mouvement.
L’implantation du support. Le projet de circulaire fait état d’une certaine souplesse dans l’affectation des postes. Le SNUipp insiste sur deux éléments importants : la pérennité des dispositifs et le danger d’un saupoudrage de type postes fractionnés. Pour réussir la mise en œuvre il est important que les implantations soient claires et bien circonscrites.
L’accompagnement pédagogique
Celui ci devra être assuré par les équipes de circonscription et les maîtres formateurs qui seront mobilisés pour aider les équipes dans la conception et la mise en œuvre des projets. Le SNUipp insiste sur le fait que les moyens doivent être donnés pour que cet accompagnement soit effectif. La référence aux « conseillers académiques en recherche-développement, innovation et expérimentation (CARDIE travaillant sur le secondaire) » relève d’un pilotage académique trop éloigné du terrain et de la réalité du premier degré, et risque de renvoyer le dispositif « plus de maîtres que de classe » à de l’ « extraordinaire », compte-tenu de leur mission. Pour le SNUipp, il faut au contraire ancrer l’accompagnement des équipes dans l’ordinaire de la formation continue avec un investissement dans la formation de formateurs proches du terrain.
La formation
La partie formation de la circulaire ne fait état pour l’instant que de formation de formateurs et de mise à disposition par le réseau SCEREN de ressources pour les enseignants. Pour le SNUipp une troisième dimension est indispensable, celle de la formation initiale et continue.
A l’issue de cette discussion, le ministère s’est engagé à soumettre une version « stabilisée » du projet de circulaire au SNUipp.