Dans un contexte de crise économique, la Conférence sur la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale des 10 et 11 décembre consacre l’une de ses réflexions sur l’ « Enfance fragilisée et réussite éducative ».
En effet, le rapport du gouvernement sur la pauvreté de décembre 2012 constate que « 2 nouveaux pauvres sur 3 sont des enfants de moins de 18 ans ». Cela concerne 650 000 enfants, soit 19,6 % des moins de 18 ans en 2010, soit une hausse de près de deux points depuis 2009.
Pour le SNUipp-FSU, le constat du rapport selon lequel « de plus en plus de jeunes adultes et d’enfants ne connaissent que la pauvreté comme condition et avenir » est insupportable. Au quotidien les écoles sont confrontées à la réalité des situations d’exclusion sociale, des problèmes de santé, des conditions d’études dégradées… Cette précarité a des conséquences sur les apprentissages et la scolarité des enfants et des jeunes.
Le SNUipp-FSU rappelle que l’école doit lutter contre les inégalités, « construire une école accueillante » pour permettre la réussite de tous. Il engage le gouvernement à se saisir de ses propositions, notamment défendues dans le travail mené collectivement avec d’autres organisations et associations comme ATD-Quart-Monde [1]. Dans les écoles, cela passe par un meilleur travail de co-éducation (espace parents dédié, échanges, explicitation du travail scolaire et des attentes de l’école…), la mise en œuvre de pédagogies adaptées, les devoirs intégrés au temps scolaire, la scolarisation dès 2 ans, le développement de la santé scolaire et des réseaux d’aides spécialisés (RASED), le travail de partenariat avec les dispositifs de réussite éducative.
D’une manière générale, pour le SNUipp-FSU, les mécanismes de redistribution doivent jouer à plein, tout comme la solidarité et une présence accrue des services publics. L’école est au premier plan et doit pouvoir assumer son rôle de lutte contre les inégalités en offrant à tous ces jeunes des possibilités de réussite égales.