En janvier, les discussions sur les obligations de service des enseignants doivent être finalisées. Le SNUipp porte sur ce dossier des exigences fortes qui devront être entendues par la rue de Grenelle.

Si des premières précisions sur le temps élèves ont été apportées avec une redéfinition de l’aide personnalisée en activité pédagogique complémentaire dont le volume horaire reste à préciser, des discussions sur les obligations de service des enseignants doivent être finalisées en janvier.

Malgré un premier arbitrage imposé par le ministre ( maintien des 24 h hebdomadaires en classe entière pour les élèves), le SNUipp persiste à décliner ses propositions concrètes et exigeantes pour des conditions d’exercice du métier sereines, apaisées et de qualité.

Le syndicat, qui s’est clairement exprimé notamment à partir de la consultation menée auprès de 24 000 enseignants, souhaite de vraies améliorations des conditions d’apprentissage des élèves et de travail des enseignants qui ont besoin d’être reconnus, formés et revalorisés.

Améliorer la qualité des temps professionnels

Pour que l’école change vraiment, les conditions d’exercice du métier de professeur des écoles doivent être revues.

Le temps d’enseignement hebdomadaire doit être ramené à 23 heures.
Les 108 heures annuelles (trois heures hebdomadaires) doivent être consacrées au travail en équipe, à la formation et à la concertation. Il est temps que les activités invisibles du travail enseignant soient reconnues dans leur temps de service :

- le temps nécessaire à la préparation exigeante de la classe, au travail en équipe, à la relation avec les parents et les partenaires de l’école doit être complètement reconnu. Les 24 heures annuelles actuelles sont largement insuffisantes.

- les 18 heures annuelles de formation pédagogique doivent être remises à plat. Ce temps doit être allégé et destiné à de l’animation pédagogique pour les équipes d’école. Parallèlement il faut remettre en place une vraie formation continue, sur le temps de classe avec les moyens de remplacement correspondants.

- l’aide personnalisée, sous sa forme actuelle, doit être abandonnée. Les conditions de prise en charge des élèves en difficulté sont à repenser. Elles doivent être réintégrées sur le temps de classe (« plus de maîtres que de classes », RASED…)

Les enseignants ont besoin d’évoluer dans un milieu de travail serein, apaisé et épanouissant. Pour cela, de vrais changements sont nécessaires : dans la classe : une baisse des effectifs, des programmes adaptés, de nouvelles évaluations… Dans le quotidien professionnel : une relation de confiance rétablie avec l’institution, la fin des injonctions contradictoires, des contrôles tatillons et autres demandes de « paperasses » inutiles et chronophages…

Améliorer les conditions de vie personnelle et familiale


Passer à quatre jours et demi doit conduire à des journées scolaires allégées. Les enseignants doivent pouvoir terminer leur journée vers 15h30 et le mercredi après-midi doit obligatoirement rester un temps personnel

- Le pouvoir d’achat des enseignants des écoles ne doit pas une nouvelle fois être amputé par les surcoûts engendrés par la demi-journée supplémentaire de classe (frais de transports et de garde d’enfants)

- Professeur des écoles est un métier exigeant mais absolument pas valorisé voire même déclassé comme le souligne un récent rapport sur les salaires dans la Fonction publique. Pour le SNUipp-FSU, il est grand temps que cette situation change. La revalorisation des rémunérations du métier des professeurs des écoles : ce doit être maintenant !

Sur tous ces sujets, le SNUipp-FSU informera largement la profession de l’évolution des discussions et c’est à l’aune des réponses apportées à ses demandes qu’il appréciera la réforme proposée.