Le ministre de l’Education nationale a reçu les organisations syndicales (FSU, Unsa, FO, SGEN-CFDT, CGT, Sud et Snalc) pour faire un point d’étape sur la refondation de l’école et présenter l’agenda des discussions à venir dont celles sur la revalorisation des PE.

L’éducation prioritaire, la rénovation du collège et le décrochage scolaire :

Tels sont les trois chantiers majeurs qui pourraient s’ouvrir dans le deuxième semestre de l’année 2013 après l’adoption de la loi d’orientation, sans toutefois de précisions sur le calendrier. De plus, un agenda social prévoit des discussions sur des mesures catégorielles et sur le métier d’enseignant. Ces mesures devraient concerner en priorité les professeurs des écoles et les personnels de catégorie C. Le ministre confirme répond ainsi à une demande forte du SNUipp d’ouvrir ce chantier. Les discussions devraient s’ouvrir après le 7 février, après le rendez-vous « Fonction publique », sans plus de précisions. Les propositions chiffrées concernant une éventuelle indemnité aux PE et d’éventuelles mesures concernant le déroulement de carrière ont été renvoyées à ces discussions.

Définir des priorités

Le SNUipp-FSU, qui avait officiellement demandé le 23 janvier dernier la mise en place d’un agenda de la priorité au primaire dans le cadre de la refondation de l’Ecole, a rappelé au cours de cette rencontre que les enseignants avaient besoin de perspectives clairement affichées : revitalisation de l’école maternelle, révision des programmes du primaire, refonte des dispositifs d’évaluation des élèves, avenir de l’éducation prioritaire, réhabilitation de la formation continue, renforcement des RASED, évolutions de la direction d’école… Les sujets ne manquent pas. Il ne s’agit pas d’ouvrir tous les chantiers à la fois mais de définir des priorités claires qui doivent se mettre en œuvre dans les écoles en s’appuyant sur les enseignants. Le SNUipp attend du ministre qu’il précise maintenant la méthode et le calendrier.

Avec les enseignants

Le syndicat souligne qu’il ” ne pratique pas la confusion des genres”. En effet, “nous ne mettrons jamais sur un pied d’égalité les politiques de ces dernières années qui ont asphyxié l’école et celles qui affichent l’éducation comme un investissement d’avenir”, dit-il avant d’ajouter, ” nous nous félicitons de la priorité au primaire, mais nous ne voulons pas qu’elle se résume telle qu’aujourd’hui, à une réforme des rythmes insatisfaisante, reléguant au second plan des préoccupations fortes des enseignants”. Selon lui, ” des relations de confiance avec la hiérarchie, des changements dans les conditions d’exercice du métier, de nouveaux fonctionnements pédagogiques sont fortement attendus”. Et, souligne-t-il, ” si nous sommes opposés à la semaine de quatre jours imposée par Xavier Darcos avec ses journées à rallonge et ses programmes alourdis, nous ne sommes pas pour autant favorables au projet actuel de réforme des rythmes. Et c’est bien autour de l’exigence que l’avenir de l’école ne se décide « PAS SANS NOUS » que le SNUipp appelle à une journée de grève, de manifestations et de rassemblements, le 12 février prochain”. Argument clairement exprimé devant le ministre : Pour une réforme réussie des rythmes, pour les élèves, qui prenne en compte l’avis des enseignants et des parents.