Le SNUipp, avec la FSU, a été reçu par le ministère pour évoquer les mesures catégorielles qui pourraient concerner les enseignants des écoles. Il a porté ses exigences pour une réelle revalorisation, indissociable de la priorité au primaire.
« La priorité à l’école primaire ne pourra faire l’impasse sur la situation matérielle et financière des enseignants du premier degré. » C’est le principe qu’a défendu le SNUipp lors d’une rencontre au ministère de l’Éducation nationale mardi 19 février. Il a notamment revendiqué comme première mesure, une indemnité pour tous les PE qui ne peut être inférieure à 100 euros mensuels, pour que soient enfin reconnues toutes les dimensions du travail des enseignants des écoles.
Un pouvoir d’achat très amoindri
De fait, la question des carrières et des salaires est devenue très préoccupante. Rappelant que depuis 2 000, le pouvoir d’achat des enseignants a diminué de 13%, situation en partie imputable au gel du point d’indice depuis plus de deux ans, le SNUipp a dénoncé le « déclassement salarial » dont sont victimes les PE. Un déclassement qui se traduit par exemple par le fait qu’après 15 ans d’exercice, les enseignants français du primaire sont payés 15% de moins que la moyenne des enseignants des pays de l’OCDE, soit une différence de plus de 320 euros par mois. Parmi les autres situations déplorées, celle liée aux inégalités salariales entre les hommes et les femmes. Elles peuvent atteindre jusqu’à 150 € en fin de carrière, un comble dans une profession très majoritairement féminisée.
Pas moins de 100 € d’augmentation par mois
Bref, le SNUipp qui souhaite une « revalorisation financières des PE reconnaissant leur travail invisible (leur temps de travail réel étant estimé à 43 heures par semaine) et s’alignant sur la situation du second degré », demande une augmentation qui « ne peut être inférieure à 100 € mensuels ». Le syndicat revendique également une amélioration de déroulement de la carrière avec « l’accès de tous à l’indice 783, indice terminal de l’actuelle hors-classe au rythme d’avancement le plus rapide, dans le cadre d’une classe unique » . L’abrogation du jour de carence en cas d’arrêt maladie est elle aussi attendue.