Ce sont en priorité des avancées concrètes en terme de temps ( 87,69%), de reconnaissance salariale ( 84,22%), et d’allégement de la charge de travail administratif ( 78%) qui sont aujourd’hui fortement demandées pour la direction d’école.

A quelques semaines de l’ouverture de ce chantier, l’enquête du SNUipp-FSU, qui a permis de recueillir 9056 réponses, donne le ton.

Il y a urgence. Le seuil de tolérance est atteint. Depuis trop longtemps, les directrices et directeurs bricolent et s’épuisent pour faire face à des tâches exponentielles et chronophages tout en étant dans le même temps chargés de classe. Aujourd’hui, en première ligne de la mise en œuvre des nouveaux rythmes, ils sont au bord la rupture. La fonction de direction, indispensable au fonctionnement de l’école, est en quête de sens. Pour ces derniers, elle doit se recentrer sur l’animation et l’organisation pédagogique de l’école.

Pour cela, la question du temps est devenue centrale. Pour tenir le rythme, les directeurs demandent d’être dégagés des Activités Pédagogiques Complémentaires et que soit amélioré le régime de décharge. Moins de 1 400 directeurs sont totalement déchargés d’enseignement pour effectuer leurs missions. 17 000 directeurs d’écoles de moins de quatre classes enseignent tous les jours et ne bénéficient actuellement d’aucun temps de décharge. Les directeurs veulent aussi gagner du temps en étant allégés de charges administratives croissantes. Actuellement, la coupe est pleine. Ils s’épuisent à remplir des tableaux Excel, à répondre à des exigences administratives incessantes… Mais quelle efficacité pour la réussite des élèves ? Il faut donc un vrai choc de simplification administratif pour les directeurs. La question de la mise en place d’un vrai métier d’aide au fonctionnement de l’école est clairement posée.

Faire vivre une équipe d’enseignants partie prenante du fonctionnement de l’école, faire le lien avec les partenaires, la mairie, les parents, répondre aux sollicitations administratives, etc… tout cela ne s’improvise pas. Une vraie formation doit être proposée en amont et en continu à la prise de fonction.

On ne donnera pas la priorité au primaire en laissant les directeurs au bord du chemin. Il est temps de reconnaître que la direction d’école est une fonction spécifique qui nécessite des conditions de travail, de formation et de rémunération adaptées et améliorées. Voilà des priorités clairement affichées. Le ministère est dorénavant fixé et doit maintenant répondre. Vite ! Il faut avancer.

Paris, le 16 octobre 2013

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