Les mesures définitives des chantiers métier ont été annoncées ce matin par le ministre. Quelques avancées notamment pour la direction, mais 8 enseignants sur 10 ne font l’objet d’aucune mesure nouvelle. Il y a pourtant encore beaucoup à faire pour la valorisation de notre métier comme la reconnaissance à hauteur de 3 heures hebdomadaires de notre travail invisible (réunions, préparation, parents,…). Le SNUipp-FSU va continuer d’intervenir avec détermination pour une amélioration concrète de la vie professionnelle et personnelle des enseignants.

Ce matin, le ministre a présenté les mesures définitives des chantiers métiers ouverts voilà à peine trois semaines. Cinq chantiers (PE, direction, maîtres formateurs, conseillers pédagogiques, RASED) et deux tours de tables plus tard, les avancées concrètes pour la rentrée 2014 sont bien minces. Dans chaque groupe, le SNUipp-FSU a agi de manière déterminée, obtenu ici et là de premières avancées (APC pour certains directeurs et de l’indemnitaire pour les quatre classes et moins), contraint le ministère à s’engager sur une programmation – certes modeste – pour des décharges de direction d’école en 2015 ( trois et neuf classes) et 2016 (deux et huit classes ).

Au cours de cette séance, le ministre a également officiellement répondu positivement au SNUipp qui demandait un allégement du temps d’enseignement pour les PE en éducation prioritaire de même niveau que pour les enseignants des collèges.

Malgré tout, du fait des choix budgétaires faits par le gouvernement, les mesures restent largement insuffisantes notamment sur le temps et l’indemnitaire. D’autres propositions présentées comme améliorant les perspectives de carrière de certains (GRAF pour directrices, directeurs d’écoles et CPC) ne sont destinées qu’à quelques-uns, choisis sur la base du “mérite” et mettent à mal la nécessaire unité professionnelle des enseignants des écoles.

Reconnaissance et revalorisation

« Le temps des personnels promis par le ministre, c’est pour quand ? » demande le SNUipp-FSU. La situation de la grande majorité des 330 000 enseignants des écoles ne fait l’objet d’aucune mesure nouvelle : quid de la montée en charge de l’ISAE pour l’aligner sur l’ISOE du second degré, et de son versement à tous les PE, quid de la reconnaissance du travail invisible (réunions, préparations, organisation de l’école, relation aux parents et aux partenaires, travail en équipe…)

Pour cette reconnaissance, Le SNUipp-FSU réclame trois heures par semaines soit la totalité des 108 heures annuelles.

Ces deux questions sont essentielles. Elles concernent la revalorisation de notre métier et la reconnaissance de notre investissement au service de la réussite des élèves. Le SNUipp-FSU a donc interpellé le ministre estimant qu’il était temps d’avancer concrètement sur ces deux dossiers. Il a aussi demandé la mise en place d’une vraie formation continue dès la rentrée 2014 et l’amélioration des procédures de mobilité inter et intra départementales. Le SNUipp-FSU agit avec ambition pour améliorer concrètement la vie professionnelle et personnelle de tous les enseignants. Pour nous, une chose est sûre. Ces dossiers « métier » ne peuvent se clore en l’état et maintenant. Des avancées significatives restent à gagner. Vous pouvez compter sur le SNUipp-FSU !


Lire les conclusions de chaque chantier :

- Direction d’école : Évolutions à la marge, beaucoup reste à faire !

- Temps de service en éducation prioritaire : le SNUipp obtient une réduction de même niveau qu’en collège

- Rased : dispositif réaffirmé

- PEMF : des missions clarifiées, sans amélioration des conditions de travail

- CPC : des avancées pour redéfinir les missions