Un projet de nouvelle circulaire définissant les missions des personnels RASED était soumis aux organisations syndicales par le ministère le 8 avril dernier. Un texte qui sur de nombreux points ne convient pas et doit être réécrit.

Une première rencontre entre la Direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO) et les organisations syndicales enseignantes était organisée le 8 avril pour examiner le projet de nouvelle circulaire définissant les missions des personnels exerçant en RASED. Il s’agissait, pour le ministère, de donner une traduction réglementaire aux discussions qui se sont déroulées cet hiver dans le cadre des chantiers métier. Et, justement, le texte soumis aux syndicats est apparu très éloigné des conclusions de ces travaux, constituant même un véritable retour en arrière que le SNUipp-FSU a détaillé.

De multiples points d’achoppement

Le syndicat est notamment intervenu sur les points suivants :

- une économie générale de la circulaire qui contenait des confusions, des contradictions, des répétitions.

- un cloisonnement des aides spécialisées alors qu’elles avaient toujours été pensées dans les circulaires de 2002 et 2009 comme complémentaires afin de répondre à la complexité des aides à apporter à l’élève en difficulté.

- une définition bancale d’un pôle ressource de circonscription, s’agissant notamment de la place de certains membres du RASED dans ce dispositif.

- une aide spécialisée indiquée comme devant être « majoritairement réalisée dans la classe » alors que dans les fiches métiers, nous avions obtenu des interventions librement définies par les professionnels aussi bien « dans » que « hors » la classe.

- des interventions des enseignants spécialisés possibles en dehors du temps de classe, alors qu’il n’en avait pas été question en décembre.

- des terminologies nouvelles et lourdes de sens, pour désigner les fonctions : « postes spécialisés pour la grande difficulté scolaire » pour les maîtres E ou « postes spécialisés d’aide à la gestion des comportements » pour les maîtres G.

- des incompréhensions concernant les psychologues, toujours appelés « psychologues scolaires » dans ce projet de circulaire alors que la loi, puis les fiches métiers, mentionnent dorénavant « psychologues de l’Éducation nationale ». Si le SNUipp-FSU note la volonté de les inscrire dans le travail du RASED, il conteste la suppression de la circulaire spécifique de 1990 pour les psychologues, alors que des discussions doivent avoir lieu sur le recrutement, la formation et l’évolution statutaire. Dans l’attente du groupe de travail psychologues, la circulaire de 1990 doit être maintenue.

Indispensable réécriture

Aussi le SNUipp-FSU a-t-il demandé au ministère de revoir l’écriture de cette circulaire tant sur le fond que sur la forme. Si le travail à partir de deux axes de missions, l’un centré sur l’aide aux élèves et l’autre sur l’aide aux équipes, pouvait être pertinent, il est essentiel de réaffirmer les missions de prévention, d’aide à dominante pédagogique et rééducative, de travail en réseau permettant de prendre en compte la globalité de l’élève, de lien avec les familles et d’apporter des réponses en terme de formation pour les enseignants spécialisés. Une clarification des 108 heures est également nécessaire.

- Le SNUipp-FSU attend donc un nouveau projet de texte que le ministère s’est engagé à fournir aux organisations syndicales bien en amont du prochain groupe de travail qui aura lieu le 13 mai 2014.