La circulaire de rentrée 2014 est publiée au Bulletin officiel du jeudi 22 mai. Une déclinaison des grands principes de la loi d’orientation avec un accent mis sur la réduction des inégalités. Reste la question des conditions de sa mise en œuvre.

Un document très dense et 19 annexes très fournies qui reprennent les axes de la loi d’orientation et des éléments des chantiers métiers. Le texte réserve en définitive peu de surprises. Grands principes et dispositions nouvelles se mêlent et se succèdent au fil des pages : affirmation d’une volonté de réduction des effets des inégalités et accent mis sur l’éducation prioritaire (Plus de maîtres que de classes, moins de trois ans…), consultation des enseignants sur le socle et les programmes de maternelle, nécessité de développer des processus d’évaluations positives, mesures sur la direction d’école ( exonération de tout ou partie de l’APC ), reconnaissance des RASED, formation initiale, volonté de favoriser les liaisons et l’ inclusion des élèves en situation de handicap…

Questions sans réponses

En revanche, la circulaire reste bien timide sur les conditions qui vont permettre aux enseignants de mettre en œuvre ces grands principes. L’adjonction d’annexes conçues comme des fiches-outils, en nombre pléthorique et reprenant souvent des évidences professionnelles ne saurait suffire. Quid, notamment, de la formation continue ? Et du temps pour travailler en équipe et faire vivre cycles et liaisons ? Quid de la nécessaire confiance dont les équipes enseignantes doivent bénéficier ?
Aujourd’hui, les enseignants sont laissés trop souvent seuls ou soumis à une somme de prescriptions. On ne changera pas l’école uniquement avec la plateforme de formation à distance « Magistère » pour laquelle nous n’avons que peu de visibilité en termes de contenu, de fonctionnement et de déploiement.

Priorités pour avancer

Pour le SNUipp-FSU, notre école a besoin d’enseignants formés, reconnus, exerçant leur métier dans des conditions satisfaisantes et sereines et rémunérés à la hauteur de leur niveau de qualification. La baisse du nombre d’élèves par classe, le renforcement conséquent des moyens de remplacement et de l’aide aux élèves présentant des difficultés sont aujourd’hui des nécessités incontournables. Notre métier a aussi besoin de confiance et de temps dégagé pour les travaux pédagogiques, la rencontre avec les parents… Pour cela, l’organisation des 108 heures doit être totalement revue avec la fin des APC.

Lire :

- la circulaire