Le vendredi 27 juin, le ministère présentait aux organisations syndicales ses premières propositions de simplification des tâches administratives liées à la direction d’école pour la rentrée. Doit beaucoup mieux faire.

La rue de Grenelle présentait le 27 juin ses premières propositions avec un objectif affiché : aboutir à un « protocole national de simplification » qui devra être complété à partir de la rentrée prochaine, par la mise en place de « protocoles académiques ».

Voir :

- les propositions du ministère

Mais il est où, le choc de simplification ?

En l’état, les évolutions proposées par le ministère restent bien trop timides notamment pour alléger une charge de travail caractérisée par des tâches envahissantes et souvent sans rapport avec un fonctionnement de l’école au service de la réussite des élèves.

Pour la rentrée 2014, cette « simplification » se limite à une réactualisation partielle d’un vade-mecum existant et à quelques aménagements de Base élèves qui viennent d’ailleurs d’être réalisés.

Les autres propositions ne sont que des pistes de travail qui n’apportent aucune garantie concrète d’allégement. Que dire par exemple de l’expérimentation d’un nouveau tableau de bord si le ministère n’explique pas ce qu’il simplifiera réellement ?

De plus, le ministère n’a pas pris la mesure de la surcharge de travail inacceptable qu’engendrent les rythmes scolaires et la mise en place des activités périscolaires. Toutes ces tâches ne relèvent pas des directeurs d’école. Le SNUipp-fsu a alerté fortement sur ce point pour qu’une instruction précise soit donnée.

Le SNUipp-FSU a demandé que ce protocole national ait valeur d’instruction et non de recommandation et qu’il soit enrichi et précisé. Des orientations claires doivent aussi être données pour la déclinaison des protocoles de simplification académiques. Il faut surtout partir de l’activité professionnelle réelle des directeurs d’école et traiter de l’ensemble des sollicitations administratives inutiles et chronophages. Ce n’est pas qu’une question technique. Il faut un véritable changement entre la direction d’école et ses hiérarchies

Il y a de premières urgences

- supprimer les doublons d’enquêtes en tous genres, les triples informations ( circonscription, IA, ministère) et rationaliser les effets de la dématérialisation (diffusion de mails aux écoles, nombre de pièces jointes, documents compatibles avec tous les logiciels, format des projets d’école à revoir, tableaux en tous genres à supprimer…) Par exemple, afin de supprimer les multiples et parfois redondants mails envoyés tous les jours aux écoles par plusieurs services administratifs, celles-ci pourraient être destinataires d’une seule newsletter régulière émanant de la circonscription, avec des informations sélectionnées, triées et rubriquées au préalable.

- réduire les tâches de saisie comme l’inscription des élèves qui se fait sur des logiciels des mairies. Base élèves a une ergonomie inadaptée.

- réglementer les relations avec la mairie notamment dans le cadre de la réforme chaotique des rythmes scolaires. Les listings d’élèves fréquentant les dispositifs périscolaires ( garderie, restauration, TAP, NAP…) ne sont pas du ressort des directeurs d’écoles mais des mairies.

- garantir le renouvellement de toutes les aides administratives et aboutir à la création d’un vrai métier

Suite à cette réunion, le ministère doit faire de nouvelles propositions avant le 15 juillet.

Voir :

- les propositions concrètes du SNUipp-FSU de simplification, de suppression ou de modification

- les premières modifications apportées à Base Élèves