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La FSU a été reçue à la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) le 19 juillet puis au ministère de l’Action et des comptes publics le 21 juillet dernier.

Cette audience à la DGAFP a largement confirmé les inquiétudes de la FSU. Toutes les annonces (gel du point, jour de carence, suppressions d’emplois, étalement de PPCR…) sont confirmées et l’administration travaille d’ores et déjà sur des pistes pour les mettre en œuvre. La FSU a redit ses désaccords avec ces mesures et son inquiétude suite aux propos du Président de la république lors de la Conférence des Territoires, concernant l’idée d’un point d’indice non uniforme mettant ainsi à mal l’unicité de la Fonction publique.

Le rendez-vous salarial aura lieu à la mi-octobre. Il intégrera différents sujets : compensation de la hausse de la CSG de 1,7% au 1er janvier prochain, GIPA… La FSU y ajoutera bien évidemment la question de la valeur du point d’indice !

- Sur les mesures de compensation de la CSG, un groupe de travail avec les organisations syndicales est prévu début septembre. L’administration s’orienterait vers une suppression du 1% solidarité pour ceux qui paient cette cotisation et d’un complément indemnitaire, pour le reste.

- L’administration travaille sur une hypothèse pour décaler les mesures PPCR d’un an à compter de janvier 2018, « moins pire » selon elle que l’hypothèse de blocage de tous les avancements pendant un an préconisé par la Cour des Comptes. Il semble que ce report toucherait pour 2018 essentiellement les catégories C et B. Pour la catégorie A, en janvier 2018, il n’y a de prévu « que » du transfert primes points. Un groupe de travail avec les organisations syndicales sur les questions salariales autres que la compensation de la CSG devrait avoir lieu mi-octobre, c’est donc à ce moment-là que des choses devraient être mises sur la table.

- Sur la GIPA, l’administration maintient sa volonté de ne prendre les textes qu’à la rentrée car elle tient à l’affichage de mesures qui ne soient pas que négatives (sic). Les versements devraient être effectués au plus tard fin décembre.

- Le gel du point est confirmé.

- La FSU a dit sa surprise et son mécontentement de ne pas voir la question des non titulaires mise à l’ordre du jour.

- Le ministère envisage aussi l’organisation d’assises de la Fonction Publique d’octobre à décembre. Il y serait question de permettre l’expression des agents sur leurs métiers et leurs conditions de travail et d’autre part d’aborder la question du périmètre du service public.

Suite à son entrevue avec le ministre, la FSU a publié un communiqué de presse que vous trouverez ci-dessous et sur ce lien


Les Lilas le 21 juillet 2017

La FSU a rencontré ce jour le Ministre de l’Action et des Comptes publics.
Elle a redit au Ministre son profond désaccord sur les mesures annoncées par le gouvernement concernant les plus de cinq millions d’agent-es de la Fonction Publique.

Pour la FSU, il est inadmissible de geler leurs salaires, de rétablir une journée de carence qui ne sera jamais compensée contrairement à une grande partie du secteur privé, tout cela dans un contexte de restriction budgétaire. La FSU n’acceptera pas non plus que soit remis en cause le calendrier de mise en œuvre des mesures du protocole « PPCR », seules avancées à ce jour dans le déroulement de carrière des agents. Enfin, les déclarations d’Emmanuel Macron devant le Sénat faisant état d’une volonté de séparer le calcul du point d’indice des différents versants de la Fonction publique renforcent les inquiétudes de la FSU qui rappelle son attachement à l’unité de la Fonction Publique. Elle s’opposera à tout ce qui pourrait la remettre en cause.
Pour faire fonctionner des services au public, il faut des femmes et des hommes en nombre suffisant, formé-es, qualifié-es et reconnu-es dans leur travail. La Fonction publique a toujours su s’adapter aux évolutions notamment lorsque les réformes sont pensées en fonction des besoins et que les investissements sont faits en conséquence. Et non pas selon une doxa affirmant que le « moins » est égal au « mieux ». Il s’agit là d’une grave erreur pour l’avenir ! Le gouvernement doit de manière urgente en prendre la mesure.

Le Président de la République s’est engagé lors de sa campagne à améliorer le pouvoir d’achat des salarié-es. Il ne peut donc pas commencer par le dégrader. C’est pourquoi la FSU prépare d’ores et déjà avec détermination le rendez-vous salarial prévu au mois d’octobre.

Tout comme elle fera des « assises » sur la Fonction publique prévues par le gouvernement à l’automne un temps fort d’expression des besoins et des propositions pour que les services publics répondent bien aux exigences des usagers et aux besoins du pays.

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