M. l’Inspecteur d’Académie de la Vienne,

Nous sommes professeurs des écoles du département.

Nous sommes engagés dans notre métier. Nous connaissons nos élèves, leurs familles, le contexte de l’école dans laquelle nous exerçons.

En plus de notre temps de présence classe, nous travaillons le matin avant de prendre la classe, nous travaillons entre midi et 14h, nous travaillons le soir après la classe à l’école et puis encore chez nous, nous travaillons les week-ends, nous travaillons pendant une partie des vacances scolaires.
Selon l’étude de la DEPP de 2010, notre temps de travail hebdomadaire est au-dessus de 44 heures par semaine avec des montées à au-delà de 52h par semaine selon notre poste ou notre ancienneté de fonction. Cette charge de travail hebdomadaire, dont une grosse partie se fait sans la présence d’élèves, est plus que conséquente et se rapproche de la durée maximale autorisée en France : 10 heures par jour et 44 heures par semaine. Ce temps de travail hebdomadaire considérable a des impacts sur nos vies familiales, nos vies sociales et sur notre santé.

De plus, depuis cette étude, notre métier s’est encore plus complexifié avec des situations individuelles d’enfants à besoins spécifiques en augmentation (handicap, troubles des apprentissages, du comportement, allophone …) , qui impactent notre travail en classe, mais aussi en dehors pour faire le lien avec les multiples partenaires ou intervenants de l’école (assistance sociale, AESH, enseignant référent , médecin scolaire …), le tout sans formation continue ou de temps dégagé pour y faire face.

A cela s’ajoute une ambiance scolaire qui s’est fortement dégradée ces deux dernières années car nous, professeurs des écoles, ressentons de la méfiance de la part de notre ministre sur notre professionnalité. Méthodes et évaluations imposées sans tenir compte de la réalité de la classe, modification de programmes pendant l’été faisant fi de nos travaux d’équipes, mise en place du jour de carence pour sanctionner les collègues malades alors que notre exercice quotidien avec les enfants nous expose forcément aux virus, gel de notre point d’indice qui entraîne une diminution du pouvoir d’achat des professeurs au regard de l’inflation, diminution de places au concours qui ne permet pas de compenser les départs en retraite …. voici quelques uns des signes que nous a déjà adressés notre ministre et qui pèsent dans notre ressenti.

Et nous n’en pouvons plus. Nous tirons le signal d’alarme.

C’est pour ces raisons que nous sommes nombreux à demander à exercer notre métier à temps partiel.

Nous vous demandons, M. l’Inspecteur d’Académie de la Vienne, d’accorder tous les temps partiels et donc de modifier votre avis défavorable en favorable pour les 52 collègues qui l’ont reçu suite aux entretiens.


Nous demandons la possibilité d’exercer à temps partiel !
[Obligatoire] :
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