Groupe de Travail PEMF du 13 novembre 2020

Présent-es : IENA, SGa, CPD IENA, 4 IEN (Poitiers Sud, Châtellerault, Montmorillon, Poitiers Ouest), 2 DOSES, 3 DEA, 2 formatrices choisis par l’Administration, 5 FSU/CGT Educ, 2 SE-UNSA, 1 FO.

Note d’ambiance : Ce groupe de travail fait suite aux problèmes d’implantation des postes de PEMF lors de la carte scolaire 2020 et à la demande de la FSU/CGT Educ’Action de pouvoir travailler sur la charge de travail et les missions des formateur-trices du département. Au final, il en ressort une impression de perte de temps et le sentiment que l’administration ne veut que l’on se mette toutes et tous autour d’une table pour faire émerger des solutions pour les formateur-trices qui sont déjà submergé-es.

Implantation des postes de PEMF

En propos liminaire, l’IENA a présenté les orientations départementales définies par le DASEN :

  • Renforcement des écoles d’application notamment à Renaudot, afin d’augmenter le volume d’accueil des stagiaires de l’INSPE. En effet, avec la nouvelle mouture de la formation initiale il faudrait que 30 % de celle-ci soit réalisée par des enseignant-es du 1er degré exerçant face à élèves le reste du temps.
  • Poursuite de l’implantation de postes en zones rurales : Civaux accueille depuis la précédente carte scolaire un second poste de PEMF mais l’un des deux est gelé. L’administration envisagerait un troisième poste sur la circonscription de Montmorillon en général et sur Civaux en particulier si un poste se libère dans l’école.

En tout cas, tout ceci est bien évidemment soumis à la dotation départementale. 

La FSU/CGT Educ’Action a exposé les demandes des collègues formateur-trices, collectées lors des réunions syndicales du SNUipp-FSU 86 : 

  • Nécessité d’augmenter le nombre de formateur-trices du département
  • Nécessité de créer des postes en maternelle, notamment au regard de la transformation lors de la carte scolaire 2020 de postes PEMF maternelle en postes PEMF élémentaire
  • Nécessité d’éviter les implantations de PEMF seul-e car les formateur-trices isolé-es se sont retrouvé-es en difficulté.
  • Nécessité de diversifier les contextes de formation avec des PEMF en rural, en REP…
  • Importance d’implanter des postes de PEMF sur différentes circonscriptions pour répartir les besoins en remplacement pour les groupes de formateur-trices.

L’IENA indique qu’il rejoint l’analyse portée par la FSU/CGT Educ’Action, notamment sur les besoins en PEMF maternelle et sur la variété des contextes de formation, particulièrement en REP et en rural multiniveaux. Il indique également que depuis l’arrivée de l’IA dans le département 6 postes de PEMF ont été créés en plus dans le département.
Cependant, le vivier de formateur-trices est aussi un frein aux implantations et l’IENA précise également que la situation sanitaire actuelle est comptable d’une baisse du nombre total de candidat-es, ce qui impacte toutes les valences. Concernant les PEMF en maternelle, l’administration confirme qu’il n’y a pas de vivier faute de candidat-e à cette option du CAFIPEMF. 

Pour la FSU/CGT Educ’Action, le manque de candidat-es au CAFIPEMF maternelle peut être mis au crédit du manque de collègues repéré-es, sollicité-es et encouragé-es par les IEN à passer la certification, au discours anxiogène sur la charge de travail liée à la préparation des épreuves et à la surcharge de travail des formateur-trices dans le département qui, fortement visible, n’encourage pas à s’investir dans ces missions. 

A la grande surprise de la FSU/CGT Educ’Action, la réflexion proposée par l’administration sur l’implantation des postes de PEMF s’est arrêtée là. Alors qu’il aurait été logique que l’IENA nous présente plusieurs scénarios d’implantation en fonction des différents objectifs présentés, permettant ainsi de confronter nos analyses pour permettre au DASEN de présenter au GT carte scolaire un projet abouti concernant les postes de PEMF, l’administration offre là un simulacre de dialogue social. 

Pour la FSU/CGT Educ’Action, les groupes de travail, comme leur nom l’indique, implique de travailler sur des documents de travail transmis préalablement aux organisations représentatives. 


Charge de travail et missions des formateur-trices

A la demande de l’IENA, la CPD en charge de la formation a présenté oralement l’organisation du travail de formation des PEMF.

Généralement chaque PEMF assure le suivi de 2 à 4 PES sauf : 

  • les PEMF avec une mission de circo
  • les 4 PEMF à mi-temps à l’INSPE
  • les nouveaux PEMF
  • les 5 PEMF qui suivent le plan français.

Ces derniers ne suivent qu’un seul PES. 

A ceci, il faut ajouter les APP en lien avec l’INSPE (mais ils sont annulés pour l’instant à cause de la situation sanitaire), le plan français et le plan de formation continue dont le volume de formation est adapté compte tenu des autres missions des PEMF (REP+,…). 

Malheureusement, l’administration a refusé d’aborder les missions des autres formateur-trices du département (CPC, CPD et DEA) contrairement aux engagements pris par l’IA et l’IENA au CTSD du 2 septembre dernier. Pour la FSU/CGT Educ’Action, il est urgent que l’administration établisse par écrit un descriptif précis de toutes les missions réalisées par les formateur-trices et de leur volume, et accepte de travailler avec les organisations syndicales pour améliorer les conditions de travail de ces personnels. Contrairement à ce que dit l’IENA qui évoque la nécessité de prioriser les missions des formateur-trices, la FSU/CGT Educ’Action pense qu’il faut avant tout les simplifier. La souffrance et l’épuisement des formateur-trices n’est pas une nouveauté et la FSU/CGT Educ’Action avait alerté le DASEN lors d’une audience l’an passé. Celle-ci est confirmée par le CHSCT qui a reçu des alertes sur leur charge de travail, tout comme en témoigne le nombre de CPC ayant quitté leurs fonctions cette année.

Le volume de formation augmente encore cette année avec la mise en place du plan Français, et ceci bien évidemment à “isopérimètre”. La situation n’est plus tenable. 

L’IENA répond que le DASEN est d’accord sur la nécessité de simplifier la charge de travail des formateurs, et qu’il a d’ailleurs créé des postes de PEMF supplémentaires et un troisième poste de CPC dans chaque circonscription, cependant il n’est pas possible d’obtenir toutes les évolutions d’un coup. 

Pour conclure, la FSU/CGT Educ’Action a réaffirmé qu’il est urgent de se retrouver rapidement lors d’un prochain GT avec tous les éléments pour travailler réellement sur l’allègement des tâches et des missions des formateur-trices.

L’IENA reviendra vers nous… 

A défaut d’un groupe de travail, nous avons eu un groupe de palabre !

pour le SNUipp-FSU 86,
Stéphanie Barrau, Stéphane Chancerel, Julien Massé, Gilles Tabourdeau, Aline Trompille