A l’image du ministère qui a réuni les organisations syndicales pour les informer des probables coupures électriques – appelées “délestages” par le gouvernement – dans le pays, et donc dans les écoles, à partir de janvier, la même chose a été organisée départementalement par l’IA-Dasen de la Vienne. Force est de constater que l’absence d’anticipation reste la règle.
Ce jeudi 15 décembre, l’IA-DASEN a convié les organisations syndicales (OS) à une visioconférence sur la mise en œuvre des coupures d’électricité au sein des établissements scolaires. Le SNUipp-FSU était présent et vous présente les premières informations.
En préambule, l’IA-DASEN s’est voulu rassurant, insistant sur le fait que d’après les dernières nouvelles au niveau national, la situation s’améliorerait (les centrales reprennent, pas de pics de consommations entraînant de surcharges) donc qu’il n’y avait pas de raison d’être alarmiste. Les délestages n’arriveraient qu’en dernier recours et seuls des secteurs n’excédant pas 10% du département seraient impactés le cas échéant. Pas plus de 2h de coupures dans les tranches horaires 8h-13h et 18h-20h, comme indiqué au niveau national, et tous les foyers pourraient être touchés mais pas 2 fois dans la même journée.
Ce que prévoit le protocole national
> En cas de tensions sur le réseau électrique, une information nationale sera faite à J-3.
> Une situation plus précise par département sera faite à J-1 à 15h.
> Cela déclenchera une cellule de crise locale qui dévoilera une organisation à 17h.
Dans la Vienne il y a 2 fournisseurs : Enedis et SRD ce qui peut éventuellement compliquer la gestion de crise au niveau local. Des consignes ont été données aux IEN pour savoir de quel fournisseur dépendent les écoles impactées par les délestages. C’est à la mairie de connaître le fournisseur et pas aux directeurs-trices.
Pour les risques autre s:
- En cas de zones blanches : à surveiller et utiliser le 112.
- Les batteries de sécurité incendie sont prévues pour tenir 24h donc à priori pas de problème à ce niveau-là en ce qui concerne le risque potentiellement accru d’incendie. )
Seule demande du DASEN à ce jour : vérifier les PPMS et que les boîtes dédiées soient complètes.
Les écoles concernées auront la possibilité de vérifier sur le site monecowatt.fr aux alentours de 17h la veille pour savoir si elles sont concernées par la coupure pour éventuellement gagner du temps en informant massivement et rapidement les familles en attendant les consignes de la DSDEN. Ce n’est pas une consigne, seulement une possibilité…
Il est aussi conseillé aux écoles de vérifier les listes de diffusions afin d’assurer une communication massive et rapide le cas échéant. (envoi massif de mails (voire sms si c’était faisable (?!?)) pour toucher le plus et le plus rapidement possible).
En cas de délestage sur le créneau 8h-13h : l’accueil des élèves sera suspendu sur la ½ journée, mais il n’y aura PAS de fermeture de l’école. Il faudra au minimum 1 ou 2 personnels sur place pour assurer l’accueil des élèves dont les familles n’auraient pas pu être informées. Le DASEN ne souhaite pas qu’on demande aux élèves de rentrer chez eux, le temps qu’on parvienne à joindre la famille. Les personnels sur place seront désignés sur la base du volontariat et de la proximité : il serait bon que le moins de personnel possible soit en circulation circulation automobile peut être risquée (feux de circulation…) afin d’assurer la sécurité des agent-es.
Il y aura une liste de publics prioritaires comme durant la crise covid qui est à paraître : santé, sécurité, milieu pénitencier…. Les personnels enseignants ne font pour l’instant toujours pas partie de cette liste : si leurs enfants sont scolarisés dans un établissement scolaire subissant une coupure, ils seront couverts par une ASA pour garde d’enfant. En ce qui concerne le côté administratif, il a été demandé au DASEN de prévoir un document type tout prêt valant justificatif à fournir aux parents non prioritaires devant garder leur enfant. L’accueil des élèves “prioritaires” ne sera pas possible dans les écoles délestées, il pourra se faire dans d’autres écoles.
Le DASEN ne fait aucune demande aux directeur-trices … mais il faudra tout de même identifier les enfants de personnels prioritaires ayant besoin d’être accueillis.
Les IEN ont eu pour consigne de repérer les écoles qui disposeraient d’un espace complémentaire pour pouvoir accueillir des élèves en surnombre ou des écoles ayant la capacité d’absorber quelques élèves supplémentaires par classe au moins sur la matinée, voire sur la journée car on voit mal les parents venir chercher les enfants pour les changer de lieu à la mi-journée… En ce qui concerne la cantine notamment si élèves prioritaires sont accueillis dans d’autres écoles : des conventions sont signées en général . Si ça ne concerne pas beaucoup d’élèves, la DSDEN considère que cela ne devrait pas poser de gros problème : on peut aussi imaginer un repas sorti du sac fourni par les familles. A voir…
Il n’y aura pas non plus d’accueil périscolaire en cas de coupure d’électricité dans l’école, ou dans le cas de coupure 18h-20h.
Pour les transports scolaires : ce sont les collectivités locales qui les gèrent. Ceux assurés par la région seront suspendus et la situation est encore floue en ce qui concerne les réseaux de transports sur Poitiers et Châtellerault.
De telles situations seraient temporaires et exceptionnelles, avec des rotations, et la probabilité que cela arrive plusieurs fois dans une même école est très faible voire nulle : les parents devront aussi s’organiser .
Ces informations et des consignes spécifiques ont été données aux IEN (contact élus (transports, fournisseurs électrique…), écoles ciblées pour accueil,…)
Les OS ont fait part au DASEN de leurs inquiétudes concernant la gestion de ces crises certes ponctuelles et exceptionnelles par les agent-es sur le terrain, malgré le peu de demandes institutionnelles directes faites aux directeurs-trices. La FSU a rappelé au DASEN que la gestion des listes de publics prioritaires avait déjà lors de la crise COVID suscité des tensions avec les parents et qu’il était prévisible que la situation se reproduise.
A suivre en janvier pour actualiser …