La FSU avec la CGT Educ’action, Sud Education et Force Ouvrière appellent à se mettre en grève et à manifester le 1er février contre les suppressions de postes,  pour nos salaires, contre la mise en place des réformes à marche forcée : acte II de l’école inclusive, choc des savoirs, Pacte…

Intention de faire grève à envoyer à son IEN avant lundi 29 janvier minuit ! 

Les raisons de la grève

Lors de sa dernière conférence de presse de rentrée, la FSU-SNUipp avait alerté le ministère sur l’accélération de la dégradation des conditions de travail dans les écoles.Constatant l’épuisement des enseignant·es et des AESH, le syndicat a déposé le 28 novembre 102 alertes sociales dans tous les départements pour exiger des réponses à la souffrance qui s’exprime sur le terrain. La plateforme “J”ALERTE” a été mise en ligne afin que le vécu quotidien des personnels soit connu, entendu et des solutions trouvées.Malgré tout cela, le gouvernement poursuit ses attaques contre l’École et ses personnels. Alors que partout l’inclusion est rendue très difficile faute de moyens, que les effectifs débordent, que les remplacements ne sont pas assurés, le Ministre veut transformer le métier enseignant et instaurer une école encore plus inégalitaire, une école du tri social.
Le tout dans un contexte salarial toujours aussi insatisfaisant pour les personnels puisque 98,2 % des personnels considèrent que l’engagement de revalorisation pris par l’exécutif n’est pas tenu.En grande difficulté, l’exécutif et le ministère tentent d’éteindre le feu qu’ils ont eux-mêmes allumé. Lors du Comité Social d’Administration (CSA) du 21 décembre, le Ministère est ainsi revenu sur 1709 suppressions de postes.Ce premier recul du Ministre est à mettre au crédit de l’action portée par la FSU-SNUipp sur le terrain, auprès des collègues.
Mais si le ministre dit entendre en partie les alertes sur les conditions de travail, il maintient quand même 650 suppressions d’emplois. Une nouvelle fois, la baisse démographique – qui ne représente qu’1,08 % des effectifs globaux en prévision pour 2024 – demeure un levier pour justifier de nombreuses fermetures de classes dans certains départements au lieu de permettre d’améliorer les conditions d’exercice à la rentrée 2024. Au regard des priorités du ministère que sont la scolarisation des moins de trois ans en EP, le plafonnement des classes à 24 en cycle 2 ou bien encore le dédoublement des classes de GS en EP, aucun moyen ne sera dégagé sur les moyens de remplacement ou bien encore la reconstruction des RASED.

Poursuivre cette mobilisation est nécessaire pour exiger une autre politique éducative. La FSU-SNUipp appelle à se mettre en grève le 1er février prochain pour exiger l’annulation définitive des suppressions de postes, un recrutement à hauteur des besoins pour permettre une inclusion respectueuse des élèves comme des personnels, une augmentation de 300 euros de tous les salaires maintenant.

Les revendications

Des moyens pour un service public d’éducation de qualité

La FSU-SNUipp exige :

  • L’annulation immédiate des suppressions de poste prévues pour la rentrée 2024 : 650 nationalement, dont 21 prévus pour la Vienne
  • Des moyens pour l’inclusion : augmentation des places en ESMS comme en Ulis et un vrai statut pour les AESH
  • La mise en place d’un plan triennal de recrutement pour abaisser les effectifs, sanctuariser les postes de remplacements, reconstituer les Rased/PDMQDC et recruter un nombre d’AESH formé-es et sous statut à la hauteur des besoins

Du respect pour les personnels

La FSU-SNUipp exige :

  • Une augmentation de 300 euros net mensuels immédiatement et sans contrepartie pour les PE et les AESH
  • D’autoriser les personnels à s’absenter avec traitement pour les RDV médicaux et les obsèques
  • Une redéfinition du temps de travail (prise en compte des 20 min et du travail invisible…) pour en alléger la charge, et aller vers un temps complet pour les AESH

Contre le « choc des savoirs » et pour une autre politique éducative

La FSU-SNUipp exige :

  • Le maintien de la liberté pédagogique : non imposition des manuels, des démarches pédagogiques et abandon des évaluations nationales
  • Le droit à 18 demi-journées par an de formation continue choisie sur temps de classe

 

Communiqués intersyndicaux

Pour nos salaires, contre les suppressions de postes, contre la mise en place des réformes à marche forcée, nos organisations syndicales FSU, FNEC FP – FO, CGT Educ’Action, SUD éducation appellent à une action de grèves et des manifestations le 1er février 2024.

La crise de recrutement dans l’éducation se pérennise, et toutes les études montrent que la faiblesse des salaires est le premier obstacle à l’attractivité des métiers de l’éducation. Nos organisations exigent de véritables augmentations salariales en particulier par une augmentation significative du point d’indice pour tous les personnels dans ce contexte de forte inflation, ainsi que l’abandon du pacte. Au lieu de poursuivre la dynamique à peine enclenchée avec les mesures mises en œuvre en 2023, le ministre refuse désormais de discuter de nouvelles mesures générales pourtant nécessaires et envisage même une nouvelle transformation des carrières marquée par un poids croissant des hiérarchies.

Enfin, de nombreux signes confirment l’échec du Pacte. Les personnels ont bien compris qu’il ne s’agissait pas d’une revalorisation. La mise en œuvre du Pacte a également profondément divisé les équipes, d’autant plus qu’il a donné lieu à des pressions ou interprétations contraires aux textes réglementaires dans le seul but de faire du chiffre et de sauver le Pacte. Par ailleurs, le ministre s’entête à refuser les mesures salariales d’urgence qui permettraient de sortir les AESH et les AED de la précarité.

Il est encore temps de renoncer aux suppressions de postes pour permettre notamment d’alléger les effectifs par classe mais aussi d’assurer les remplacements. Il faudrait également recruter davantage de personnels dans l’ensemble des équipes pluriprofessionnelles … La dégradation des conditions de travail, la perte du sens du métier doivent être pris au sérieux. La formation continue saccagée, l’inclusion sans moyens, les effectifs nombreux dans les classes, etc. : tout cela contribue à dégrader encore davantage les conditions de travail.

Sur la question de l’inclusion, tous les voyants sont au rouge et les personnels enseignants et AESH sont à un point de rupture. C’est pourquoi nos organisations revendiquent :

  • La défense de l’enseignement spécialisé et adapté, le maintien et la création des places nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux.
  • Un statut de fonctionnaire et un vrai salaire pour les AESH, des recrutements d’AESH et de moyens humains à hauteur des besoins.
  • L’abandon des mesures prises dans le cadre de l’acte 2 de l’Ecole inclusive (statut d’emploi d’ARE fusionnant les AESH et les AED, mise en place des pôles d’appui à la scolarité permettant à l’Education nationale de mettre la main sur les notifications MDPH) et l’ouverture de discussions avec les organisations syndicales sur la base des revendications des personnels.
  • Le projet de réforme du lycée professionnel est emblématique du moins d’école, moins d’enseignant·es, plus d’entreprises, plus d’externalisation des missions, et plus de management ! Cette réforme est à rebours des enjeux éducatifs, elle engage des bouleversements majeurs qui auront aussi un impact lourd sur les conditions de travail de l’ensemble des personnels exerçant en lycées professionnels et sur les conditions d’apprentissage des élèves.

Nos organisations en exigent le retrait ! Elles demandent au ministre de renoncer à présenter ce projet et à engager de véritables concertations au sein du ministère de l’Education nationale sur la base d’un diagnostic rigoureux à partager sur l’état de l’enseignement professionnel tant pour les élèves que pour les conditions de travail des personnels avant toute réforme.

Plus globalement, les mesures “Choc des savoirs” annoncées par le Ministre dessinent un projet d’école qui revient sur l’objectif de démocratisation et aggrave les inégalités. Elles vont encore dans le sens d’un contrôle accru du travail enseignant (manuel unique, méthodes imposées, évaluations standardisées) contre la liberté pédagogique.

Pour toutes ces raisons, les organisations FSU, FNEC FP – FO, CGT Educ’action et Sud éducation appellent à se mobiliser par des actions diversifiées dès maintenant et à préparer une journée de grève et de manifestations le 1er février.

 

Communiqué_IS_010224_v2.odt

 

Qui peut faire grève ?

L’ensemble des professeur-es des écoles, psyEN et AESH ont le droit de faire grève : les adjoint-es comme les directrices-teurs, les enseignant-es spécialisé-es, les enseignant-es en stage, les titulaires, les non-titulaires, les stagiaires INSPE, les professeur-es des écoles recruté-es sur liste complémentaire, les conseiller-es pédagogiques, les AESH…  Les seuls personnels n’ayant pas le droit de grève sont les chef-fes d’établissement du second degré.

Lorsqu’un préavis de grève a été déposé, toute personne exerçant des fonctions d’enseignement dans une école, doit déclarer au moins 48 heures avant la grève son intention d’y participer. La personne qui participerait à un mouvement de grève sans s’être préalablement déclarée gréviste encourrait une sanction disciplinaire. En revanche, la personne qui aurait fait connaître son intention de participer au mouvement de grève peut librement y renoncer.

Attention, UNIQUEMENT POUR LES PERSONNELS NON CHARGÉ·ES DE CLASSE le jour de la grève (Rased, Conseiller·ères péda, ULIS, directeur-trice en décharge etc), aucune déclaration d’intention de faire grève est nécessaire.

Intention de faire grève pour réussir cette mobilisation !

Intention à envoyer à son IEN avant lundi 29 janvier minuit pour la grève du jeudi 1er février.
Parlez-en en équipe pour décider ensemble de faire de cette journée une réussite !
Monsieur /Madame l’Inspecteur,

Je vous informe de mon intention de participer au mouvement de grève du 1er février 2024 à partir de 9h. Ceci est une déclaration d’intention qui ne présage en rien de ma participation effective à ce mouvement. Conformément à la loi, je vous rappelle que cette lettre « est couverte par le secret professionnel et ne peut être utilisée que pour l’organisation du service d’accueil » (article L133-5).

Le …..

Nom :

Prénom :

Affectation :

Adresse des circonscriptions

Circonscription Centre Vienne ASH ienp2.ia86@ac-poitiers.fr
Circonscription de Châtellerault iench.ia86@ac-poitiers.fr
Circonscription de Lencloitre ienlencloitre@ac-poitiers.fr
Circonscription de Montmorillon ienmo.ia86@ac-poitiers.fr
Circonscription de Poitiers Est ienp3.ia86@ac-poitiers.fr
Circonscription de Poitiers Nord ienpnord@ac-poitiers.fr
Circonscription de Poitiers Ouest ienp1.ia86@ac-poitiers.fr
Circonscription de Poitiers Sud-Vienne ienp5.ia86@ac-poitiers.fr

Pour rappel, la FSU-SNUipp 86 invite les collègues à envoyer leur intention de grève, même s’ils/elles ne sont pas grévistes, pour montrer leurs préoccupations aux thématiques de cette journée : conditions de travail, postes, salaires….

Les chiffres dans votre école ?

Indiquez-nous votre participation et celle de votre école :

sur ce lien : http://mobilisation.snuipp.fr/86/salaires-conditions-de-travail-1er-fevrier

Programme de la mobilisation du 1er février

A Poitiers, départ de la manifestation à 10h30 de la promenade des Cours.

Arrivée au rectorat où une conférence de presse se tiendra à 12h30 ! Apportez vos témoignages !!!

Une assemblée générale intersyndicale se tiendra à 14h à la Maison du Peuple.

Informations aux parents

Les enseignant-es grévistes informent par écrit les familles, si possible au moins 48 heures avant, qu’il n’y aura pas classe.

Une lettre aux parents pour expliquer les raisons de la grève peut être donnée aux parents, soit en main propre, soit sous pli cacheté pour que les élèves ne puissent la lire.

Voici un modèle que vous pouvez adapter. lettre-parents-1-fevrier

 

Après la grève, procédure salaire

Pour les retenues de salaire, il appartient à l’Administration de faire la preuve de la participation à la grève. Ainsi les grévistes, quelle que soit leur fonction, ne répondent à aucune enquête, ne s’inscrivent sur aucune liste, ne signent quelque état que ce soit.
Les directeurs et directrices n’ont à accomplir aucune tâche administrative particulière à ce sujet, sinon transmettre les documents de l’Administration aux non-grévistes qui les gèrent eux-mêmes. Ils ne certifient rien.

Pourquoi cette démarche ?
Entre 1934 et 1939, lors des grèves de la Fonction Publique, des listes de grévistes ont été établies et signées par les grévistes eux-mêmes.
Entre 1940 et 1944, sur la base de ces listes, un certain nombre de fonctionnaires ont été inquiétés par les gouvernants et les occupants de l’époque, ce qui a provoqué révocation et déportation.
Dès la fin de la guerre, la vigilance syndicale a donc été renforcée, afin que ces faits ne se reproduisent : les grévistes ne remplissent et ne signent aucun document. Cette consigne demeure.