Vos représentant-es de la FSU-SNUipp étaient le 14 novembre dernier, en groupe de travail avec les représentant-es du rectorat et de l’INSPE pour faire le point sur la formation initiale au sein de la délégation FSU-CGT Educ’action. Nous vous en donnons ici quelques éléments clés.

Les parcours de formation

 

Deux sites = deux fois plus de fatigue 

La FSU/CGT Educ’action est intervenue pour continuer de dénoncer la formation des stagiaires à mi-temps qui se déroule sur 2 sites (Poitiers/Angoulême ou La Rochelle/Niort).  Au-delà des frais de déplacements, cela est une source de fatigue et un casse-tête pour l’organisation familiale pour de nombreux-ses stagiaires. Même si nous avons souligné les efforts faits par l’INSPE pour proposer des horaires plus conciliants, la FSU/CGT Educ’action continue de demander que cette organisation soit modifiée.

 

Lieux de stages

En ce qui concerne les berceaux des PES, la FSU/CGT Educ’action est intervenue pour interpeller l’administration sur le fait que certaines équipes d’école, après plusieurs années d’accueil de PES, ne souhaitaient plus être berceaux mais n’étaient pas écoutées par l’administration. La FSU/CGT Educ’action a demandé plus d’échanges et plus d’écoute avec les collègues.

Mme Alcindor (Dasen de la Vienne) est intervenue pour indiquer qu’ils faisaient attention à respecter les demandes des collègues mais qu’ils leur demandaient de faire preuve de bienveillance à l’égard de ces jeunes collègues. Pour la FSU-SNUipp, la bienveillance doit venir également du rectorat envers les équipes ! Rappelons que accueillir des stagiaires se fait sans aucune compensation de nulle part pour les équipes (pas de temps dédié à l’aide au tutorat, pas de formation ou pas de prime par exemple) et cela crée un certain turn-over sur l’école qui peut être usant sur trop d’années.

 

L’évaluation des PES

La FSU/CGT Educ’action a profité de ce groupe de travail pour témoigner de l’insécurisation des stagiaires  dûe à des contradictions importantes entre les discours des différents tuteur-trices et référent-es de l’INSPE et un manque d’échange lors de leurs évaluations. M. Thévenot (IA-IPR) reconnaît la difficulté et la nécessité de former les tuteur-trices pour éviter ces dérives. D. Alamargot (directeur INSPE) dit qu’il sera attentif à la cohérence des discours entre l’INSPE et les tuteurs et rappelle  la présence d’un livret pour les tuteurs.

Il est rappelé ici que la formation des tuteur-trices du premier degré est exclusivement proposée en distanciel. La FSU/CGT éduc’action s’interroge sur la pertinence du tout distanciel pour une formation. Mme Dupin (A-Dasen Deux Sèvres) explique que le distanciel répond à une demande des tuteur-trices compte tenu des déplacements parfois lointains…. Pour la FSU-SNUipp, c’est surtout le manque de temps, de remplaçant-es et de frais de déplacement la problématique ! L’EAFC dressera un bilan futur.

En ce qui concerne les PES renouvelé-es, la FSU-CGT Educ’action a demandé un aménagement du parcours de formation pour ces dernier-ères qui constatent beaucoup de redites au cours de cette année de formation supplémentaire. Il a été répondu que les parcours de formation ne pouvaient pas être individualisé mais D. Alamargot (directeur INSPE) se propose d’accueillir les délégué-es des parcours pour échanger sur ce problème.

Point d’étape sur la réforme de la formation initiale

La FSU/CGT Educ’action dénonce la multiplicité des réformes qui s’enchaînent. Nous craignons que l’objectif de redonner de l’attractivité aux métiers d’enseignant-es ne fonctionne pas. Le rythme donné à  cette réforme nous questionne sur  le temps trop limité pour une réflexion en profondeur et une concertation constructive  avec les représentant-es de nos professions. Nous avons également des incertitudes concernant les conditions de stage et d’affectation à l’issue de ce nouveau concours. La FSU/CGT Educ’action demande qu’un comité de suivi mixte de la réforme soit mis en place localement. La réponse à cette requête est reportée.

Pour rappel, le CRPE est désormais accessible  au bac+3. Cette réforme permettrait ainsi d’élargir le vivier de candidat-es et de démocratiser l’accès au métier de PE. Les lauréat-es seront ensuite en formation initiale au sein des INSPE pour une ou plusieurs années selon leur parcours antérieur.

A la rentrée 2026, une Licence Professorat des Écoles (LPE) sera donc ouverte sur les 4 sites de l’académie, avec des effectifs équilibrés sur ces sites dépendant du nombre de lauréat.es au concours.

Le Master M2E sera également déployé sur ces 4 sites. Il pourra accueillir des non lauréat-es au concours dans des effectifs très contraints (20%). La capacité d’accueil est fixée à 120 répartis sur les 4 sites.

La FSU/CGT s’inquiète de ce pourcentage trop limité et rappelle que tous les étudiant-es ont le droit à une poursuite d’étude.

Concernant les places aux concours : il y a une hausse globale de places aux CRPE bac+3 et bac+5 (+40%). La FSU/CGT Educ’action dénonce cependant une diminution du nombre de places au concours Bac+5 (-21 pl.). Selon l’administration, les M2 pouvant passer les deux CRPE, leur capacité  à être reçu-e est conservée, voire augmentée. Mais cela les oblige à passer les écrits de deux concours !

 

Des difficultés des PES qui ne doivent plus être minimisées

Face à la difficulté pour certain-es stagiaires de ne pas être dans leur département d’origine, la FSU-SNUipp a obtenu qu’une phase d’échanges intra-académique entre PES puisse avoir lieu comme les années précédentes. Cela devrait avoir lieu durant le mois de janvier.

Nous nous en félicitons car les difficultés professionnelles rencontrées par les stagiaires doivent être entendues par l’administration et ne pas être minimisées en indiquant par exemple dans les tableaux de suivis le nombre de démissions de nos PES. Pour rappel 4 démissions ont eu lieu depuis le début de l’année : 3 dans la Vienne et 1 dans les Deux Sèvres. Mme Alcindor, Dasen de la Vienne, s’est dite  très attentive à leurs parcours et à l’écoute afin de  trouver des stratégies pour pallier les difficultés.

De plus, suite aux différents échanges avec les PES, la FSU/CGT Educ’action a demandé que les APC ne soient pas exigées et que les stagiaires bénéficient d’un accompagnement pour remplir les documents de suivi des élèves EBEP et/ou MDPH. Pas de réponse claire apportée pour le moment. La question sera reposée en CSA académique ce 8 décembre.

Enfin, en ce qui concerne les berceaux des STAR, la  FSU-CGT Educ’action a demandé que ces derniers soient implantés au plus proche des centres universitaires. L’administration a répondu qu’elle faisait tout son possible pour respecter les distances.

 pour la FSU-SNUipp 86, Charlotte Hajdas