A la suite de l’attentat terroriste à Arras, vendredi 13 octobre, le Gouvernement a décidé de rehausser la posture Vigipirate au niveau le plus élevé « Urgence attentat » sur tout le territoire.
La FSU-SNUipp 86 fait le point avec vous sur la mise en œuvre dans les écoles.
Les consignes ministérielles
L’analyse de la FSU-SNUipp
Le ministre a réuni les organisations syndicales mardi 17 octobre.
La FSU-SNUipp est revenue sur le déroulement de la journée de lundi et la réaction des personnels du premier degré qui se sont sentis exclus de la préparation de ce temps. Si l’organisation du temps d’accueil des élèves pendant ces deux heures de banalisation semblait difficile à organiser 48 heures avant, on peut déplorer que les PE aient pu être traités différemment. Le ministre dit en avoir pris la mesure a postériori…
La FSU-SNUipp a, par ailleurs, dénoncé les injonctions d’IEN sur l’ensemble des formations, y compris les temps de formation syndicale qui ont pu être annulées cette semaine. Le ministère a précisé qu’il ne s’agissait pas d’une consigne ministérielle.
Sur la sécurisation des écoles, la FSU-SNUipp a d’abord indiqué au ministre que nos écoles doivent rester des lieux de vie, qu’elles ne doivent pas devenir “des bunkers” en refusant l’accès et l’accueil des parents d’élèves.
Elle a porté la nécessité de mettre aux normes toutes les écoles, beaucoup d’entre elles ne disposent pas de portails ou de portes qui restent fermés. Les alarmes intrusion ne fonctionnent pas forcément et les exercices ne sont pas toujours possibles. Il y a une nécessité de faire vérifier toutes les écoles par les collectivités locales. Pour autant, si les mairies ont la charge de sécuriser les écoles, c’est du rôle de l’État de protéger ses agent-es.
La FSU-SNUipp a dénoncé les consignes données aux directrices et directeurs d’école ces derniers jours sur l’application de Vigipirate :
– Impossibilité et pas le rôle des personnels de vérifier l’identité et le contrôle des personnes à l’entrée des écoles.
– Solitude des personnels, directeurs-trices, enseignant-es dans nos écoles pour surveiller les entrées et sorties.
– Rôle primordial de surveiller d’abord nos élèves quand ils arrivent dans la cour le matin.
– Contradiction entre le discours de contrôle des personnes aux entrées et la demande de ne pas avoir d’attroupement autour des entrées.
Enfin, de façon plus générale, la FSU-SNUipp a rappelé la nécessité de donner les moyens à l’école de fonctionner notamment par l’embauche de personnels supplémentaires dans nos écoles, ce qui pose aussi la question de la réouverture du chantier direction d’école absolument urgente en cette période.