Le gouvernement veut ralentir l’avancement des fonctionnaires ! Hors de question pour la FSU !
Avec le gel du point d’indice depuis 2010, qui représente une perte de salaire d’au moins 15% par rapport à l’inflation, les fonctionnaires pensaient avoir touché le fond ! Il n’en est rien…le gouvernement continue de creuser ! Pour devenir le fossoyeur de la Fonction Publique ?! La FSU et ses syndicats ne le laissera pas faire !
L’un des deux scénarios mis sur la table par le gouvernement, proposant d’augmenter la part de rémunération au mérite des fonctionnaires en ralentissant l’avancement, a fait bondir lundi 22 octobre les syndicats lors d’une réunion de travail.
La FSU et toutes les organisations syndicales de fonctionnaires ont fait savoir tout le mal qu’elles pensaient du scénario “inacceptable” qui leur a été présenté dans le cadre du troisième chantier de concertation lancé par l’exécutif pour réformer la fonction publique et qui prévoit un ralentissement de l’avancement des fonctionnaires.
“Pas entendable” , “remise en cause du principe de carrière chez les fonctionnaires” , “inacceptable” : la proposition du gouvernement a fait l’unanimité contre elle chez les syndicats de fonctionnaires.
La rémunération des agents publics repose sur une part “indiciaire” (grille) liée à l’ancienneté et au déroulement de carrière – que le gouvernement entend donc ralentir – et sur une part “indemnitaire” (primes).
Dans le document de travail détaillé aux syndicats, le gouvernement propose de développer la “rémunération au mérite individuel et collectif” pour une “meilleure articulation entre progression à l’ancienneté (…) et reconnaissance du mérite des agents”.
Pour cela, l’exécutif envisage dans un premier scénario de généraliser l’indemnité de fonctions, de sujétions et d’expertise (IFSE) – censée récompenser l’engagement des fonctionnaires – et de désindexer “progressivement” les primes et indemnités qui sont liées à l’ancienneté ou à la valeur du point.
Dans un second scénario, “pas exclusif” du premier, l’exécutif prévoit d’allonger “d’un ou plusieurs mois” le temps de passage entre deux échelons pour économiser 400 à 550 millions d’euros par an.
Une somme qui serait ensuite “réinjectée dans le régime indemnitaire”, à savoir la part de la rémunération “au mérite”.
Pour Bernadette Groison de la FSU, cela “change l’architecture de la rémunération” et revient à ce que “l’ensemble des agents financent les indemnités de quelques uns”.
Pour les corps “n’ayant pas vocation” à bénéficier de l’IFSE, comme ceux “à statut spécial” ou les enseignants, le gouvernement souhaite créer un “bonus annuel universel” qui “pourrait intégrer des objectifs individuels et collectifs”.
Les syndicats ont dénoncé un “simulacre de dialogue social” et des concertations qui, “à l’arrivée”, sont des “décisions unilatérales”.
Pour réagir et se défendre…l’action ! Tous en grève le 12 novembre. Plus d’infos sur cette grève ici : http://86.snuipp.fr/spip.php ?article4140