Le rapport de synthèse du comité de pilotage de la conférence nationale des rythmes scolaires constitue un appel aux changements. Tous les acteurs auditionnés sont unanimes. Le statu quo n’est pas souhaitable. Des améliorations concernant le temps global de l’enfant sont indispensables.

Pour l’école primaire, cette mise à plat sonne comme un désaveu de la politique imposée depuis 2008 où l’aide personnalisée et les nouveaux programmes ont considérablement déséquilibré et alourdi la journée des élèves. Ce constat montre qu’en matière d’éducation, le passage en force et la précipitation se font toujours à l’encontre de l’intérêt de l’enfant.

C’est maintenant que le défi commence. Le travail à venir doit mettre à jour des propositions cohérentes et sérieuses dans le but d’améliorer le bien-être de l’enfant et sa réussite scolaire. Pour le SNUipp, il faudra avoir une réflexion globale des temps de l’enfant. Elle devra déboucher sur des solutions qui traitent toutes ces dimensions du temps : la qualité du temps scolaire en réduisant les effectifs, en permettant du travail en petit groupe avec « plus de maîtres que de classes » et en réorganisant les programmes ; l’articulation des temps scolaire et périscolaire en garantissant une offre éducative de qualité pour tous les élèves sur tout le territoire ; un calendrier scolaire assurant une réelle rythmicité.

Autour de ces principes, un cadrage national est nécessaire pour garantir une égalité sur tout le territoire tout en s’appuyant sur l’intelligence des acteurs de terrain dans la prise en compte des considérations locales. Cela nécessitera un soutien budgétaire. Le compromis est indispensable pour qu’une nouvelle organisation soit opérationnelle. L’avis des enseignants doit être pris en compte. Une nouvelle organisation des temps scolaires doit améliorer les conditions d’exercice du métier qui concourent à une meilleure réussite des élèves.