La circulaire s’applique ;

La circulaire définitive sur la journée de carence en cas d’arrêt de maladie est maintenant signée et entre en application. Le SNUipp-FSU continue à dénoncer cette mesure injuste et lance une pétition à adresser au Président de la République.

« Le premier jour d’un congé de maladie constitue le délai de carence pendant lequel aucune rémunération n’est versée par l’employeur ». C’est ce qu’indique la circulaire Fonction publique tout récemment adressée au ministère de l’Éducation nationale pour une mise en œuvre immédiate. Dénoncée par la quasi-totalité des organisations syndicales de fonctionnaires, la mesure va particulièrement pénaliser les enseignants des écoles et constitue une nouvelle atteinte à leur pouvoir d’achat dénonce le SNUipp-FSU. Les premiers retraits de salaires devraient intervenir sur la paye du mois de mars, avec effet rétroactif au 1er janvier 2012. Sont donc concernés par cette disposition l’ensemble des fonctionnaires stagiaires et titulaires, mais aussi les agents publics non-titulaires. Les types de congés visés et le mode de calcul de la retenue sur salaire font l’objet d’une note technique du SNUipp consultable ci-dessous.

Les enseignants spécialement pénalisés

« Cette disposition va pénaliser durement les agents de la Fonction publique » constataient les syndicats dans un communiqué du 15 février dernier, et tout particulièrement les enseignants des écoles, comme l’avait rappelé le SNUipp-FSU lors de la présentation du projet de circulaire aux partenaires sociaux. Car de fait, l’exercice quotidien du métier les expose tout particulièrement aux risques de contagion, notamment dans les périodes d’épidémies saisonnières. De plus, dans une profession largement féminisée, les arrêts de travail liés à la grossesse avant le début du congé de maternité seront également plus pénalisants qu’ailleurs. Enfin, « si le gouvernement entend réduire les congés de maladie, nos organisations considèrent qu’il lui faudrait plutôt agir sur les conditions de travail et le renforcement de la médecine de prévention dans le cadre, notamment, de la médecine du travail. » rappelait le communiqué.

Une nouvelle atteinte au pouvoir d’achat

C’est bien encore une baisse des salaires qui s’annonce, comme si les enseignants étaient en quelque sorte « coupables d’être malades ». Cette amputation du pouvoir d’achat viendra s’ajouter à celles dues au gel des rémunérations et à l’augmentation des cotisations pour les pensions. Le SNUipp-FSU invite les enseignants des écoles à écrire au Président de la République pour protester contre cette mesure aussi injuste qu’inefficace et en demander le retrait.