L’égalité filles – garçons sera au programme de la formation des futurs enseignants dès la rentrée 2013. Des expérimentations devraient aussi être lancées dès cette année pour travailler sur les stéréotypes et l’orientation.

« Nous allons imposer un module sur l’égalité garçons – filles dans la formation de tous les personnels enseignants et de l’encadrement. » C’est ce qu’a annoncé Vincent Peillon le mercredi 26 septembre à l’occasion d’un déplacement conjoint avec Najat Vallaud-Belkacem, son homologue du ministère des droits des femmes. Car pour les ministres, « des inégalités persistent entre les femmes et les hommes, on les retrouve dans le milieu professionnel, mais tout cela se décide bien en amont, quand on enferme les petits garçons et les petites filles dans des stéréotypes. » De fait, si le principe de mixité est bien inscrit dans le code de l’éducation, de ce principe ne découle pas mécaniquement une complète situation d’égalité entre filles et garçons. En témoignent par exemple les écarts sensibles dans les itinéraires de formation, les projets et les parcours professionnels. (Voir : la note d’éduscol) Il y a donc nécessité de fournir aux enseignants des outils pour travailler ces questions dans la classe, et les futures écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) sont invitées à intégrer ce module sur l’égalité dans leurs maquettes de formation.


De l’expérimentation dès maintenant

Sans attendre, une première expérimentation sera mise en place dès cet automne dans cinq académies pour travailler « dès le plus jeune âge sur ces questions. » La Ministre des Droits des Femmes a précisé que cette expérimentation, destinée aux 6-10 ans, « sera basée sur des jeux et des outils ludiques ». Par ailleurs, début 2013, démarrera une autre expérimentation, dans huit régions, sur l’orientation des élèves. Il s’agira là d’interroger spécifiquement ce processus de l’orientation, afin de rechercher une forme de “double mixité”, c’est à dire de favoriser l’engagement des filles dans des filières considérées comme masculines, et à l’inverse, l’investissement de secteurs considérés comme féminins pour les garçons.

Enfin, il est aussi question de se pencher sur les programmes et les manuels, la parité devant selon Vincent Peillon « irriguer l’ensemble des disciplines scolaires ».

Voir aussi :

- l’interview de Gaël Pasquier enseigner l’égalité des sexes à l’école