Le chantier tant attendu sur la professionnalisation des auxiliaires de vie scolaire s’est ouvert le 16 octobre sous les auspices des ministères de l’éducation nationale et des affaires sociales et de la santé. Il devrait se conclure début janvier 2013.

Mardi dernier 16 octobre, le groupe de travail intitulé « Professionnaliser les accompagnants pour la réussite des enfants et adolescents en situation de handicap » a été installé conjointement par George Pau-Langevin, ministre déléguée à la réussite éducative, et Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion.

Comme l’expose le communiqué de presse, « le rattachement aux deux ministères du groupe de travail permettra de proposer une action globale, en vue d’une continuité du parcours des jeunes en situation de handicap à l’École, dans leur vie sociale et vers l’insertion professionnelle ».

C’est un nouveau métier qu’il s’agit de concevoir avec une « exigence de qualité » comme l’a précisé Marie-Arlette Carlotti. Pour George Pau-Langevin, cette réflexion ne partira pas de rien : rapports, enquêtes, menées dans les instances comme le CNCPH ont rappelé l’urgence de sortir de la précarité les personnels assurant ces missions. Elle s’est enrichie des contributions issues de la concertation.

Cinq réunions plénières sont prévues jusqu’en février 2013, la premier rendez-vous étant fixé pour le 30 octobre. Le rapport devrait être remis « au premier trimestre 2013 ». La FSU y participera et portera ses revendications pour que les accompagnants « disposent d’un véritable statut, assis sur la fonction publique, leur permettant d’être formés durablement et de s’investir totalement dans ces nouveaux métiers ».

La Lettre de cadrage

Pénélope Komitès, adjointe au maire de Paris en charge des personnes handicapées, dirigera les travaux de ce groupe dont les grandes lignes ont été précisées dans la Lettre de cadrage. Ainsi « le travail mené par ce groupe doit permettre de dégager les contours de cette nouvelle profession qui inclura notamment les personnels intervenant au sein de l’école : les AVS et les assistants de scolarisation ».

Le groupe devra définir « un véritable cadre d’emploi » avec référentiel métier, formation, évolutions de carrière… Mais il s’agira aussi de définir précisément la manière d’identifier les besoins des jeunes afin d’apporter des réponses cohérentes. En matière de financement, il faudra trouver « des propositions originales et ambitieuses », selon les attentes de Marie-Arlette Carlotti.

Le groupe de travail comprend les associations de parents d’élèves (Fcpe, Peep, Apel) et de parents d’enfants handicapés (Unapei, FFDys, Autisme France, …), la Fnaseph, les PEP, l’Unaïsse, l’Unaevs, les syndicats (dont la FSU), l’Inspection générale de l’éducation nationale, les représentants des administrations (Degesco, Dgefp…), ainsi que des représentants des grandes entreprises (SNCF, Casino…) ou encore des élus (ADF).