Vincent Peillon réunira une table ronde sur les rythmes avec les représentants des syndicats, des collectivités locales et des familles. Il annonce aussi l’abandon des scénarios avancés jusqu’ici. Tout reste donc à (re)faire.

A l’occasion d’une séance de discussion avec les syndicats, lundi 13 novembre, le ministre de l’Éducation nationale a annoncé qu’il organisera une table ronde avec des représentants des enseignants, des collectivités locales et des familles. C’est le résultat des interventions fermes et répétées du SNUipp, et du courrier commun qu’il lui a adressé avec le SE-UNSA et le SGEN-CFDT. De nouvelles hypothèses de travail sont sur la table.

Des discussions pourraient ainsi s’ouvrir sur la base de 24 heures d’enseignement en classe entière, plus trois heures dont les contenus restent à définir.

- Pour ce qui est des 24 heures, le ministre ouvre la porte d’une discussion sur l’organisation de la 24ème heure qui pourrait être laissée à la liberté des équipes (une journée de six heures, trois journées de cinq et la demi-journée de trois heures. Ou bien encore : quatre journées de 5h15 plus la demi-journée de trois heures…)

- Pour ce qui est des trois heures, (108h annuelles) leur contenu est soumis à discussion. Il sera notamment question de l’aide personnalisée (volume, organisation, contenu…) et des temps de concertation, d’animation pédagogique, de conseils des maîtres, de cycle, d’école…

Tout reste à faire

A cette heure, nous n’avons aucune garantie sur les possibles évolutions. Pour le SNUipp, elles sont indispensables et doivent aboutir à une amélioration sensible des conditions de vie et d’apprentissage des élèves et de travail des enseignants. Très concrètement :

- les obligations de service doivent être redéfinies. La charge d’enseignement actuellement de 25 heures et 40 minutes (24 heures + 60 heures d’aide personnalisée) ne convient pas. Elle doit baisser de manière significative. Le SNUipp porte toujours l’objectif de réduction du temps de travail. Toutes les dimensions du métier (temps de préparation, temps de concertation pour le travail en équipe et avec les partenaires, temps de rencontres avec les parents et les partenaires) doivent être reconnues. Les mercredis après-midi doivent être tous libérés.

- une réelle compensation financière est indispensable et doit passer par une revalorisation des salaires et une amélioration des carrière. L’injustice : ça suffit !

- les dimensions pédagogiques du dossier doivent être traitées : redéfinition des dispositifs d’aide aux élèves et donc l’aide personnalisée actuelle doit être abandonnée, révision des programmes et des dispositifs d’évaluation des élèves, confiance envers les équipes enseignantes qui doivent être libérées des injonctions et tâches inutiles.

- les activités péri-éducatives doivent être proposées à tous les enfants de toutes les écoles. L’État doit garantir l’égalité dans l’offre éducative après la classe.

La table ronde annoncée par le locataire de la rue de Grenelle est un élément certes positif et il était temps… « Mais tout reste à faire » prévient d’ores et déjà le SNUipp. Pour sa part, le syndicat entrera dans ces nouvelles discussions avec l’exigence d’un mieux pour tous.