Lors de cette séance du CSE du 14 décembre, le SNUipp-FSU a interpelé fermement le ministre au sujet des rythmes scolaires. Maintenant, ça suffit monsieur le ministre ! La cacophonie autour de ce dossier provoque dans les écoles incompréhension, inquiétudes, crispations, voire même de la colère.

Le SNUipp-FSU dénonce un problème de méthode. Ici et là des écoles apprennent l’intention de leur commune de passer à 4,5 jours alors que les discussions sur le temps élève et les obligations de service des enseignants n’ont absolument pas abouti.

Ce flou est intenable alors que les enseignants du premier degré, maltraités ces dernières années, ont besoin de pouvoir travailler à la réussite des élèves dans de bonnes conditions. Dans ce dossier le SNUipp-FSU estime qu’il faut tenir les deux bouts : l’amélioration des conditions de réussite des élèves et l’amélioration des conditions de travail des enseignants. Cette réforme ne peut pas se faire sur le dos des enseignants !

Alors que les avis sont partagés sur le passage à quatre jours et demi (cf. Consultation SNUipp-Harris : “Face à la réforme des rythmes scolaires, les enseignants déclarent manquer d’information. Un enseignant sur deux se déclare favorable au principe de l’ajout d’une demi-journée d’école par semaine, reste que ni l’ajout de cette demi-journée le mercredi matin ou le samedi matin ne convainc une majorité (34% étant favorables à l’ajout d’une demi-journée le mercredi matin et 27% au samedi matin). Ils soulignent également le fait que cette réforme doit être accompagnée d’autres mesures.“), les enseignants doivent retrouver de la sérénité, avoir des effectifs moins chargés, pouvoir s’appuyer sur des réseaux d’aide complets, avoir plus de temps pour travailler en équipe et rencontrer les familles, pouvoir partir en formation continue, exercer leur métier en toute liberté sans injonctions permanentes et caporalisme, être formés, reconnus et revalorisés… Ce sont ces leviers-là qu’il faut actionner pour répondre concrètement à leurs attentes.

Depuis le début, le dossier des rythmes a assez souffert d’impréparation et d’improvisation. Le SNUipp-FSU porte des exigences en termes de temps de service des enseignants (qui passent notamment par une redéfinition des 108 h pour reconnaître le nécessaire temps de concertation et autre temps de travail invisible) et de revalorisation. Elles doivent impérativement être entendues lors des discussions sur les obligations de service qui doivent aboutir début janvier.