Le SNUipp-FSU fait part au ministère de ses propositions sur les modalités de fonctionnement du CSP. Il insiste sur la nécessité d’associer les enseignants à chaque étape de la réforme.

Le Conseil supérieur des programmes (CSP) créé par la loi d’orientation devrait être installé au cours de l’année 2013. Il aura pour objectif de travailler à de nouveaux programmes et à la redéfinition d’un nouveau socle de connaissance, de compétences et de culture. Ces nouveaux contenus d’enseignement devraient entrer en vigueur à la rentrée 2015. Le ministère a auditionné le SNUipp qui lui a fait part de ses propositions sur la composition, les priorités et le fonctionnement du Conseil.

Un CSP qui intègre une expertise sur le premier degré

Le CSP devrait être composé de seize membres (dix personnalités qualifiées nommées par le ministre ainsi que deux députés, deux sénateurs et deux membres du CESE). Pour le SNUipp-FSU, Il faut qu’il intègre des personnes disposant de connaissances solides sur le primaire. Les grands domaines d’enseignement ( littérature, sciences, mathématiques, histoire…) doivent aussi être représentés.

Créer un groupe d’experts en appui au CSP

Le SNUipp-FSU demande qu’aux côtés du CSP, soit créé une forme de Conseil scientifique d’une vingtaine de membres, composé d’enseignants, de conseillers pédagogiques, d’IEN, d’IPR, de membres de l’Inspection Générale, de chercheurs, d’experts engagés dans des projets tels que « La main à la pâte », « Pollen » ou « e-twinning ». Leurs missions doivent être clairement définies : rédiger par cycle des programmes exigeants et faisables dans le nombre d’heures annuelles dédiées, les mettre en cohérence avec les programmes du collège, penser la transversalité ( apprentissage de la langue, culture scientifique, artistique…), traiter l’articulation avec le socle. En amont, il faudra avoir clarifié la redéfinition des cycles pour que les programmes s’ancrent dans une mise en œuvre progressive et pluriannuelle.

Prévoir des documents d’accompagnement et de la formation

Avant l’entrée en application de ces nouveaux programmes à la rentrée 2015, le SNUipp-FSU demande l’élaboration de documents d’accompagnements et la programmation de formations à leur mise en œuvre pour les enseignants. On pourrait même imaginer des programmes concis avec des documents d’accompagnement très riches qui proposent des approches et des pistes pédagogiques à l’image de ceux sur le langage en maternelle par exemple.

Associer et consulter les enseignants à chaque étape

Jusqu’ici, aucun bilan n’a été demandé aux enseignants qui ont mis en œuvre les programmes de 2002 comme ceux de 2008. Le CSP devrait pourtant pouvoir engager son travail en s’appuyant sur leur avis, c’est une exigence forte du SNUipp-FSU. Il demande la mise en place de consultations des enseignants, sous forme de journées banalisées, pour tirer un bilan des programmes de 2008 et prendre leur avis sur le projet de nouveaux programmes.

Établir une démarche transparente

Ce chantier important va demander du temps et du dialogue. Il s’agit de construire un consensus fort dans une démarche transparente sur ce que l’école doit enseigner. Les organisations syndicales comme les enseignants doivent être consultés aux étapes clés :

- bilan des anciens programmes ( premier trimestre de l’année 2013-2014)

- avis sur les premiers projets ( mai-juin 2014)

- avant la présentation au CSE, avis sur le projet remanié suite aux remontées des enseignants ( septembre-octobre 2014)

- projets de documents d’accompagnement aux nouveaux programmes ( janvier 2015)

- sessions de formation continue pour les enseignants entre janvier et septembre 2015