Ce 18 juin, un premier groupe de travail sur la direction d’école s’est tenu au ministère. (voir lien)
Le SNUipp-FSU s’est félicité de l’ouverture de discussions sur ce dossier en souffrance depuis de nombreuses années. A ce titre, lors des premières discussions de cet été sur la « refondation », nous avions très clairement affiché notre volonté de voir inscrit ce sujet à l’agenda social du ministre.

Depuis trop longtemps, nous déplorons une dégradation des conditions d’exercice de cette fonction importante au bon fonctionnement de l’école. Nos différentes enquêtes qui ont donné la parole aux directeurs en ont fait publiquement état. Le bilan effectué en 2006 à l’issue des dernières discussions sur la direction indiquait un alourdissement des tâches des directeurs. Depuis, force est de constater que la situation ne s’est pas arrangée, le rapport de l’IG de Juillet 2011 le confirme.

Des évolutions essentielles sont donc nécessaires. Nous souhaitons que ces groupes de travail aboutissent concrètement.

Il est temps de regarder à la loupe le travail spécifique de directeur, l’explicite à travers sa définition réglementaire des missions comme l’implicite à travers son activité réelle : faire vivre une équipe pédagogique, impulser le projet d’école, être en première ligne dans les relations avec les parents et les partenaires de l’école, répondre aux multiples sollicitations de l’administration, gérer les imprévus du quotidien, organiser le va et vient des divers intervenants et maintenant faire l’interface avec les collectivités locales pour la mise en place des nouveaux rythmes ou l’organisation d’un PEDT, et tout cela en étant le plus souvent chargé de classe et le plus fréquemment sans une aide administrative, … la coupe est pleine.

Ce chantier est d’importance. Au SNUipp-FSU, nous estimons qu’il est urgent de reconnaître qu’assurer la direction d’école est une fonction spécifique qui demande une formation, des conditions d’exercice et une rémunération adaptées.

Il faut aussi admettre que la question du temps est un enjeu majeur. Le temps de décharge doit être revu à la hausse. Les écoles de 1 à 4 classes doivent bénéficier de temps, les seuils pour obtenir un quart ou une demi décharge abaissés.


Une redéfinition de leurs missions et une clarification de leurs responsabilités sont également nécessaires.
Les textes réglementaires aux directeurs d’école doit être revu. Des ressources juridiques au sein des départements doivent être mis à disposition des directeurs d’école. Assurer la cohérence d’une école, faire travailler ensemble une équipe de professionnels ne s’improvisent pas. La formation a la fonction n’est pas à la hauteur de ce que l’on demande aux directeurs. Le ministère doit avancer sur ce sujet et mettre en place une véritable formation initiale et continue aux différentes dimensions de ce travail spécifique. Il faut professionnaliser la fonction et la rendre attractive.


Reconnaître la fonction, c’est aussi la revaloriser.
Les deux indemnités ( part fixe comme part variable en fonction du nombre de classes) doivent être mises sur la table.


L’aide administrative en déshérence depuis plusieurs années doit retrouver du souffle.
Des mesures d’urgence sont indispensables pour la rentrée 2013. Au delà, il faut se penche sérieusement sur la création d’emplois professionnalisés et pérennes pour aider au fonctionnement administratif de l’école. Il est temps aussi de limiter les sollicitations administratives comme les tableaux excel ou « paperasse » chronophages.


La priorité au primaire annoncée passe aussi par des transformations en faveur de la direction d’école. Aucun sujet ne doit être esquivé. Nous ne nous complairons pas dans les seuls sujets du ministère. Dans ce premier tour de table, le SNUipp-FSU a imposé son tempo sans tabou et avec exigence et détermination.

Le ministère a été dans l’obligation d’apporter une première réponse concrète sur l’aide administrative comme nous le demandions. (voir lien) On ne pourra pas en rester là. Il faudra aller plus loin et ce dès le mois de septembre lors de la reprise des discussions.