Le collectif national RASED demande au ministre de l’Éducation nationale de lancer sans tarder la concertation sur l’avenir des réseaux et de leur redonner les moyens de remplir leurs missions au service des élèves les plus en difficulté.
Lundi 30 septembre, le collectif national Rased, dont le SNUipp-FSU est membre, rendait publique une lettre ouverte au ministre de l’Éducation nationale l’alertant sur la situation toujours très préoccupante de ces réseaux dédiés à la prise en charge de la grande difficulté scolaire. Et il est vrai qu’il y a urgence, tant les cinq milles suppressions de postes (voir plus bas) décidées par le précédent gouvernement ont gravement mis à mal leur fonctionnement, privant du même coup des dizaines de milliers d’élèves du soutien dont ils ont besoin. « Un an après le lancement de la concertation sur la refondation de l’Ecole, porteuse d’espoir pour la réussite de tous les élèves et alors que la loi de refondation a été adoptée par le parlement, où en sommes-nous sur la question des Rased ? » interroge le collectif dans son adresse au ministre.
Des constats partagés
De fait, chacun s’accorde à estimer que les réseaux d’aide doivent retrouver leurs moyens de fonctionner. François Hollande lui même, déclarait en avril 2012 : « Nous rétablirons les RASED qui ont été – hélas – rayés de la carte. » Dans ses conclusions, un rapport sénatorial de juillet 2013 indiquait que « l’urgence est aujourd’hui d’accorder toute la priorité aux RASED pour l’accomplissement de leur mission de service public en leur accordant les moyens humains nécessaires. » Vincent Peillon de son côté a lui aussi, en septembre dernier, réaffirmé son attachement aux RASED et annoncé son intention de les renforcer.
Il faut maintenant avancer
« Des signes encourageants », concède le collectif, mais qui « doivent maintenant être traduits en acte. » Et les 72 postes qui devaient être recréés à la rentrée 2013 « apparaissent bien symboliques » prévient-il. Le compte n’y est donc pas, d’autant que les départs en formation, bien qu’en augmentation, ne suffiront pas à couvrir les besoins, notamment les départs en retraite. Il faut maintenant passer à la vitesse supérieure. Annoncée pour l’automne, la concertation annoncée doit enfin prendre corps. Il faut aussi que le travail engagé par la Dgesco et l’Inspection générale durant l’année scolaire 2012-2013 soit rendu public.
Pour le SNUipp-FSU, il n’est que temps et il faudra que la rue de Grenelle mette du concret sur la table des discussions. Le retour à une prise en charge de qualité, pour tous les enfants qui en ont besoin, ne pourra se contenter de bonnes intentions.
Lire :
la lettre au ministre
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le flyer et le clip vidéo du collectif