Vous trouverez ci-dessous le corps du message que le SNuipp-FSU 86 vous propose pour interpeller les députés et sénateurs de la Vienne, ainsi que le ministre de l’Education Nationale et le directeur de la Dgesco. Nous souhaitons que la réforme des rythmes scolaires soit modifiée. Pour le SNUipp-FSU 86, celle-ci doit permettre une organisation comme celle dite “des mercredis libérés”, actuellement appliquée en Vienne. Cette organisation est un compromis efficace pour la réussite des élèves, car elle prend en compte les préconisations des chronobiologistes ainsi que les temps de réunions des enseignants nécessaires à ceux-ci pour améliorer, ajuster et enrichir leurs pratiques

Monsieur, Madame ………………

Nous, enseignants de l’école de ……………………………… attirons votre attention sur la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires. En ce sens, ce projet ambitieux doit être un mieux pour les enfants mais ne doit pas dégrader les conditions de travail des enseignants. Pour répondre aux défis de l’Ecole du XXIème siècle et la réussite de tous les élèves, l’organisation du service des enseignants est une donnée qui ne peut rester absente de cette ambitieuse réforme.

Comme vous le savez, nous sommes favorables à une réforme des rythmes de l’enfant qui prenne en compte l’enfant dans sa globalité et qui lui permette d’avoir une semaine moins chargée avec des apprentissages plus étalés et adaptés à sa tranche d’âge. De même, nous n’avons pas le souhait de revenir à la semaine de 4 jours où les journées étaient très longues, pénalisant les enfants les plus fragiles. Sur Poitiers et les alentours, nous nous sommes battus en 2008 pour conserver les 4 jours et demi, c’est dire si nous avions réfléchi à ne pas alourdir la journée de l’enfant. Dans la Vienne, un nombre important d’écoles a une organisation où les élèves sont présents de façon majoritaire les mercredis matins, prenant ainsi en compte des positions de chronobiologistes. Cependant, cette organisation intègre « des mercredis dits libérés ». Il s’agit de libérer un mercredi sur trois soit 12 mercredis par an (les heures d’enseignements étant alors réparties sur 3 semaines.) , permettant aux enseignants des temps de réunions indispensables : coordinations pédagogiques, concertation toujours plus nombreuses avec les multiples partenaires de l’école (collectivités , associations, services de soins, sociaux…) mise en place des formations nécessaires organisées par l’administration… Ces temps pédagogiques et institutionnels ont pour objectif de travailler à une amélioration de l’école pour la réussite de tous les élèves.

Le ministère aurait été bien inspiré de faire le bilan de ce dispositif et de voir comment l’améliorer dans le cadre de la réforme. Car la suppression des mercredis dits « libérés », nous semble défavorable à un travail commun de qualité : difficultés à se réunir 3h d’affilées, travail collectif uniquement en fin de journée après la classe, impossibilité d’horaires communs avec d’autres écoles… Vous le savez, outre le temps de présence avec les élèves, nous avons un temps de travail invisible important. Ainsi, notre temps de travail réel est mesuré à 44 heures hebdomadaires dans la dernière enquête de la DEPP (juillet 2013). Pour nous, les temps institutionnels ne peuvent avoir lieu les mercredis après midi car ce moment nous est nécessaire pour loger nos temps de correction, de recherche, de préparation, de photocopies, etc…

Nos salaires gelés pour la 4ème année, la responsabilité, la complexité et la lourdeur du travail ne rendent pas aujourd’hui ce métier très attirant pour les jeunes générations, alors faisons en sorte de ne pas dégrader nos conditions de travail. Permettons, comme cela est le cas dans d’autres métiers, de nous réunir à des moments où nous aussi, notre rythme nous rend plus disponibles. Nous ne sommes pas attachés au mercredi libéré en soi, il pourrait s’agir d’un autre moment, mais ce temps est nécessaire et il convient qu’il soit commun et suffisamment important pour que l’on puisse réellement travailler à la réussite des enfants. Ce temps, du reste, existe dans le second degré comme dans bon nombre d’entreprises.

Nous demandons donc que le décret sur les rythmes scolaires prenne en compte les spécificités locales lorsque celles ci ont fait leur preuve, ce qui est le cas des “mercredis dits libérés”.

Nous vous demandons, Monsieur le Député de plaider notre cause pour que nous ayons des temps institutionnels dégagés et que ce temps là soit bien évidemment pris en compte dans le cadre des rythmes de l’enfant.

Nous vous remercions de l’attention portée à notre demande et vous remercions de la bonne suite que vous voudrez bien y donner.

A qui l’envoyer ?


Députés de la Vienne

Alain Claeys : aclaeys@assemblee-nationale.fr

Catherine Coutelle : ccoutelle@assemblee-nationale.fr

Jean-Michel Clément : jmclement@assemblee-nationale.fr

Véronique Massonneau : vmassonneau@assemblee-nationale.fr

Adresse :

Monsieur, Madame le Député

Assemblée nationale

126, rue de l’Université 75355 Paris 07 SP

Sénateurs de la Vienne

Alain Fouché : a.fouche@senat.fr

Jean-Pierre Raffarin ………………………

Adresse :

M. le Sénateur …

Casier de la poste,

15, rue de Vaugirard,

75291 – Paris Cedex 06


Ministère Éducation Nationale

Jean-Paul Delahaye , directeur de la Direction générale de l’enseignement scolaire : dgesco.c@education.gouv.fr

Vincent Peillon , ministre : mediateur@education.gouv.fr

Adresse :

110, rue de Grenelle

75357 Paris SP 07