La FSU a publié ce matin les résul­tats d’une étude sur les attentes des per­son­nels en zone d’éducation prio­ri­taire. Deux tiers d’entre eux trouvent leurs condi­tions de tra­vail insatisfaisantes.

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“Il y a urgence à réfor­mer l’éducation prio­ri­taire, la refon­da­tion de l’école doit pas­ser par là”, a affirmé ce mer­credi matin Bernadette Groison, secré­taire géné­rale de la FSU. Quelque 1.750 per­son­nels de l’Education natio­nale, dont une majo­rité d’enseignants, ont répondu à une enquête de la FSU sur l’éducation prio­ri­taire.

Les deux prin­ci­paux constats de cette étude : deux répon­dants sur trois (69,65%) jugent que leurs condi­tions de tra­vail ne sont pas satis­fai­santes, et près de trois sur quatre (73,46%) estiment que les effec­tifs par classe sont trop lourds.

“Dans leur ensemble, les per­son­nels consi­dèrent qu’ils n’ont pas la pos­si­bi­lité de diver­si­fier leurs pra­tiques pro­fes­sion­nelles”, pré­cise Bernadette Groison, et les son­dés regrettent notam­ment de ne pas tra­vailler davan­tage avec de petits groupes d’élèves, en co-intervention, ou en équipe.

Fin du dis­po­si­tif Eclair

La réduc­tion des effec­tifs par classe est consi­dé­rée par les per­son­nels comme la mesure prio­ri­taire pour amé­lio­rer la réus­site des élèves, sui­vie de plus de temps “pour une réflexion péda­go­gique col­lec­tive”. Pour rendre les établis­se­ments en zone d’éducation prio­ri­taire plus attrac­tifs, ils reven­diquent en prio­rité “l’amélioration des condi­tions d’enseignement” et “plus de temps dégagé pour le tra­vail en équipe”. Ils demandent en outre à l’institution d’accorder davan­tage de sou­tien aux équipes et aux per­son­nels, et de garan­tir la péren­nité des dis­po­si­tifs et des moyens engagés.


La FSU reven­dique la fin du dis­po­si­tif Eclair
, “qui ne marche pas bien et qui est rejeté aujourd’hui par les per­son­nels”, et du pro­fi­lage des postes. Elle demande par ailleurs que la carte sco­laire soit repen­sée. La liste des établis­se­ments en zone d’éducation prio­ri­taire doit deve­nir “évolu­tive”, mais sans “sor­tie bru­tale” du dis­po­si­tif des établis­se­ments qui amé­lio­re­raient leurs résultats.

Observatoire de la for­ma­tion des enseignants

Bernadette Groison a annoncé que la FSU mène­rait une autre étude sur un sujet cru­cial pour beau­coup d’enseignants, celui de leur for­ma­tion. La fédé­ra­tion syn­di­cale va ins­tal­ler début jan­vier 2014 un Observatoire de la for­ma­tion des ensei­gnants, qui ana­ly­sera “ce qui se passe dans chaque ESPE” et col­lec­tera des retours “des for­ma­teurs et des étudiants”.

Bernadette Groison craint que le ministre de l’Education natio­nale Vincent Peillon ne prenne pas de mesures assez éner­giques cette année, alors qu’elle observe “des uni­ver­si­tés en dif­fi­culté sur la mise en place des maquettes de for­ma­tion” et de nom­breuses incer­ti­tudes liées aux recru­te­ments, aux concours, aux condi­tions d’études et au sta­tut de la recherche dans la for­ma­tion ini­tiale et continue.

“Nous ne vou­lons pas attendre”, déclare Bernadette Groison, qui annonce un pre­mier point en avril pro­chain sur les dys­fonc­tion­ne­ments observés.