En réponse aux demandes du SNUipp-FSU, le ministère a fait état de ses propositions sur l’évolution de la situation des enseignants spécialisés. Quelques avancées, mais des sujets à revoir impérativement.

Lors du dernier groupe de travail consacré au chantier « métier de professeur des écoles », le ministère a avancé une série de propositions sur le régime indemnitaire et les obligations réglementaires de service des enseignants spécialisés. Certaines propositions qui répondent en partie aux demandes du SNUipp-FSU vont dans le bon sens et, mais d’autres ne conviennent pas à ce stade et doivent être retravaillées.

Ce qui va dans le bons sens

- Pour les enseignants en établissements et services spécialisés (ESMS), un nouveau régime indemnitaire et un cadrage des obligations de service pour harmoniser des situations très disparates, sources de conflits récurrents avec l’administration. Un taux majoré de l’indemnité est prévu pour les coordonnateurs pédagogiques.

- Pour les responsables locaux d’enseignement en milieu pénitentiaire encadrant moins de quatre ETP, revalorisation de l’Indemnité ( IEMP) soit une augmentation de 316 Euros annuels.

- Pour les enseignants référents et mis à disposition d’une MDPH, revalorisation de l’indemnité de fonctions de 929 € à 1 250 €.

Ce qui doit être amélioré

Pour les enseignants de SEGPA-EREA et ULIS, le ministère propose d’intégrer dans l’indemnité spéciale, les heures supplémentaires dites de coordination et de synthèse à hauteur de 900 euros annuels. Si ce montant correspond à une heure supplémentaire de coordination (870 euros), il est très en deçà pour la majorité des personnels ( 60 % des enseignants de SEGPA) qui percevaient entre 1H30 et 2 heures de coordination et synthèse.

Le SNUipp-FSU a dénoncé ce scénario et demandé au ministère de revoir sa copie. Non seulement aucun enseignant ne doit être perdant par rapport à l’existant, mais ils attendent une revalorisation ( versement de l’ISAE).

Le SNUipp continue par ailleurs à demander pour ces personnels un alignement des obligations de services sur celles des enseignants du second degré (18h hebdomadaires).

Le dossier n’est pas clos

Pour le SNUipp, le changement de ministre ne doit pas être synonyme de fin des discussions sur ce dossier. Il demande la tenue d’un groupe de travail spécifique, notamment pour faire évoluer la situation des enseignants oubliés par les premières propositions ministérielles.

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- décryptage complet des propositions ministérielles