Dans la suite des engagements d’août dernier sur la « professionnalisation » des AVS, les aides à la scolarisation des élèves en situation de handicap, les anciens AED à mission AVS sont remplacés à compter de cette rentrée par les AESH, accompagnants des élèves en situation de handicap.
Ce nouveau type de contrat de droit public reprend celui des AED et y ajoute une échelle de rémunération, d’une amplitude très faible (un gain de l’ordre de 200 euros bruts sur 30 ans de carrière pour un temps plein), et la possibilité de CDisation à l’issue de 6 ans de contrats en tant que CDD. Le « statut » lié à un CDI de la fonction publique ne relève pas du droit privé, il n’en comprend pas tous les avantages, et ne relève pas non plus du cadre général de la fonction publique. Cela permettra juste aux AESH CDisés de pouvoir se projeter sur une « carrière » professionnelle en tant qu’AVS, avec toutes les limites du temps partiel imposé et du salaire insuffisant.
Deux possibilités de recrutements existent.
Soit les futurs AESH sont titulaires d’un diplôme professionnel dans le domaine de l’aide à la personne (diplôme d’état d’auxiliaire de vie scolaire, d’aide médico psychologique ou mention complémentaire d’aide à domicile) et à terme, lorsque le nouveau diplôme sera créé par la fusion de ces 3 existants, par ce diplôme d’aide à la personne.
Soit ils ont exercé pendant 2 ans des fonctions d’aide à l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap, ce qui concerne les CUI-CAE à mission AVS arrivés en fin de contrat.
Mais les anciens CUI ne pourront donc accéder à cet emploi d’AESH qu’en remplacement d’une démission ou d’une fin de contrat. Le budget de l’Etat ne prévoit pas de diminuer le nombre de postes de CUI-AVS ni d’augmenter le nombre de postes d’AESH. Pour l’instant il n’est donc pas du tout prévu de basculer les emplois aidés de type CUI sur ce type d’emploi, beaucoup moins précaires.
Au final, moins de la moitié des AVS en poste actuellement serait concernée par ces mesures de CDI-sation et de création des AESH. A cette rentrée, le volume d’AVS sur des contrats aidés sera donc le même que durant l’année écoulée.
Le SNUipp-FSU ne se satisfait pas de cette situation qui fait perdurer ce système à deux vitesses avec des contrats publics de 6 ans suivis d’un CDI et des contrats privés de 2 ans, laissant dans la précarité une bonne partie des accompagnants en milieu scolaire, utilisée comme variable d’ajustement. Assurer à tous les élèves en situation de handicap un accompagnement de qualité nécessite que les personnels soient sur des emplois pérennes et reçoivent tous la qualification nécessaire.