Compte-rendu GT PEMF du 5 mai 2020

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  1. Proposition de l’administration : 5 fermetures, 5 ouvertures
  2. Quelle est l’idée générale de ces évolutions ? 
  3. Les écoles d’application continueront-elles à accueillir des PES ? 
  4. Comment se fait-il qu’il y ait 3 postes maternelle supprimés pour un seul poste, voire aucun créé ? 
  5. Pourquoi conserve-t-on le poste isolé de Vivonne élémentaire ? 
  6. Sur quels supports sont prévus les deux postes de St Exupéry Poitiers ? 
  7. Est-ce un berceau PES qui remplacera le poste PEMF à Lencloître maternelle ?  
  8. Bilan 

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Présent-es : 4 FSU/CGT Educ’Action, 2 UNSA, 1 FO, 1 SNALC, 3 DEA (directeur-trice école d’application), 2 Doses (Mme Librero, Mme Berton Pin), M. Monlun (SGA), M. Artaud ( IENA), 2 IEN : Montmorillon et Poitiers Sud

Le SNUipp fait partie de la délégation FSU/CGT Edcuc’Action en CTSD.

Note d’ambiance : Mardi 5 mai matin, avait lieu un groupe de travail CTSD au sujet de la nouvelle implantation des postes de maîtres formateurs (PEMF). Devant se tenir normalement avant le CTSD et le CDEN pour entériner les décisions, ce GT a été exceptionnellement tenu après le CTSD de carte scolaire. Ce groupe de travail fait suite au constat des derniers mouvements que certains postes isolés ont du mal à trouver preneur depuis plusieurs années. L’Inspection souhaite donc recentrer ces postes dans des pôles ou des écoles d’application. La FSU/CGT Educ’Action a posé beaucoup de questions. Malheureusement, l’Inspection n’avait que peu de réponses à fournir. Nous devrions recevoir des documents complémentaires dans les semaines à venir…


Proposition de l’administration : 5 fermetures, 5 ouvertures

L’administration nous avait transmis ce tableau. Il regroupe tous les changements dans les postes PEMF envisagés pour la rentrée prochaine. Normalement, tous les supports d’adjoint-es transformé-es sont des postes vacants. Mais, après échanges avec l’administration, certaines situations restent encore à vérifier…. 


Quelle est l’idée générale de ces évolutions ? : 

Des postes ne sont pas pourvus, c’est un fait et la délégation FSU/CGT Educ’Action avait d’ailleurs exprimé ses réserves lorsque la décision d’implanter des postes de PEMF isolés dans le rural avait été prise sans tenir compte des volontés d’équipe, voire des volontés individuelles liées au CAFIPEMF. L’administration aujourd’hui en prend acte. Elle compte profiter de ces changements pour repenser l’idée générale des implantations des PEMF. Ainsi, les écoles d’application seraient renforcées en PEMF et auraient vocation à devenir des pôles d’innovation et de recherche composés uniquement de maîtres formateurs. En s’appuyant sur les retours de directeurs et directrices d’écoles d’application, la FSU/CGT Educ’Action a souhaité rappeler à l’administration que la présence d’adjoint-es non PEMF dans les écoles d’application permet d’assurer une stabilité et une continuité du présentiel (sécurité, lien avec les parents et l’inspection…). L’administration a pris note de cette remarque mais pense que cela est surtout justifié dans des écoles primaires en REP+ comme Lavoisier Châtellerault. En tout cas, l’administration souhaite refaire un point sur l’attractivité des postes de PEMF suite au mouvement et sur leurs implantations en octobre ou novembre prochain avec un groupe de travail. La FSU/CGT Educ’Action se satisfait de l’annonce d’un nouveau temps d’échange à ce sujet, à condition qu’il s’agisse bien d’un groupe de travail et non une simple réunion d’information à destination des organisations syndicales. 


Les écoles d’application continueront-elles à accueillir des PES ? 

L’Administration ne souhaite plus que ce soit le cas. En effet, après enquête, il s’avère que les PEMF, du fait de leurs impératifs de formateurs-trices, ne sont pas toujours présent-es à l’école et ne peuvent accompagner les PES présent-es dans leur école comme on pourrait l’imaginer. De plus, selon l’administration, cette position est assez difficile et même stressante pour les PES eux-mêmes qui “se mettent trop de pression”. Ces berceaux ne seront donc pas conservés. Le SNUipp-FSU pense nécessaire que les écoles d’application accueillent des PES pour se rendre compte des difficultés rencontrées par les stagiaires et les équipes accueillantes : emploi du temps changeant toute l’année, gestion des visites toute au long de l’année, place de l’INSPE dans la demande de rapports ou d’impératifs pédagogiques, instabilité de l’équipe d’une année sur l’autre… 


Comment se fait-il qu’il y ait 3 postes maternelle supprimés pour un seul, voire aucun créé ? 

Pour l’Administration, il y a un problème d’attractivité des postes de PEMF en maternelle. En effet, 5 postes uniquement sont pourvus à ce jour. Pour la FSU/CGT Educ’Action il serait nécessaire de se pencher sur l’origine des difficultés, à trouver des collègues volontaires pour passer le CAFIPEMF maternelle plutôt que de supprimer les supports en renforçant le nombre de PEMF en élémentaire. Pourtant, l’administration préfère réimplanter des postes de PEMF en élémentaire car plusieurs détenteurs-trices du CAFIPEMF exercent en tant qu’adjoint-es dans ces niveaux de classe. Pour la FSU/CGT Educ’Action ce choix de ne pas maintenir une offre de poste en maternelle alors que près de 50% des stagiaires exercent à ces niveaux-là, est une erreur. D’autant plus qu’il sera quasi impossible de récupérer les supports affectés en élémentaire lorsque le vivier de formateurs maternelle aura été abondé, à moins que l’administration ne crée plus de supports de PEMF (impensable dans le contexte actuel). La FSU/CGT Educ’Action a évoqué d’autres pistes pour maintenir des supports en maternelle comme par exemple les implanter groupés sur des écoles (ex : Evariste Galois Poitiers où 2 postes se libèrent) et solliciter des postes de PEMF dormants (Vouillé, Chasseneuil,…) s’ils ne sont pas pourvus. L’administration va y réfléchir mais pense que peu de PEMF dormant-es souhaitent exercer en tant que formateurs-trices. Pour le SNUipp-FSU 86 , l’attractivité des postes passe par aussi les conditions de passation du CAFIPEMF et ensuite les conditions d’exercice en tant que PEMF. Pour le SNUipp-FSU, la préparation du CAFIPEMF doit être organisée sur le temps de service et permettre d’accéder à une formation universitaire qualifiante au sein des INSPE. Les formateurs-trices doivent accéder à une formation continue leur permettant de maintenir un haut niveau de professionnalité, en lien avec les besoins des enseignant-es. Le SNUipp-FSU dénonce le dévoiement des missions des formateurs-trices qui en feraient des relais des prescriptions ministérielles ou des évaluateurs-trices des stagiaires. Ils/elles ont un rôle de conception de la formation en lien avec les besoins effectifs de terrain.


Pourquoi conserve-t-on le poste isolé de Vivonne élémentaire? 

Le but de cette réorganisation selon l’administration est de recentrer tous les postes et diminuer les postes isolés, or l’administration conserve un poste seul sur l’élémentaire de Vivonne. L’Administration indique qu’elle ne veut pas brusquer les choses en supprimant des supports où les collègues sont titulaires… ce qui a été fait pourtant à Aslonnes en CTSD ! On comprend tout de même dans le discours de l’administration, que le but sera, dans les années à venir, de plutôt supprimer ce poste à Vivonne élém. Pour le SNUipp-FSU 86, l’administration n’est pas cohérente dans ses discours. Il nous est indiqué que c’est une logique globale qui est retenue et non en fonction des personnes, la mise en oeuvre montre que selon qui est titulaire d’un poste de PEMF, les mêmes mesures de carte scolaire ne s’appliquent pas … Cependant, le SNUipp-FSU 86 est en accord avec le principe, suite aux remontées des collègues, qu’un poste “isolé” de PEMF n’est pas idéal pour pouvoir exercer cette mission et qu’un minima de 2 postes est préférable.


Sur quel support doit être installé le poste supplémentaire à Civaux ? 

L’Administration prévoyait d’implanter ce second poste de PEMF sur le poste vacant de l’école. Cependant, elle n’avait pas réalisé qu’il devait également servir à installer un berceau PES. Ainsi, si l’école accueille un second PEMF et un berceau PES, un-e adjoint-e de l’école sera alors mesure de carte scolaire. Suite à l’intervention de la FSU/CGT Educ’Action, l’administration a pris connaissance de son erreur et va essayer de régler cette épineuse question. Réponse dans les prochaines semaines…


Sur quels supports sont prévus les deux postes de St Exupéry Poitiers ? 

Là encore, l’administration répond que les deux supports sont vacants. Sauf que ce n’est pas le cas pour l’un d’entre-eux qui est occupé par une adjointe. Comme à tous les autres problèmes, nous aurons la réponse dans les prochaines semaines. En effet, dans cette situation comme dans celle de Civaux, s’il faut supprimer un poste, cela nécessite une mesure de carte scolaire et doit passer au prochain CTSD du mois de juin. Cela ajouterait des difficultés pour pourvoir ces postes et ajouterait de l’instabilité dans les équipes. Le SNUipp-FSU 86 est opposé par principe à des mesures de fermetures de carte scolaire qui interviendraient après les opérations de mouvement et ne permettant pas aux collègues d’effectuer un choix dans des opérations de mouvement.


Est-ce un berceau PES qui remplacera le poste PEMF à Lencloître maternelle ?  

L’administration a dit être surprise par cette question. Elle dit que le travail d’information de l’école a été fait par l’IEN. C’est donc bien un berceau PES qui sera sur cette école l’année prochaine. A la remarque de la FSU/CGT Educ’Action notant que cela allait encore faire de l’instabilité dans l’école, l’administration a répondu que beaucoup d’écoles sont très heureuses d’avoir des stagiaires pour faire du compagnonnage. Au moins pour trois ou quatre ans… Le SNUipp-FSU 86 a porté la parole du terrain et non un discours idéalisé par l’administration : l’équipe souhaite que cet ex-poste de PEMF devienne un poste ordinaire offert au mouvement.


Bilan : 

Ces quelques changements présagent en fait une transformation en profondeur du fonctionnement des PEMF dans le département. L’administration s’est félicitée de compter quatre écoles d’application dans la Vienne. Après les attaques subies de la part de la même administration il y a seulement 3 ans avec plusieurs fermetures de postes, le SNUipp-FSU 86 note positivement ce changement de regard. Le but, selon l’administration, est de les renforcer pour favoriser l’émergence de l’innovation et de la recherche… même si pour le SNUipp-FSU 86, la définition de ces objectifs mériteraient un large débat notamment par la place centrale qu’occupe le “pragmatisme” dans les recherches actuelles. Cela montre surtout l’échec du projet d’implantation des PEMF sur le territoire départemental. Être isolé-e dans une école tout en assurant beaucoup d’heures de formations n’est pas facile à gérer pour le/la collègue et pour l’équipe de l’école. Toutefois, recentrer l’ensemble des postes posent également d’autres problèmes. Malheureusement, ce groupe de travail n’avait aucune latitude et n’était organisé que pour présenter un projet déjà arrêté plutôt que de permettre un véritable travail de réflexion sur ces implantations. Il a eu au moins le mérite de lever 2 lièvres et d’éviter de voir des collègues apprendre pendant le mouvement de la semaine prochaine qu’ils/elles étaient mesure de carte scolaire. La FSU/CGT Educ’Action sera donc attentif aux réponses attendues de l’administration et saura remettre à l’honneur la question de l’implantation des PEMF qui conditionne le nombre de formateur-trices du département et qui est donc un enjeu pour le bon fonctionnement de la formation, initiale comme continue.

pour la FSU/CGT Educ’Action : Stéphanie Barrau, Anne-Sophie Decha, Julien Massé et Gilles Tabourdeau