Suite à l’appel de la FSU 86, CGT éduc’action 86 , FNEC-FP-FO 86 et SUD éducation et Recherche 86 ( SNALC 86, CNT 86 ) (voir appel), une quarantaine de manifestant-es étaient devant le rectorat ce jeudi 8 avril après-midi. Une délégation, comprenant 1 représentant FSU, 1 représentant FO, 1 représentante SUD éduc et 1 AESH, a été reçue par Cédric Monlun, secrétaire général DSDEN et Nathalie Noël, conseillère technique ASH.
L’accent a été mis sur :

les salaires

Les temps partiels sont imposés et à 24h de temps de travail on est sous le seuil de pauvreté. Inacceptable de la part d’un employeur public censé donner l’exemple. Demande d’augmenter les quotités. Grilles de salaires retoquées suite au CTA de mars (voir lien ). M. Monlun dit que c’est le ministère qui a repris la main . Une discussion sur une grille triennale + avancements devrait avoir lieu bientôt avec les organisations nationales. Demande de prise en compte des années de CUI CAE. Problème de mise en paiement lors des reclassements. Des retards aussi dans le paiement de la CSG. Demande d’accéder aux primes REP/REP+ et équipements informatiques. Selon M. Monlun, il ne reste que quelques dossiers en souffrance concernant les reclassements. Pour la CSG la régulation se fera en juin.

Formation

Formation inexistante ou auto formation sur temps personnel. Mme Noel a dit qu’ils réfléchissaient à des formations d’initiative locale (FIL). Chaque pilote de PIAL irait piocher dans un catalogue en fonction des besoins locaux. Les enseignant-es y auraient accès. Cela se ferait sur le temps de travail avec un roulement et commencerait dès septembre prochain. Demande de création de postes surtout pour les AESH remplaçant-es.

Conditions de travail et PIAL

Emplois du temps qui changent sans cesse, injonctions de chefs y compris pour assurer des missions d’AED, convocations d’AESH au rectorat alors qu’il n’y avait pas de problème grave, problème de collègues envoyé-es pour accompagner des élèves autistes alors qu’elles même ont une RQTH. Nathalie Noël a dit qu’ils travaillaient à rendre plus lisible le fonctionnement et l’organisation des PIAL pour tou-tes les collègues. Lorsqu’il n’y a pas de coordinateur-trice, c’est Saviscol qui gère. Mais ce n’est pas satisfaisant car par ex. cela crée des tensions et de la mise en concurrence entre Ulis et les autres besoins. Ils réfléchissent aussi à mettre en place un tutorat par les pairs pour les nouvelles recrues. Sur la vaccination, en même temps que les profs…
La délégation a rappellé qu’il ne peut y avoir d’inclusion sans les AESH, et pour que les AESH vivent de leur métier il leur faut un salaire et des conditions de travail décents, c’est vital.
Les annonces du président de la République et leurs conséquences pour l’Éducation nationale n’ont pas fait reculer les accompagnant-es des élèves en situation de handicap dans leur détermination à obtenir des mesures urgentes. La FSU, dans un cadre intersyndical unitaire, avait appelé les AESH, avec le soutien de l’ensemble des personnels, à faire du 8 avril une première journée d’avertissement adressée au ministre pour exiger des premières mesures immédiates. Malgré les difficultés liées à la crise sanitaire, des actions diversifiées ont été organisées, des rassemblements ont eu lieu sur tout le territoire. Il est aujourd’hui urgent que le ministère apporte des réponses sur une revalorisation des salaires, la création d’un statut et sur les conditions de travail en remettant à plat l’organisation des PIAL et la politique de mutualisation des moyens. La FSU porte dès aujourd’hui une nouvelle journée de grève au mois de mai auprès des autres organisations syndicales. Les AESH ont été mobilisé-es ce 8 avril, ils et elles le seront jusqu’à avoir obtenu satisfaction.