Présent-es : IENA, CPD IENA, 1 IEN (Poitiers Ouest), 2 DOSES, 2 DEA, 2 formatrices choisis par l’Administration, 3 FSU/CGT Educ, 2 SE-UNSA.

Note d’ambiance : Ce groupe de travail se tient pour la seconde année consécutive afin de discuter des projets d’implantation de poste de PEMF dans le département. Il ne s’agit pas d’une instance décisionnelle et aucune ouverture n’a donc été arrêtée. Il faudra attendre le CTSD de carte scolaire de début 2022 pour connaître le projet du nouveau DASEN. Nous regrettons qu’une nouvelle fois l’administration semble minorer la détresse et la fatigue de l’ensemble des formateur-trices du département, mais espérons que nous pourrons rapidement travailler à la simplification de leur charge de travail lors d’un prochain groupe de travail. 

Introduction

En préambule, l’IENA a rappelé la méthodologie du groupe de travail : Il s’agit pour l’administration d’écouter les propositions des uns et des autres sur l’implantation des PEMF avant que ne soient arrêtées les décisions de création ou redéploiement lors du CTSD de carte scolaire par le DASEN. Ce groupe de travail est par ailleurs l’occasion pour l’IENA de présenter sa nouvelle collaboratrice Isabelle Cholat qui remplace Charline Martinet en tant que Conseillère Pédagogique Départementale auprès d’ l’IENA.

L’IENA annonce vouloir traiter deux sujets lors de ce GT : l’implantation des postes de PEMF et la charge de travail des PEMF. 

Implantation des postes de PEMF

En propos liminaire, l’IENA a présenté les orientations départementales qui avaient été définies par le DASEN avant son départ :

  • Consolider les postes de PEMF sur les écoles d’application ; 
  • Faire des écoles d’application des laboratoires pédagogiques adossés sur les PEMF

Constat de l’implantation des postes PEMF pour l’année 2021-2022

L’IENA a présenté la répartition actuelle (2021-2022) des postes de PEMF avec les postes gelés et redéployés hors des écoles d’application : 

Ecole Nombre de postes de PEMF  Remarques
Chât Lavoisier Prim 1 DEA + 6 PEMF – 1 PEMF vacant neutralisé 
Poitiers Renaudot Mat 1 DEA + 2 PEMF dont 1 PEMF Faisant fonction
Poitiers Allard-Ferry élem 1 DEA + 4 PEMF – 1 PEMF vacant neutralisé
+ 1 PEMF Faisant fonction
Poitiers St Exupéry élem 1 DEA + 7 PEMF – 1 PEMF vacant neutralisé 
Vivonne élem 1 PEMF 1 Pemf Neutralisé 
Civaux 2 PEMF
Vouillé Petit Bois  + 1 PEMF Provisoire (redéploiement)
Ligugé élem + 1 PEMF Provisoire (redéploiement)
Poitiers Andersen + 1 PEMF Provisoire (redéploiement)
St Georges les BX + 1 PEMF Provisoire (redéploiement)

L’IENA explique qu’il n’y a eu aucune candidature sur les écoles de Châtellerault Lavoisier et Poitiers St Exupéry. Le poste vacant à Poitiers Allard-Ferry est lié au recrutement après la rentrée de M. Grenier sur le poste de conseiller pédagogique climat scolaire. Enfin, il précise que les difficultés de recrutement à Renaudot sont toujours liées à un problème de parking et que cela a été discuté avec la municipalité sans résultat (problème d’ordre juridique).

Pistes pour l’implantation à la rentrée septembre 2022

Pendant ce GT, le SNUipp-FSU 86 a porté les demandes des collègues formateur-trices, collectées lors des réunions syndicales en fin d’année scolaire dernière : 

  • Nécessité d’augmenter le nombre de formateur-trices du département
  • Nécessité de créer des postes en maternelle, notamment au regard de la transformation lors de la carte scolaire 2021 de postes PEMF maternelle en postes PEMF élémentaire
  • Nécessité d’éviter les implantations de PEMF seul-e car les formateur-trices isolé-es se sont retrouvé-es en difficulté. => poursuivre les créations de postes comme initiés à Civaux
  • Nécessité de diversifier les contextes de formation avec des PEMF en rural, en REP…
  • Importance d’implanter des postes de PEMF sur différentes circonscriptions pour répartir les besoins en remplacement pour les groupes de formateur-trices.

L’IENA a questionné la pertinence de n’avoir que des postes de PEMF dans les écoles d’application. Les DEA (directeur-trices d’école d’application) présent-es ont exposé qu’il était important de conserver aussi des postes d’adjoint-es non maîtres-ses formateur-trices pour permettre notamment une continuité de l’équipe auprès des familles. Le SNUipp-FSU a confirmé avoir le même retour des écoles d’application non représentées. Il est important de veiller à un équilibre entre suffisamment de poste PEMF pour créer une dynamique de formateur-trices et un nombre d’adjoint-e “ordinaire” suffisant pour un bon fonctionnement quotidien.

L’IENA a précisé qu’il n’y a pas projet finalisé de créer de nouveaux postes de PEMF dans les écoles d’application. 

L’IENA a indiqué : 

  • la volonté de créer un 3ème poste de PEMF sur Civaux si un poste devient vacant
  • le souhait de pérenniser le poste de PEMF à Poitiers Andersen élémentaire

A ce sujet, le SNUipp-FSU 86 rappelle que si ce poste est créé, cela entraînera une mesure de carte scolaire pour un des collègues de l’école (dernier arrivé) et qu’il faut donc informer celui-ci de ses droits. En tout cas, une telle décision ne devra pas se faire à la légère (le collègue actuellement en poste pouvant ne pas obtenir le poste de PEMF au mouvement).

Suite à la demande du SNUipp-FSU 86, l’IENA expose comment il est envisagé de financer ces deux mesures :  par un redéploiement (Vivonne élémentaire si possible) et par une création de poste PEMF. 

Sur la question du redéploiement, celui-ci est dépendant de la vacance ou non du poste de DEA de Poitiers St Exupéry. Pour rappel, Madame Léomand, titulaire du PEMF Vivonne élémentaire, fait fonction de DEA à Poitiers St Exupéry sur le poste de Mme Tardy (appelée à d’autres fonctions dans une autre académie). Si Mme Tardy quitte officiellement son poste alors un mouvement académique des DEA pourra être mis en place permettant à Mme Léomand de candidater officiellement sur le poste de DEA de Poitiers St Exupéry. Elle libérerait, en cas de nomination, le poste de Vivonne permettant sa transformation en poste d’adjoint-e et le transfert de la décharge de PEMF vers une des deux créations envisagées. Le SNUipp-FSU demande à ce que soit clarifiée la situation de ce poste de DEA non occupé par la titulaire depuis plus de trois ans et que soit vérifié sur combien d’années elle peut le conserver sans exercer dessus (règles spécifiques à ce type de postes).

S’agissant des autres postes temporaires, l’IENA précise : 

  • PEMF – mission LVE St Georges les BX élem, un point sera réalisé en février-mars pour évaluer si ce poste exceptionnel sera maintenu ou non. 
  • PEMF – INSPE Ligugé et Vouillé, restent temporairement financés avec les postes de PEMF vacants. 

Le SNUipp-FSU 86 demande comment seront financés ces postes si l’ensemble des postes de PEMF est pourvu. En effet, il y aura cette année 2 cohortes de lauréats cafipemf (ancienne et nouvelle formule) ce qui risque d’augmenter les candidatures sur ces postes, d’autant plus que les résultats devraient être connus avant le mouvement. L’administration n’a pas de réponse pour le moment. 

L’ensemble de ces créations/redéploiements est bien évidemment soumis à la dotation départementale qui sera connue avant la carte scolaire. 

Poste des PEMF exerçant à l’INSPE

L’administration a souhaité évoquer la charge de travail des PEMF mis à disposition à  l’INSPE qui bénéficient, en plus de leur 50% devant élèves, d’une décharge de formateur-trice composée de 33% statutaire de PEMF et de 25% à l’INSPE. En faisant les comptes, cela dépasse inévitablement le temps plein. 

Ce constat est confirmé par une formatrice mise à disposition à l’INSPE qui témoigne d’un volume d’heures trop important (demande de faire 35h supplémentaires en plus de son service). 

Le SNUipp-FSU 86 a rappelé la nécessité de voir les PEMF exerçant à l’INSPE bénéficier, au même titre que les professeurs certifiés, d’un véritable 50% de mise à disposition sur le site permettant de préparer les cours (comptabiliser 2h de préparation pour 1h devant étudiant-es comme les autres formateur-trices du supérieur), de participer à la vie de l’INSPE site de la Vienne, et contribuer à la dynamique et aux travaux d’équipe. 

Pour l’IENA, les PEMF n’ont pas le même statut que les certifié-es et ne peuvent être traité-es comme elles et eux. Il indique cependant que l’administration est consciente des difficultés rencontrées et fera prochainement des propositions. 

Face aux difficultés rencontrées cette année par les PEMF mis à disposition à l’INSPE, l’IENA envisage de mettre des “renforts” pour compenser les besoins supplémentaires. 

Pour le SNUipp-FSU 86 cette annonce répond à l’immédiateté de la situation mais ne répond pas au problème de fond : l’absence d’un véritable cadrage de service et de prise en compte du travail invisible de ces PEMF. 

Formation continuée T1, T2, T3

L’IENA profite de ce groupe de travail pour évoquer la formation continuée qui doit être mise en oeuvre dans le cadre de la réforme de la formation des enseignant-es. A ce propos, il indique cette année des formateur-trices INSPE proposent une offre de formation pour les T1, T2, T3 et que celle-ci sera financée par l’INSPE

Le SNUipp et la FSU réclament depuis des années la mise en place d’une formation continuée de qualité assurée conjointement par des formateur-trices universitaires et des PEMF afin de compenser le volume d’heures perdues dans la formation initiale au fil des réformes subies. Si cela se concrétise et que les contenus sont élaborés en lien avec la maquette universitaire, ce serait une réelle avancée pour les enseignant-es débutant-es du département. Pour rappel, en 15 ans, ce sont environ 300h de formation initiale qui ont été perdues sur les 1100h existantes avant la masterisation.


Charge de travail et missions des formateur-trices

Cette année, l’IENA a par lui-même inscrit à l’ordre du jour la question de la charge de travail et des missions des PEMF. Depuis 2 ans, le SNUipp-FSU 86 réclame un groupe de travail sur ce sujet afin d’être entendu par l’administration. Fort du travail réalisé en juin 2021 sur la charge de travail des formateur-trices et ce que ces collègues souhaitent prioriser, le SNUipp-FSU 86 était donc prêt pour participer à ces échanges. 

Malheureusement, l’administration n’a accepté une nouvelle fois que d’échanger autour des PEMF en mettant de côté les autres formateur-trices et a proposé une analyse extrêmement naïve et de surface des missions confiées aux PEMF.  

Selon l’IENA, les missions des PEMF sont : 

  • le suivi des stagiaires : (pas les stars car mission très lourde confiée aux MAT…)
  • la formation des collègues avec comme priorité les plans Français et Math.

Cette présentation succincte ne rend pas justice à l’ensemble des charges qui incombent aux PEMF que nous avons recensées lors de notre travail collégial en fin d’année scolaire. Ainsi, les PEMF identifient les missions suivantes : 

  • Suivi stagiaire ; 
  • APP ;
  • Réunions de formateur-trices plusieurs fois par an ; 
  • Participation aux groupes départementaux ;
  • Formations multiples  :
    • Magistère
    • constellation
    • Anim péda
    • Rep / Rep +
    • CP/ CE1 dédoublé
    • Formation T1 / T2
    • Cours à l’INSPE 
  • Jury (cafipemf, CRPE, Oraux de Master MEEF des PES…) ;
  • tout le travail invisible de préparation…

Face au manque d’éléments côté administration, il n’a pas été possible d’avancer sur une simplification et une priorisation des missions des PEMF. 

Malgré le désaccord d’analyse de l’IENA, le SNUipp-FSU 86 a souhaité alerter, soutenu par l’autre syndicat présent, sur la fatigue des formateur-trices caractérisée par des départs ces dernières années, par l’abandon de certaines missions, et par l’émergence de problèmes de santé. 

Le SNUipp-FSu 86 a rappelé que des collègues acceptaient certains postes (CPC EPS par exemple) en pensant contribuer à la formation des collègues et se retrouvaient submergés de tâches administratives au détriment de ce qui les avait fait choisir ces postes. Il était donc urgent d’alléger la charge de tou-tes les formateur-trices pour redonner du sens à leur travail. 

Très rapidement, l’IENA a répondu que :

  • L’administration envisage de partager les missions sécurité des CPC EPS avec d’autres services ;
  • Le logiciel SOFIA est en train de s’affiner (“c’est une usine à gaz mais ça s’améliore”). L’IENA convient que la 1ère année, cela demande 3 fois plus de travail, mais aujourd’hui certain-es conseiller-es pédagogiques notent des améliorations notamment dans la gestion des viviers de formé-es. 
  • L’administration convient qu’il faut enlever du travail administratif aux CPC/D pour leur permettre de se recentrer sur les missions de formation. Il propose donc un prochain groupe de travail sur les Conseiller-es pédagogiques. 

Le SNUipp-FSU 86 prend acte de cette annonce et demande que ce GT porte sur l’ensemble des formateur-trices pour éviter que l’allègement de certaines missions retombe sur d’autres formateur-trices. 

L’IENA accepte donc d’organiser un groupe de travail sur l’allègement des missions de l’ensemble des formateur-trices en janvier prochain. Il reconnaît qu’il faudra prioriser les missions et donc en supprimer.


Questions diverses 

Contractuel-les

Depuis la rentrée il y a eu 27 postes de contractuel-les autorisés (10 en septembre, 10 en octobre et 7 en novembre). A ce jour, 24 postes sont pourvus à la grande satisfaction de l’IENA qui annonce qu’il s’agit “d’une chance d’avoir des contractuels, des jeunes motivés…”

Pour le SNUipp-FSU 86, il ne s’agit pas d’une chance de recruter des contractuel-les là où l’État devrait recruter des fonctionnaires pour les former. D’autant plus qu’il y a un vivier de futurs jeunes collègues sur la liste complémentaire du CRPE qui attendent et qui se voient, pour certain-es, proposer la précarité d’un statut de contractuel-le en lieu et place de celui de fonctionnaire stagiaire. 

S’agissant du temps dégagé pour ces contractuel-les afin de préparer les écrits du CRPE, l’IENA indique qu’ils auront droit à 2 jours. Le SNUipp-FSU 86 demande que, comme les stagiaires alternant-es, les contractuel-les puissent bénéficier de deux semaines pour préparer dans les meilleures conditions ce concours. 

Suivi des PES “en difficulté”

L’IENA informe que 7 PES identifié-es “en difficulté” seront reçu-es par lui, la directrice INSPE de la Vienne et la CPD à l’IENA. 

Le SNUipp-FSU 86 est assez surpris de cette annonce d’autant plus que dans les retours que nous avons, les collègues tuteurs de l’INSPE ne sont pas au courant de cette réunion. Il est donc urgent que la communication se fasse correctement et qu’aucun-e acteur-trice de la formation ne soit oublié-e.

 

pour le SNUipp-FSU 86,
Stéphanie Barrau, Julien Massé, Gilles Tabourdeau